L'apologue et ses sous-genres.
Fiche : L'apologue et ses sous-genres.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar leiladlv • 17 Avril 2016 • Fiche • 742 Mots (3 Pages) • 1 989 Vues
de la Vaissière Leïla Pour le 01/02/16
1L2
PRÉPARATION DE
FRANÇAIS : L'apologue & ses sous-genres
Étymologiquement, le mot apologue provient de l'union de apo, « détournement » et logos, « discours » et signifie, « un discours qui a été détourné ». De plus, il provient de la tradition de transmission orale des "vérités sacrées", comme les mythes et légendes.
Selon le dictionnaire Larousse, un apologue est un "court récit en prose ou en vers, dont on tire une instruction morale", et selon le Littré, c'est "Exposé d'une vérité morale sous une forme allégorique, et dans lequel l'enseignement est presque toujours donné par une assimilation de l'espèce humaine aux êtres que l'on fait parler ou agir." De plus, La Fontaine défini l'apologue comme "un don qui vient des immortels", dans les Fables.
Appartenant au genre didactique, c'est donc un récit argumentatif, doté d'une leçon morale, implicite ou non. De plus, on note que les personnages et les situations de l'apologue sont des figures symboliques, de façon à illustrer la leçon de morale exposée par l'auteur. Seulement, cette argumentation repose plus sur l'art de persuader que de convaincre : l'auteur dévoile sa vérité, sa morale, au fil des vers pour finir sur une morale, tout en divertissant le lecteur. Ce genre argumentatif est donc représentatif du placere et docere, c'est à dire plaire et instruire, thèse littéraire du XVIIème siècle. Ainsi, ce genre littéraire qu'est l'apologue prendra de nombreuses formes au cours des siècles.
Aussi, le conte philosophique est un exemple majeur des formes que peut prendre l'apologue. Le nom même de conte philosophique expose toute le complexité du genre : un conte, libre et léger, associé avec l'idée de philosophie et de réflexion profonde. Généralement, il raconte l'apprentissage d'un personnage naïf et innocent, face à un monde bien réel et dur. Associant les outils des contes classiques, l'auteur de conte philosophie multiplie les péripéties, de façon à amuser le lecteur mais surtout de dénoncer les vices du monde. Ce sont les Lumières qui popularisent ce genre, et surtout Voltaire. Devenu maitre du genre, on peut citer Candide ou l'Optimiste comme oeuvre principale du genre, mais aussi Zadig ou la Destinée, Micromégas ... Mais le conte philosophique n'est pas le seul genre de l'apologue.
Ainsi, la fable reste très importante dans l'histoire de l'apologue. Elle est caractérisée par l'utilisation d'animaux comme protagonistes, qui représentent alors des humains. Tout comme l'apologue, elle vise à donner une leçon de vie de façon plaisante.
Le fabuliste Esope est considéré comme le fondateur de ce genre. Affranchi du VIème siècle avant JC, à sa mort il a laissé une centaine d'historiettes en prose mettant en scène des animaux, pour représenter les humains, et une morale facile à comprendre. Au 17ème siècle, Jean de La Fontaine, s'en inspira beaucoup pour créer ses fameuses Fables, dans lesquelles il dépeint la société de la cour de Louis XIV, y ajoutant cependant plusieurs touches personnelles. La Fontaine ne donne pas toujours le rôle principal à des animaux, créant même des fables dépourvues de présence animale ou presque (Le Jardinier et son Seigneur) Par exemple, Le Chat, la Belette et le Petit Lapin tente de donner une leçon aux petits seigneurs par trop soumis au Roi, et qui devraient essayer de résoudre par eux mêmes leurs tracas.
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