Introduction, Le retour du désert - Bernard Marie Koltès
Commentaire de texte : Introduction, Le retour du désert - Bernard Marie Koltès. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Axel Seechurn • 2 Novembre 2016 • Commentaire de texte • 626 Mots (3 Pages) • 3 992 Vues
Le retour au désert est une pièce de thèatre mais aussi un texte argumentatif écrit par le français Bernard Marie Koltès (1948-1989).L'extrait que nous allons étudier est une scène d'affrontement familial entre Mathilde et son frère Adrien.Nous allons donc nous demander que cherche à dénoncer l'auteur à travers ce conflit.Dans un premier temps , nous verrons quels sont les enjeux du conflit , puis nous verrons aussi commment s'exprime la violence du conflit.Nous découvrons d’abord les personnages et leur situation. Adrien et Mathilde s’apostrophent dès le début en s’appelant « ma sœur, mon frère ». Ils révèlent leur classe d’âge, la maturité ; le temps aurait dû les « calmer » même si ce n’est pas le cas pour Mathilde, dont on découvre qu’elle « a des enfants ».Leur situation présente met fin à « quinze années d’absence » et Mathilde revient dans « la bonne ville » de leur enfance avec « bagages et enfants » pour s’installer dans la maison quelle dit « posséder » par héritage. Elle « a fui « la guerre d’Algérie, ce qui inscrit dans la pièce un contexte historique particulièrement tendu pour la France. Adrien, lui, habite la maison comme le prouve la didascalie qui le montre « en haut de l’escalier » dans la position surplombante du maître de maison qui accueille une visiteuse. C’est lui qui est dans la place, ce qui pourrait lui donner une préséance dans le rapport de force. L’on sent que Mathilde va devoir œuvrer pour le faire « descendre » de sa posture. Le lecteur devine aussi leur passé qui paraît tumultueux, des relations conflictuelles sont évoquées à travers le verbe familier » se chamailler » et le verbe « chicaner » dont les connotations sont plus judiciaires, les retrouvailles ont visiblement lieu sur fond de vieilles querelles. Le vocabulaire évoque les disputes d’enfants. Lorsque Mathilde parle de ses souvenirs d’autrefois, elle les évoque comme une période « de malheurs » où elle n’était pas elle-même et qui ont nourri sa « rancune » contre des gens qu’elle nomme d’une façon très forte ses « ennemis », en utilisant un vocabulaire de la guerre. Ce qui ne laisse rien présager de bon. Pourtant l’entretien progresse en faisant percevoir des efforts de civilité de part et d’autre. Le frère fait des efforts de bon accueil à sa sœur, il se sert de formules usuelles pour lui souhaiter la bienvenue : « Mathilde , ma sœur, te voici de nouveau dans notre bonne ville » ; il semble comprendre ses motivations de retour-« tu as voulu fuir la guerre » et les approuver-« et tout naturellement, tu es venue vers la maison où sont tes racines », « tu as bien fait ». Mathilde en retour affirme ses bonnes dispositions, même de façon hyperbolique : « mes intentions sont excellentes », « tout devrait bien se passer ». Adrien en employant très souvent le pronom « nous » associe sa sœur à l’ensemble d’une famille dans laquelle il souligne qu’il se compte au premier chef, il parle de « ce temps d’incertitude où nous sommes tous » pour évoquer la crise algérienne et les problèmes qu’elle engendre pour les colons français .Les deux emploient des adjectifs qui pourraient passer pour des marques d’affection mutuelles : « petit », »chère », »vieil » et même lorsque le conflit est plus patent à la fin de la scène, Adrien s’efforce de contenir sa colère en utilisant
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