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L'alchimie poétique de Baudelaire

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Par   •  3 Janvier 2023  •  Cours  •  6 498 Mots (26 Pages)  •  316 Vues

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PARCOURS ASSOCIÉ-L’ALCHIMIE : LA BOUE ET L’OR

1ères Démarche de lecture :

  • Lecture linéaire
  • Ordre du texte (oral)

Paraphrase

  • Commentaire littéraire
  • Par les axes (écrit)

Au lecteur, Baudelaire (préface) : La lecture linéaire décompose en mouvements (parties), après lecture naïve.

  • On a trois mouvements : les deux premiers quatrains montrent l’homme en proie au pêché, ensuite suit la domination de Satan. Et en dernier vient l’Ennuie.

  1. Le premier vers est une énumération, gradation des fautes que l’homme fait. Ces noms sont aussi sujet de deux verbes d’action au présent de vérité générale, qui prouvent que ce sont des vices qui sont intemporels et qui ne changeront pas. Ils font de nous des simples pantins de tout temps. Il n’y a pas de modélisateurs, juste « nous ». On a un vocabulaire religieux, un champ lexical de la religion. Il y a une domination du mal, très peu flatteuse pour les Hommes. Le registre, le ton est accusateur, il y a une forme d’agression, sans nuance avec autorité. Les Hommes sont faibles. Le mot vermine (boue) exprime la saleté, donc nous moralement on nourrit notre péché, notre âme salement. On fait croître nos péchés et nos défauts. Il y a une hyper présence de l’adjectifs possessifs « nos », dès qu’il y a un mot dévalorisant. « Gaiement » veut dire qu’on est malsain, qu’on va gaiement dans le mal. « On » est incapable de volonté et « on » aime ça, irrécupérable.
  1. Mais il y a quand même un coupable, une entité qui dirige tout ça, Satan. Le vers 11 et 12 montrent que Satan fait l’inverse d’une alchimie, une contre alchimie, il transforme la boue en l’or. Satan a comme un pouvoir de nous hypnotiser. « Aux objets répugnants nous trouvons des appas » veut dire qu’on va toujours vers le laid, plus c’est répugnants dégoutants, plus les Hommes vont vers ce chemin-là. C’est répulsif mais pourtant c’est ce que les Hommes aiment.  La nature humaine est profondément mauvaise. On l’accepte mais on ne la trouve pas si mal = perversion.

Ça continue de pire en pire, pour nous dégouter, l’auteur utilise de plus en plus de.

Les vers 17 à 20, il nous parle de l’amour mais comme de la luxure, de la débauche, de la violence. La strophe consacrée à l’amour est violente et il y a toujours ce « nous », qui nous plonge dans le poème. Le vers 25 est un contre compliment, on est tellement nul qu’on n’est pas capable de grand pêchés, donc on est vraiment misérable. Avec le « canevas » et le destin », il exprime que c’est notre fatalité. Il y a cette image dégoutante de notre cerveau, « fourmillant ». Il utilise un très joli mot « helminthes » pour décrire une image dégoutante = ironie. Il utilise des mots assez élégants pour dire des horreurs, mais ceci justifie le verbe « puer », il connait du vocabulaire donc il fait exprès quand il utilise le verbe « puer » il est conscient. Non seulement on est victime mais on est aussi coupable.

  1. Il y a cette conjonction de coordination « mais » qui exprime qu’il y a pire : « L’Ennui ». Il dit ce que c’est le plus puissant, le plus immonde de nos vices, qui peut détruire plus que le diable. Baudelaire fait implicitement référence à Pascal du 17eme siècle en parlant d’ennui philosophique. Il y a une phrase de Pascal qui a inspiré Baudelaire « Le vœux de l’Homme est creux et plein d’ordures », ils ont tous les deux une vision très pessimiste de l’Homme. Cette phrase veut dire qu’on évite l’ennui en faisant des choses mal. « Tu le connais », il arrive tout d’un coup, on nous désigne personnellement. « Hypocrite lecteur », « mon semblable, mon frère », on est ensemble mais dans le mal. Il y a un vocabulaire très violent, des termes hyperboliques qui dominent le texte.

Problématique qu’on pourrait dégager :

  • Comment le poème Au lecteur introduit les fleurs du mal et annonce l’un des visions des fleurs du mal ?
  • Comment fait-il écho au titre ?
  • Comment est-ce qu’il remplit la fonction de préface ?
  • Comment dans ce poème, Baudelaire exprime sa vision de l’Homme ?

LE SPLEEN ET L’IDÉAL

Spleen=rate et la bile (exprimant soucis, déprime angoisse, stresse), mélancolie angoissée et une tristesse très métaphysique et profonde, on peut même dire dépression.

 Le spleen c’est quand on se sent homme (médiocre).

L’idéal= c’est quand il est amoureux mais cela ne va pas durer longtemps, « poète dans les nuées ».

***

ÉTUDE PRÉPARATOIRE-Marceline Desbordes-Valmore, Les séparés (1839)

  1. Lecture + impressions + lecture précise + mouvements + problématique

  1. Échanges
  1. Comparaison avec corrigé

Introduction générale 

Les Fleurs du mal, Baudelaire

  1. Introduction
  • Lettre à mon ami « le seul éloge que je sollicite de ce livre et qu’on reconnaisse qui n’est pas un pur album et qu’il a un commencement et une fin. »
  • Les fleurs du mal c’est d’abord 6 parties, section. Il a composé comme une sorte de ‘’bouquet’’ mais avec des poèmes = Fleurs du mal (nouveauté tableau parisien)
  • Déchirance permanente entre un idéal et désespoir intenses.
  • Cet œuvre va dans le sens du spleen, avec une progression descendante de plus en plus sombre. L’idéal ne sera jamais atteint puisque le dernier chapitre est la « mort ». Il le dit lui-même dans un poème en écrivant que « le spleen est « vainqueur ».
  • Baudelaire est toujours tiré entre deux extrême le spleen et l’idéal, soit il va pas du tout bien soit il va très bien.
  • Il y a une autre partie sui s’appelle « les tableaux parisiens » (Haussmann, paris se modernise et ça le tracasse mais en même temps paris est sale et boueuse et ça le dégoute mais en même temps il la trouve extrêmement attirante). Il écrit sur les tableaux parisiens, un Paris en pleine transformation, détesté et adoré en même temps et il décrit des rencontres avec des gens.

« J’ai pétri de la boue et j’en ai fait de l’or » (dans un projet d’épilogue), « tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or » (dans les Tableaux parisiens). Dans ces deux citations, il y a une transformation, un travail du laid en beauté poétique. Ces deux phrases sont au passé composé=l’action est révolue, accompli, il a donc réussi, il y a une forme de satisfaction du poète.

  • Avec les Tableaux Parisiens et le spleen et l’idéal, il a pour projet de transformer ce qui est quotidien, trivial, vulgaire sale, répugnant => en or poétique. Il dit qu’il a ce pouvoir-là d’être alchimiste, donc qu’il est supérieur aux autres. Il se dit donc comme un élu, un être à part sensible au monde et il est capable de création. C’est son côté élitiste, presque messager. Mais le prix à payer est la solitude, le rejet puisque personne ne le comprend et il a donc personne avec qui communiquer (Albatros). C’est donc un poète « maudit ».

  • « Il m’a paru plaisant et d’autant plus agréable que la tâche est plus difficile, d’extraire la beauté du Mal », il veut prendre des objets particulièrement répugnants pour en tirer leur beauté et donc faire un poème afin de nous sensibiliser à leur beauté.
  • « O vous, soyez témoin que j’ai fait mon devoir comme un parfait chimiste et comme une âme sainte. Car j’ai de chaque chose extrait la quintessence. Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or » (projet d’épilogue édition 1861).  

L’Alchimie = c’est une science du Moyen Age qui fait appel aux ésotériques (qui cherche dans le spirituel les réponses), qui veut percer les mystères de la matière pour comprendre comment on peut transformer un simple métal en or + recherche de l’élixir de longue vie et de la pierre philosophale au Moyen Age.

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