L'Europe bouleversée par la Révolution Française

THEME 1. L’EUROPE BOULEVERSEE PAR LA REVOLUTION FRANCAISE

(1789-1815)

Définition vue en classe 

Problématique : Comment dans une Europe dominée par les monarchies et les Empires, la France, avec la Révolution, pose les bases d’une nouvelle conception de la nation ?

1. Un peuple en révolution :

1. Contexte de la révolution française :

À la fin du XVIIIe siècle, la France est encore une monarchie dite « absolue », c’est-à-dire que tous les pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire) appartiennent en théorie au roi. En France comme dans la plupart des monarchies et empires européens, le clergé et la noblesse disposent de privilèges au détriment de la grande majorité de la population. Néanmoins, sous l’influence du courant intellectuel des Lumières, de la Révolution anglaise et américaine, l’absolutisme et les privilèges sont de plus en plus contestés, à la fois par les élites bourgeoises, le peuple, la noblesse libérale et certains membres du clergé. De plus, la France connaît une crise climatique et financière, aggravant les tensions dans le Royaume.

1. 1789 : Un été révolutionnaire qui aboutit à une monarchie constitutionnelle :

En 1789, la monarchie française est en situation de faillite financière, et le roi Louis XVI est contraint de convoquer des États généraux. Au printemps 1789, constatant que les réformes n’abondent pas dans le sens d’un partage du pouvoir et d’une égalité de traitement entre les trois ordres (clergé, noblesse et tiers-Etat) les députés appelés « les patriotes » (nom emprunté à la révolution américaine), élus par les trois ordres majoritairement issus du tiers-Etat, se proclament « Assemblée nationale », tandis que les Parisiens prennent la Bastille le 14 juillet, pour s’armer par peur d’une répression des troupes appelées par le roi. Face à ce défi inédit pour la monarchie, Louis XVI cède. C’est une véritable révolution qui se produit : la souveraineté nationale s’impose au Roi, et le principe d’égalité devant la loi efface l’ensemble des privilèges (nuit du 4 août 1789 avec l’abolition des privilèges). C’est la fin de l’Ancien Régime et de la société d’Ordres. En quelques semaines, la France devient une nation de citoyens égaux en droit. Elle devient alors une monarchie constitutionnelle en septembre 1791. En Europe, au début de la Révolution, les autres souverains ne prêtent pas une réelle attention tant que Louis XVI semble participer aux institutions. Ces circonstances permettent, au contraire, aux puissances européennes d’agrandir tranquillement leurs territoires sans voir la monarchie française intervenir.  Ce n’est qu’à partir de 1791, que les cours européennes commencent à prendre au sérieux la « contagion révolutionnaire ».

1. Une Révolution entre tensions internes et danger extérieur :

1. La chute de la monarchie et menaces extérieures de la révolution :

         Les relations entre la France et l’Europe changent après la fuite avortée de Louis XVI, arrêté à Varennes, en juin 1791. Celui-ci apparaît soudain, aux yeux des Français, comme menant un double jeu avec les souverains étrangers. En avril 1792, la France déclare la guerre à la Prusse et l’Autriche poussé notamment par le roi (qui espère une défaite de la France pour se positionner en sauveur), des étrangers (hollandais, belges, polonais etc…) acquis aux idées révolutionnaires (qui espèrent voir la Révolution aboutir chez eux). Face à la perspective de la défaite possible, le peuple parisien se tourne contre le Roi : c’est la prise du palais des Tuileries le 10 août 1792. La victoire de Valmy (20 septembre 1792), inattendue, décide l’Assemblée à abolir la monarchie. La France est désormais une république. L’ex-Roi, condamné pour trahison, est guillotiné le 21 janvier 1793. Cette exécution épouvante l’Europe entière, et une coalition de presque toutes les monarchies du continent attaque la République française. Au même moment, des soulèvements royalistes et fédéralistes, dont le plus fort se situe en Vendée, menacent cette République.

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