L'école des femmes, Molière
Commentaire de texte : L'école des femmes, Molière. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar 20audrey05 • 11 Mai 2021 • Commentaire de texte • 540 Mots (3 Pages) • 687 Vues
L’École des femmes est jouée en 1662, année où Molière épouse Armande Béjart, de 20 ans plus jeune que lui. La pièce reçoit un grand succès, mais aussi de nombreuses critiques, notamment pour son “immoralité”.
Ici, Arnolphe a appris, par les confidences d’Horace, comment ce dernier a pu séduire la jeune Agnès. Il interdit alors à la jeune fille de le voir, lui ordonnant de jeter “un grès” par la fenêtre pour le chasser: “Je suis maître, je parle : allez, obéissez.” (II, 5). A l’acte III, il lui annonce qu’il est lui-même son futur époux.
Quelles conceptions du mariage le discours d’Arnolphe développe-t-il?
I/ Arnolphe et sa vision du mariage
II/ la place de la femme dans le mariage
I/ Arnolphe et sa vision du mariage
Dans cette scène, plus précisément entre les lignes 673-676, on voit Arnolphe appeler à l'obéissance de la jeune fille. Tout au long du passage, il monopolise complètement le mot et le mot. Il utilise 4 verbes à l'imparfait, ce qui montre sa supériorité sur la jeune fille “laissez”, “tournez”, “regardez-moi”, “imprimez”. Il lui a ensuite annoncé son projet de mariage de telle manière qu'elle n'a pas son mot à dire dans “je vous épouse Agnès” (verbe d'action). On a donc parfois le champ de vocabulaire du mariage “épouse”, “noeud glorieux”, “mariage”, “rang de femme”, “pour son mari”, “engage” et on a l'impression qu'Arnolphe ne considère pas le mariage comme un sentiment, mais une série de règles qui ne s'appliquent évidemment qu'aux épouses. Par conséquent, Arnolphe n'utilisera plus le verbe dans la commande pour dire à Agnès de se souvenir de sa position d'origine avant de s'engager pour montrer l'ordre “vous devez bénir l'heur de votre destinée, contempler la bosse où vous avez été [...] état de pauvre villageoise, vous devez toujours avoir devant les yeux, le peu que vous étiez [...]” et nous avons donc la présence d'antithèses / métaphores “moitié suprême/moitié subalterne”, “gouverne/soumise”, “chef/soldat”, “maître/valet”, “père/enfant”, “supérieur/petit Frère”. Dans le long monologue, il n'a pas cherché à montrer qu'il était supérieur à elle, car nous avons remarqué avec son ton confiant qu'il n'avait aucun doute sur ce qu'il disait pendant une seconde: pour lui, c'est la vérité, chaque mot prononcé. est un fait réel et incontestable (champ lexical dominant) “la toute puissance”, “suprême”, “qui la conduit”.
II/ la place de la femme dans le mariage
Arnolphe préviendra Agnès que si elle ne respecte pas son devoir de bonne femme au foyer, une femme qui écoute et obéit à son mari avec ses doigts et ses yeux.. On a ici le champ lexical : “soumise”, “subalterne”, “docilité”. Il va évoquer la maison du diable de façon très exagérée : “enfers”, “chaudières bouillantes”, “partage du diable”, “bouillir dans les enfers”, “Et qu'il est aux enfers des chaudières bouillantes où l'on plonge à jamais les femmes mal vivantes” Il ne veut surtout pas qu'elle
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