Jacques Roubaud / Le lombric
Analyse sectorielle : Jacques Roubaud / Le lombric. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Queen1221 • 15 Février 2022 • Analyse sectorielle • 532 Mots (3 Pages) • 2 335 Vues
Jacques Roubaud est un grand mathématicien membre de L'Oulipo mais aussi poète. Passionné par la forme du sonnet, il écrit « Le Lombric » paru en 1990 et provenant du recueil Les Animaux de tout le monde. Cette œuvre compare le poète avec un animal, le verre de terre, ayant un aspect repoussant et visqueux mais présenté de manière agréable. Celui-ci est adressé à un enfant de 12 ans. En quoi ce poème est-il représentatif du projet baudelairien qui consiste à extraire la beauté du mal ? Dans un premier temps, nous allons nous pencher sur la représentation du lombric puis analyser comment Jacques Roubaud crée l’analogie entre le lombric et le poète, nous verrons enfin la fonction du poète
Le poème commence tout d’abord par décrire son milieu de vie qui est « la terre », la « nuit », « sous le sol », « herbes » et « au sein des mottes molles ». Le Lombric est personnifié à la manière des hommes dans les deux quatrains avec les termes « baille », « travaille », « étirant » etc.. et insiste sur le fait que le lombric a une conscience. Il continue la personnification avec le rythme ternaire au vers 4 avec « mâche, digère et force » qui souligne l’importance du travail avec une allitération en r.
Il décrit son travail et son devoir envers la société dans le vers 5 « Il travaille, il laboure en vrai lombric de France ».
Roubaud ajoute un coté ludique avec la personnification au vers 6 « avant lui, ses père et grand-père » qui démontre le cycle de vie du lombric.
La césure au vert 7 annonce de façon tragique la fin de l’existence de chaque être vivant sur terre et est suivi d’une analogie dans la phrase « La terre prend l’obole de son corps. » avec la présence d’un enjambement qui nous fais comprendre que le cycle de la vie peut renaitre de la mort.
Au début du premier tercet, le poète commence à tutoyé le lecteur ce qui donne un sentiment de familiarité et fais référence à l’enfant de 12 ans. Il compare le poète au verre de terre ce qui facilite la compréhension par l’enfant.
Roubaud compare les mots aux champs dans le vers 10 pour montrer que c’est ce dont le poète travail puis, le vers suivant qui est donc « Où les hommes récoltent les denrées langagières » signifie qu’il travail dur pour être maltraité.
Il démontre également au vers 12 « mais la terre s’épuise à l’effort incessant » le découragement des poètes à force de travailler sans récompenses.
L’auteur clôture le poème avec une hyperbole en écrivant « le monde étoufferait sous les paroles mortes » ce qui signifie que sans les belles paroles du poète, le monde serait sans vie et mort.
En conclusion
Dans ce sonnet, Roubaud ne fait pas que donner des conseils à un enfant de 12 ans mais il extrait la beauté du laid et en profite pour faire l’éloge du travail poétique. On retrouve dans « L’albatros » de Baudelaire cette même comparaison avec un animal mais l’albatros est l’opposé au lombric. L’aigle représente la beauté et le verre de terre la laideur.
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