"La Chevelure", tiré des Fleurs du Mal de C. Baudelaire
Commentaire de texte : "La Chevelure", tiré des Fleurs du Mal de C. Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ChatPitre • 19 Juin 2019 • Commentaire de texte • 820 Mots (4 Pages) • 865 Vues
« La Chevelure », de Baudelaire : commentaire
Introduction
- Extrait des Fleurs du Mal de 1857
- A l’originalité d’être pleinement inspiré de l’Idéal
- Thème du voyage, de l’exotisme, de l’amour et de la création artistique
- Extraire l’original des thèmes comme le voyage ou l’amour (thèmes clichés ou poncifs), par ses expériences personnels (amour de Jeanne et nombreux voyages)
- Quels sont les principaux centres d’intérêts de ce texte ?
(En quoi ce poème est-il caractéristique de l’Idéal baudelairien ?)
Annonce des axes
I. Un poème d’amour
1. Présence d’un champ lexical important
2. Une métonymie (rapporter une personne à une partie du corps)
3. L’ivresse amoureuse
II. Une invitation au voyage
1. L’analogie maritime
2. Un « Ailleurs » idéal : les correspondances
3. Un microcosme
Commentaire littéraire
I. Présence d’un champ lexical important
1. Présence d’un champ lexical important
- Champ lexical de l’amour et de l’érotisme, très présent : « langoureuse » (v.6) ; « tête amoureuse » (v.21) ; « caresse » (v.23) ; « sève » (v.11) : caractéristique du registre lyrique
- Autre marque du lyrisme : ô laudatifs : « Ô toison » (v.1) ; « Ô boucles ! » (v.2) ; « Ô parfum chargé de nonchaloir ! » (v.2) ; « ô mon amour » (v.10) ; « ô féconde paresse » (v.24) : 5 ô laudatifs interviennent dans le registre lyrique ; anaphore des ô laudatifs : v.1+2
- Nous pouvons dire que la trace du registre lyrique est très importante dans ce poème
2. Une métonymie
- Pas de nom pour la femme décrite comme idéale par l’auteur, mais désignée par des pronoms : « tu » ; « ton » ; « tes » : tutoiement (v.11) : suscite un rapprochement
- Sacralisation de la chevelure (Symbolisme) : « toison » (v.1) ; « or… moire » (v.18) ; « le rubis, la perle et le saphir » (v.32) : énumération de pierres précieuses
- Animalisation de la femme : « crinière » (v.31) : un animal symbolique, le lion
- La femme est ici personnifiée, mais plus important elle est idéalisée par Baudelaire
3. L’ivresse amoureuse
- Métaphore filée de l’ivresse, de la boisson et de l’alcool : enjambement (« … âme peut boire A grands flots… » : une fluidité encore plus grande : v.16-17) ; « ivresse » (v.21) ; « je m’enivre » (v.29)
- Chute du poème : v.29-30 : « Je m’enivre ardemment des senteurs confondues De l’huile de coco, du musc et du goudron » : image de l’alcool : un amour qui enivre
- Utilisation de phrases nominales : « Extase ! » (v.3) ; « Longtemps ! toujours ! » (v.31) : marquer un fort enthousiasme, accentué par le biais des points d‘exclamation
- Nous avons à faire ici à un amour Idéal qui enivre
Mais, on comprend toutefois rapidement que le fond des propos de l’auteur montre une véritable critique de l’injustice entre les diverses milieux sociaux. Il s’agira désormais de les étudier.
II. Une invitation au voyage
1. L’analogie maritime
- Enumération (v.15) : « voiles » ; « rameurs » ; « flammes » ; « mâts »
- Personnifications : « port » (v.16) ; « vaisseaux » (v.18) ; « oasis » (v.34) …
- Image du « mouchoir » : en signe de départ (v.5) (dès le début de la première strophe)
- Assonances en « o » (aux vers 1 et 2) (principalement avec les ô laudatifs) : évocation des boucles de la chevelure ou des vagues de l’océan
- Allitération en « r » (strophe 5 : vers 21 à 25) : bruit du roulement des vagues sous le bateau
- Opposition entre « noir océan » (v.22) et « Cheveux bleus » (v.26)
2. Un « Ailleurs » idéal : les correspondances
- Odorat : « parfum » (v.2 ; v.10) ; « aromatique » (v.8) ; « embaumé » (v.25) ; « senteurs » (v.29) …
- Ouïe : « musique » (v.9) ; « retentissant » (v.16) …
- Un mariage entre correspondances : « le parfum ; le son et la couleur » (v.17)
- Goût : correspondant au vin et à l’ivresse : « hume » (v.35) ; « le vin du souvenir » (v.35) …
- Touché : « caresse » (v.23) ; « embrasser » (v.19)
3. Un microcosme
- Un monde rêvé, idéal
- Soucis d’universalité : « là-bas » (v.11) : suffisamment vague
- Eléments naturels présents :
- Eau : « océan » ; « mer » ; « oasis »
- Nature : « forêt » ; « sève »
- Air : « houle » ; « un ciel pur » ; « l’azur du ciel »
- Flamme : « brûlante » ; « ardemment »
- Fusion des éléments : une certaine sérénité : une femme idéale
Conclusion
- Description de la femme « idéale »
- Par le truchement de la chevelure : va ouvrir sur le voyage, et aussi l’exotisme
- Ivresse de l’amour et ivresse poétique
- Ouverture : « Un hémisphère dans une chevelure », de Baudelaire
« Albatros », de Baudelaire
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