L'incipit de La princesse de clèves
Commentaire de texte : L'incipit de La princesse de clèves. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mael34 • 8 Février 2022 • Commentaire de texte • 862 Mots (4 Pages) • 423 Vues
LA PRINCESSE DE CLEVES
LE PORTRAIT D'UNE HEROINE
INTRODUCTION
Présentation du roman et de l'extrait
La Princesse de Clèves est un roman d'analyse de MDLF, publié anonymement en 1678.
- L'intrique repose sur les tourments amoureux de 3 personnages, Mlle de Chartres qui deviendra Mme de Clèves, son mari le Prince de ClèvPes et le Duc de Nemours, l'homme qu'elle aime.
- Dans cet extrait, nous assistons à la 1ere apparition de Mlle de Chartes (future Mme de Clèves) dans le roman.
Problématique
- Nous allons étudier comment à travers le portrait de Mlle de Chartes,MDLF prépare le lecteur à la suite du roman.
1 - UN PORTRAIT ELOGIEUX DE MLLE DE CHARTRES
« Il parut alors une beauté à la cour..... Une des plus grandes héritières de France »
A - UN EFFET D'ATTENTE
- MDLF ne révèle pas de suite l'identité de l’héroïne. On la découvre à travers le regard admiratif des courtisans.
- La formule impersonnelle « Il parut alors une beauté à la cour » donne à cet extrait un allure de conte de fée.
B - UN MODELE DE PERFECTION
- Elle est désignée la première fois par une métonymie « une beauté » qui la décrit de suite comme l'incarnation de la beauté.
- Mlle de Chartres est d'autant plus exceptionnelle qu'elle se fait remarquer dans un lieu d'exception : la cour d'Henry 2 « Elle attira les yeux … de belles personnes ».
- On peut noter les hyperboles et superlatifs « une beauté parfaite » « attira les yeux de tout le monde » caractéristique du registre de l'éloge.
- Son statut social est lui aussi exceptionnel « une des plus grandes héritières de France »
- Il faut noter que le portrait de Mlle de Chartres demeure abstrait, aucune précision n'est donnée sur ses traits. Sa beauté est suggérée et MDLF laisse le lecteur libre de rêver à une beauté idéale.
2 – UNE EDUCATION HORS DU COMMUN
« Son père était mort … qui est d'aimer son mari et d'en être aimée »
A – Mme DE CHARTRES : UNE MER D'EXCEPTION
- Mme de Chartres est dépeinte comme une mère d'exception qui possède toutes les qualités sauf la jeunesse et la beauté
- Ses qualités sont énumérées en une suite de terme laudatifs mis en valeur par l'adjectif hyperbolique « extraordinaires » , « Le bien, la vertu le mérite étaient extraordinaires »
- Son mérite est aussi de s'être retirée de la cour pour élever sa fille alors qu'à cette époque (17°), l'éducation des jeunes filles était confiée au couvent ou à un précepteur. « Plusieurs années sans revenir à la cour ». Le champ lexical de l'éducation montre l'implication de Mme de Chartres « donner des soins » « travailler », « cultiver » .
B – UNE EDUCATION ORIGINALE
« La plupart des mères... qui est d'aimer son mari et d'en être aimée »
A travers Mme de Chartres, MDLF nous transmet un programme éducatif pour les jeunes filles
- MDLF critique implicitement l'éducation traditionnelle donnée aux filles qui évite de nombreux sujets dont celui de l'amour et la galanterie.
Cette critique transparaît dans l'emploi du présent de vérité générale « la plupart des mères s 'imaginent », « les malheurs domestiques où plongent les engagements »
- Le programme éducatif proposé
- « cultiver son esprit et sa beauté » afin de plaire en société
- Donner de la vertu, inculquer les valeurs morales aux jeunes filles
- « parler franchement des dangers de la vie » sans éviter les sujets qui déplaisent. Elle lui fait des « peintures de l'amour » en utilisant des exemples concrets comme le suggère les verbe de la vue « elle lui montrait », « elle lui faisait voir ».
- enseigner « une extrême défiance de soi-même » MDLF enseigne qu'il ne faut pas céder à ses sentiments et garder le contrôle de soi-même.
C – UNE VISION PESSIMISTE DE L'AMOUR
- MDLF s'attarde peu sur les plaisirs de l'amour, elle en montre plus les danger comme l’antithèse entre « plaisir et amour »
- Elle énumère les vices des hommes, dépeint un monde cruel où l'amour mène à la souffrance « le peu de sincérité des hommes, leur tromperie et leur infidélité »
- Mme de Chartres oppose vertu et amour. Elle dresse deux tableaux aux antithèses, le « vertu» donne « l’éclat » et « l’élévation » alors que l' « amour » mène aux malheurs domestiques. Seul l'amour conjugal peut conjuguer l'amour et la vertu « qui seul peut faire le bonheur d'une femme »
Cette éducation rigoureuse est en accord avec la moral janséniste de l'époque et les interrogations sur « le bonheur conjugal est il possible » reflète les questions des salons littéraires que côtoie MDLF.
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