La princesse de Clèves - La jalousie de la princesse
Commentaire de texte : La princesse de Clèves - La jalousie de la princesse. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar chacha241 • 28 Novembre 2015 • Commentaire de texte • 1 110 Mots (5 Pages) • 18 383 Vues
LECTURE ANALYTIQUE N°2 : « LA JALOUSIE DE LA PASSION » ; de « elle lut et relut » à « inclination qu’elle avait pour ce prince ».
- Situation narrative : Mme de Clèves vient de découvrir une lettre d’amour qu’elle croit adressée au duc de Nemours. Elle en éprouve un sentiment nouveau pour elle : la jalousie.
- Impression de lecture :
Jalousie / douleur / confusion, épreuve / remords, honte /monologue intérieur / lucidité / classicisme / roman /lyrisme / dépit
- Problématique : En quoi le monologue sert-il la conception de l’écriture classique ?
- Plan :
I) Le portrait d’une femme jalouse
1) Un moi blessé
2) La violence du dépit
II) La passion ou les désordres de l’amour
1) Aveuglement et confusion de l’intérieur
2) Aliénation amoureuse
III) L’analyse du cœur humain
1) Le monologue intérieur
2) Intensité méditative
I) Le portrait d’une femme jalouse
I.P. : L’écriture classique tend à décrire les sentiments du personnage. Ainsi dans cet extrait de La Princesse de Clèves, Mme De La Fayette propose à son lecteur le portrait d’une femme jalouse.
1) Un moi blessé
- Sentiment de jalousie clairement exprimé. « et ce mal était la jalousie » : « jalousie »= attribut du sujet
- Jalousie s’accompagne de douleur : Jamais (=tournure comparative <-> intensité) affliction n’a été si (= adv. D’intensité) piquante. : voca fort de l’affection. L’auteur fait apparaitre un sentiment aigus et inégalé.
- Elle se dévalorise elle –même et cela est perceptible dans la louange de la rivale. « de l’esprit (=intelligence) et du mérite (=courage [d’avouer ses sentiments]) » Jalousie et grandeur d’âme dans le caractère de la princesse.
- C’est plus l’amour propre blessé, que l’amour ( « Il y a dans la jalousie plus d’amour propre que d’amour », La Rochefoucauld, Maximes (1678))
=> Dénigre l’amant qu’elle croit volage « M. de Nemours ne l’aimait pas comme elle l’avait pensé » : subordonnée de comparaison = déception, désillusion. « sentiment d’orgueil et de vanité » : redondance : galant qui collectionne les conquêtes. « indigne » : épithète : résultat ou effet qu’il produit. La souffrance de la princesse l’amène à douter de son amour.
2) La violence du dépit
-Page particulièrement expressive : ponctuation x4 ( !) : ponct. Forte. Allitération en [k] = sonorité cassantes.
- Parole exutoire (faut que ca sorte) qui se voit à l’emploi de phrases longues et étant tortueuses.
[Elle pensait que la discrétion][ que ce prince lui avait fait paraître], et [dont elle avait été si touchée],
[n’était peut-être que l’effet de la passion ][qu’il avait pour cette autre personne][ à qui il craignait de
déplaire.]
Les subordonnées montrent qu’il y a un débit de parole non controlé.
(Clausule) : L’expressivité de Mme de Clèves témoigne de la violence de ses sentiments.
C.P. : Le roman classique dresse le portrait en action des personnages. L’auteur fait une peinture de l’héroïne qui contraste avec le portrait initial idéalisé. Elle livre ainsi l’image d’une femme tourmenté par une passion interdite.
II) La passion ou les désordres de l’amour
I.P. :
1) Aveuglement et confusion intérieur
- Présence de la vision : métaphore classique de la lucidité « elle voyait seulement », « quelle vue », « elle voyait enfin… » = polyptote. Lucidité soudaine qui rappelle l’aveuglement antérieur (intérieur ?)
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