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Incipit De La Princesse De Clèves - Analyse

Mémoire : Incipit De La Princesse De Clèves - Analyse. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  7 Mars 2013  •  3 335 Mots (14 Pages)  •  2 706 Vues

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Séquence 4 : 2012/2013 Le portrait dans les romans du XVIIème au Xxème

OBJET D'ÉTUDE N°3 : Le personnage du roman du XVIIème siècle à nos jours

Poblématique : Comment et pourquoi tracer le portrait des personnages dans un

roman ?

TEXTE 1 = Madame de La Fayette, La Princesse de Clèves (1678), p.68

Contexte: Le XVIIème siècle a vu s'épanouir une mode qui s'est retrouvée dans les romans : celle

des portraits. Chaque noble influent se voyaint ainsi décrit physiquement puis moralement. Le texte

était indifféremment rédigé en prose ou en vers et constituait un éloge marqué de la personne. Les

qualités étaient successivement énumérées. Ces portraits étaient réunis dans les recueils, comme La

Galerie des peintures, sous la plume de Mlle de Montpensier.

Madame de La Fayette : (1634-1693)

Née le 18 mars 1634 à Paris et morte à 59 ans le 25 mai 1693 dans cette capitale, Marie-

Madeleine Pioche de La Vergne comtesse de La Fayette, de son nom complet a été une femme de

lettres française appartenant à un mouvement en plein développement au XVII siècle, le

classicisme. Elle est la descendante d'un père de petite noblesse et d'une mère, fille d'un médecin du

roi, qui est au service de la nièce du cardinal de Richelieu.

Malgré qu'elle vienne de la petite noblesse parisienne et du fait du remariage de sa mère avec le

Chevalier Renaud de Sévigné après le décès de son père, Madame de la Fayette deviendra la dame

d'honneur de la Reine Anne D'Autriche en 1650 et n'hésitera pas par la suite de s'inspirer des

intrigues de la cour dans ses écrits. Ménage lui enseigne les langues latine et italienne et l'introduit

dans des salons littéraires tels que ceux de Catherine de Rambouillet, de la Marquise du Plessis-

Bellière et de Madeleine de Scudéry. En 1655, elle épouse le Compte François de La Fayette avec

qui elle vit jusqu'en 1660, date à laquelle elle revint à Paris.

Peu à peu, elle s'introduit dans la haute société de la Cour et ouvre son propre salon donc la création

va être un succès. En 1662, elle fait paraître anonymement La Princesse de Montpensier puis elle

publie le premier tome de Zaïde en 1669 et le deuxième en 1671. Ce roman sera l'objet de

nombreuses rééditions et traductions, notamment grâce à la préface de Huet.

En 1678, Mme de La Fayette va publier son roman le plus célèbre : La Princesse de Clèves,

d’abord éditée par un de ses amis en mars 1678. Cette oeuvre, dont le succès fut immense, passe

souvent pour être un prototype du roman d'analyse psychologique. Mais la mort de certains proches

dont celle de La Rochefoucauld en 1680 et celle du compte de La Fayette en 1683 la conduit à

mener une vie sociale moins active jusqu'à sa mort en 1693. Trois ouvrages ont été édités à titre

posthume : La Comtesse de Tende en 1718, Histoire d’Henriette d’Angleterre en 1720 et Mémoires

de la Cour de France en 1731.

La Préciosité :

La préciosité est un mouvement culturel et un courant littéraire français du XVIIème siècle

qui repose sur la volonté de se distinguer par la pureté du langage, par l’élégance de la tenue, par la

dignité des moeurs et un amour idéalisé.

La préciosité s'est développée au XVIIème siècle et est notamment incarnée par le texte

L'Astrée d'Honoré d'Urfé. D'autres auteurs ont par la suite enrichi le style précieux tels que Mme de

Scudéry, Mme de Roubouillet … L'écriture précieuse est elle même héritée du baroque, dans une

forme poussée : virtuosité verbale, goût de la pointe (image ou jeu qui achève brillamment le texte).

La préciosité est inséparable de l'aristocratie, milieu raffiné par excellence où l'on manie l'art du

discours et de la conversation, l'esprit et l'élégance du langage. Chaque mot est choisi, la langue

épurée de toute trivialité et la phrase riche en détours (on s'exprime très souvent par périphrases).

La préciosité s'est illustrée en poésie et dans le portrait (tels ceux de Mme de Sévigné).

La préciosité révèle une évolution des moeurs et revendique pour la femme de nouveaux droits.

Quant à l'amour, sujet favori du roman précieux il est perçu comme une galanterie. Les hommes

trompes et le mariage se révèle un échec. Il y a une exaltation du célibat ou de la fidélité dans le

mariage. On prône donc l'amour courtois. Les sentiments sont exprimés de manière détournée.

Ensuite, on peut ajouter que la beauté, la grâce, la violence des passions sont des thèmes récurrents.

Le but final de toute cette entreprise est d'explorer l'homme.

Le hasard intervient souvent précipitant, modifiant les événements, les sentiments.

Le lecteur de ce genre de romans rêve de sentiments ou d'actions qui n'aient rien de banal ou

médiocre.

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