« La princesse de Clèves » - Incipit
Commentaire de texte : « La princesse de Clèves » - Incipit. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mluc799 • 22 Avril 2021 • Commentaire de texte • 1 446 Mots (6 Pages) • 1 858 Vues
Hugo Bourgeois
Lycée Jeanne D’Arc
1A - Français
Explication Linéaire nº1 - Mme De Lafayette
« La princesse de Clèves » - Incipit
L’incipit est la première page, le premier chapitre… À l’image de l’exposition au théâtre. Deux fonctions : une fonction informative et une fonction de captation. Il s’agit de capter l’attention du lecteur. Elles doivent satisfaire les horizons d’attente du lecteur.
• Introduction
Le XVIIe siècle fait partie du mouvement du classicisme. Bien que marque par le genre théâtral, l’ouvrage de madame de La Fayette surprend. Il est publié anonymement. Madame de Lafayette était une femme éduquée qui côtoyait de grandes personnes (Racine) et a tenu des salons. C’est le premier roman d’analyse psychologique. Ça raconte l’histoire de la Princesse de Clèves, mariée, qui va éprouver les affres de la passion pour le duc de Nemours. Fidèle à son époux, elle renoncera à celle ci. On voit des personnages se débattre avec l’éducation qu’ils ont reçue au sein de la cour. Trois paragraphes.
Madame de Lafayette, aristocrate mondaine, a écrit en 1678 le célèbre roman, La Princesse de Clèves sous le règne de Louis XIV. Ce siècle faisait partie du mouvement du classicisme et était marqué par le genre théâtral. Ce sera son plus grand succès, mais le roman suscitera également de nombreuses controverses, notamment morales, puisqu’il dépeint le tourment dans lequel est plongé Mme de Clèves après sa rencontre avec un autre homme que son mari dont elle tombe instantanément amoureuse. Cet incipit propose un tableau historique de la cour de France où évolue Mlle de Chartres, future Princesse De Clèves.
• Problématiques: En quoi cet incipit répond il aux attentes du lecteur? Comment cet incipit qui retarde la présentation des personnages principaux, attise-t-il les attentes du lecteur ?
- Le premier paragraphe présente la cour et un premier portrait du roi se dessine.
- Le second paragraphe poursuit la description et tout me le tourner autour du divertissement et de l’apparence à la cour.
- Le troisième paragraphe va évoquer la reine et on va revenir sur la jeunesse du roi.
N.B.: c’est un texte qui progresse et qui va en apparence idéalisée de la cour jusqu’à une apparence, présentation critique du roi et de sa cour.
• Mouvement 1
Les deux substantifs qui ouvrent le roman sont deux mots mélioratifs. Le terme de « magnificence » signifie le luxe mais aussi la dépense. Le mot « galanterie » désigne le raffinement dans les manières mais également se dessine la séduction. On a aussi le complément circonstanciel de manière « tant d’éclat » qui caractérise les manières de la cour. Mme de Lafayette cherche ici à donner une vision de l’époque mais elle n’est pas de la même période. On a un ancrage historique avec la mention de Henri II (il y aura d’autres indices permettant de dater précisément l’époque, Novembre 1558). Le choix de la période est suffisamment reculé pour ne pas que le roman soit un roman à clef mais assez proche pour que les lecteurs puissent visualiser la cour sous Henri II. Le « prince » est ici le plus haut placé, à savoir le roi. Succession de qualificatifs mélioratifs avec un rythme ternaire. Alexandrin blanc, donnant de la prestance à l’évocation. « Quoique », subordonnée circonstancielle d’opposition de concession. Il est toujours autant amoureux d’elle, 20 ans après. « Amoureux » va être repris par cette subordonnée. Cette relation s’inspire dans la durée (l.5). « Violente » au sens de passionnée. L. 6, double négation, affirmation renforcée de son amour envers la duchesse. « Témoignage », manifestations. Pas de mention de la reine. Cette cour nous est présentée comme un FOCUS sur la relation adultérine du roi et de sa maîtresse.
• Mouvement 2
Gros plan sur le roi. Peinture sur la cour des Valois au travers des activités de Henri II. L.7, subordonnée circonstancielle de cause qui revient sur les qualités physiques de Henri II « admirablement ». Il se donne en spectacle. Il veut montrer qu’il a un physique plutôt avenant. Puid ses facultés intellectuelles. On a une critique implicite. L.8, superlatif relatif: « il en faisait une de ces plus grandes occupations ». Le présentatif « c’était » ça permettre l’accès à certaines de ses occupations quotidiennes « tous les jours » (l. 9). Énumération non exhaustive, que l’on pourrait poursuivre « semblables divertissements » (l. 10). Le pluriel suggère qu’il en fait vraiment un quotidien. On voit bien qu’il se dépense beaucoup niveau physique mais il y a une absence d’introspection. Résonance pascalienne avec le terme « divertissement » (référence à Blaise Pascal, Valois).
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