LES LIAISONS DANGEREUSES, Choderlos de Laclos

Choderlos de Laclos, « Les liaisons dangereuses »

Questions1/

Les marques épistolaires dans cet extrait sont d’une part le fait qu’il y est un émetteur qui s’adresse à un destinataire, en l’occurrence le vicomte de Valmont à la présidente de Tourvel.

Les indices sont tout au long de la lettre, par exemple lorsque l’émetteur dit : « en vous écrivant » il n’y a plus de doute, et encore plus ici « je ne finirai pas cette lettre... »

Question 2/

« En effet la situation où je suis en vous écrivant me fait connaître plus que jamais la puissance irrésistible de l’Amour »

La situation pour pour le destinataire , qui est la présidente de Tourvel ,elle reçoit une lettre d’amour, romantique et passionnée.

La situation pour le destinateur est plus ambiguë, il écrit en effet à la présidente de Tourvel, qu’il convoite, mais accompagner d’Emilie une ancienne maîtresse, il écrit encore au lit avec elle,  de surcroît en utilisant son dos pour pupitre.

Question3/

Il y a des passages à double sens particulièrement significatifs , dés les premières lignes.

Par exemple où le vicomte utilise une métaphore à l’acte amoureux qu’il a eu avec sa maîtresse , pour parler d’une nuit agitée à sa destinatrice « C’est après une nuit orageuse, et pendant laquelle je n’ai pas fermé l’œil;c’est après avoir été sans cesse ou dans l’agitation d’une ardeur dévorante »

Aussi ce passage «  En effet,la situation où je suis en vous écrivant » , il y a un double sens significatif . Enfin pour illustrer le double sens « je ne finirai pas cette Lettre sans être obligé de l’interrompre »

Commentaire :

Les liaisons dangereuses, roman épistolaire de Choderlos de Laclos publié en 1782, s’inscrivent dans le courant du libertinage de mœurs.

La lettre 48, écrite par le Vicomte de Valmont sur le dos d’une de ses maîtresses, Emilie, s’adresse à Madame de Tourvel pour lui déclarer sa flamme.

Après avoir étudié le vocabulaire de la passion en mettant en évidence le jeu du double sens dont use le Vicomte, nous évoquerons par la suite le caractère pervers de cette lettre.

En effet, cette lettre est à première vue une lettre d’amour, mais en réalité c’est la lettre d’un libertin cynique. Tout le long de la lettre le vocabulaire de la passion , de l’amour, le style utiliser par l’émetteur est hyperbolique comme ici lorsqu’il évoque son amour «  la puissance irrésistible de l’Amour », « les passions actives », « m ‘abandonner entièrement à l’Amour et d’oublier..le désespoir auquel vous me livrez »

On observe ici, que le Vicomte joue le rôle de l’amoureux, alors qu’il est au moment même où il écrit sur le dos de sa maîtresse . Il y à donc un double sens, dans cette lettre, l’émetteur s’amuse avec les mots comme ici où il y a une métaphore filée dés la première phrase «  C’est après une nuit orageuse, et pendant laquelle je n’ai pas fermé l’œil ; c’est après avoir été sans cesse ou dans l’agitation d’une ardeur dévorante... » ici le Vicomte utilise le champs lexical de l’érotisme en s’adressant à Madame de Tourvel, mais désigne en fait les ébats amoureux entre lui et Emilie.

Ici la situation décrite est que son amour pour la présidente de Tourvel , le trouble, le dévore l’empêche de dormir , cependant la situation réelle est l’ébat qu’il a eu avec sa maîtresse Emilie.

De plus il y à encore un jeu du double sens avec le réel et la description donner à la destinatrice ici dans le passage ou le Vicomte décrit l’endroit où il écrit sa lettre « Tout semble augmenter mes transports : l’air que je respire est plein de volupté ; la table même sur laquelle je vous écris, consacrés pour la première fois à cet usage, devient pour moi l’autel sacré de l’Amour ; combien elle va s’embellir à mes yeux » on à ici le champs lexical de l’amour , la passion mais chaque mot à deux sens par exemple ces métaphores : « la table » qui est le dos d’Emilie, « l’autel sacré de l’amour »  symbole de mariage ou d’Emilie .. Qui de plus il rajoute s’embellira à ses yeux.

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