La Courbe de tes yeux, Paul Eluard

La Courbe de tes yeux, Paul Eluard

Paul Eluard, l’un des chefs de file du mouvement surréaliste du début du XXème siècle publie en 1926 le recueil Capitale de la douleur dédié à Gala sa muse et sa 1ère épouse rencontré alors qu’il avait 16 ans. « La courbe de tes yeux » est l’avant-dernier poème du recueil.

Constitué de 3 quintils il apparaît comme un éloge de la femme aimée.

De quelle manière Paul Eluard à travers le procédé de métaphorisation des yeux parvient t’il à redécouvrir le monde et à pmmmroposer de la femme une image sublimée ?

Nous nous intéresserons dans une 1ère partie à la description du regard décliné sur le thème du blason. La deuxième partie nous permettra de nous interroger plus particulièrement sur le pouvoir attribué par le regard de la femme aimée. Enfin nous étudierons la manière dont le poète nous présente l’image d’une femme sublimée ;

I) La métaphorisation des yeux

A. Le regard étroitement associé à la notion de courbe et de cercle.

1) La richesse du champ lexical du cercle « courbe », « tour » « rond » et les formes qui renvoient aux courbes « feuille » « ailes » « bateaux » « berceau » « auréoles » « monde »

2) la notion de circulation

« le sang » « fait le tour » « mon sang coule » forme spirale du contour de l’oeil, regard circulaire enveloppe le poète

B. La circularité de la structure du poème

1)Le poème s’ouvre sur la notion de « courbe » étroitement associée aux yeux, et se finit par leurs regards ou coule tout le sang du poète.

2) jeux des sonorités assonance en « ou », en « o » et « en » : échos sonores forts les sons se renvoient les uns aux autres

C. La courbe comme lien

1) Le rapport entre la courbe, la rondeur et la féminité : le poète est enveloppé par ces courbes qui font un rempart et le protège du monde alentour.                                                                                2) Rondeur qui renvoit à la maternité : berceau, couvée : protégé comme un phoetus du monde extérieurs, de la lumière et des bruits « Chasseurs des bruits et sources des couleurs » (vers 8) 3)La courbe relie les deux personnages au sein d’une relation amoureuse : jeux des possessifs entre la première et deuxième pers du sing « La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur » (vers 1) « dépend de tes yeux purs - Et tout mon sang » (vers 14 15)

transition : ce blason met le regard et les yeux au centre même du poème, thème récurrent chez les poètes surréaliste si leur beauté est célébré à travers le texte, le poète insiste pourtant surtout sur le pouvoir attribué à ces yeux (miroirs de l’âme) qui sont en faite une synecdoque car derrière eux, c'est la femme aimée qui est désignée.

II Le pouvoir créateur du regard

A. Le lien entre la femme et la nature.

1) Les 4 éléments :

les 4 éléments sont représentés : la Terre « feuille »  (vers 5) et « mousse » (vers 5), l’eau « mer » (vers 9) , le feu « lumière » (vers 8), et l’air « le ciel » (vers 9) et « le vent » (vers 7)

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