« Il y a des gens voient les choses comme elles sont et qui se demandent pourquoi, et il y a des gens qui rêvent des choses et qui se demandent comment elles pourraient être. »

Dissertation -français

« Il y a des gens voient les choses comme elles sont et qui se demandent pourquoi, et il y a des gens qui rêvent des choses et qui se demandent comment elles pourraient être. »

(George Bernard Shaw)

Selon George Bernard Shaw, l’humanité est faite de deux types de personnes. Les uns observent les événements de la vie et émettent des hypothèses quant à leurs causes : « l’herbe est verte à cause de la chlorophylle». Les autre laissent aller leurs pensées au gré de leurs associations d’idées, de sentiments, de souvenirs (autrement dit, ils rêvent) et s’interrogent quant à la représentation de ces dernières : « pourquoi l’herbe ne serait-elle pas rose ? ». Cette opposition peut faire penser à la différence entre la démarche du scientifique (soit l’observation d’un fait tel qu’il est, suivie d’une hypothèse quant à son origine) et l’attitude du littéraire ou du créatif, plus subjective (dans la mesure où il interprète les éléments qui l’entourent pour pouvoir ensuite se permettre de créer son environnement personnel).

En partant de cette différence, plusieurs questions se posent.

Devons-nous accepter les choses telles qu’elles nous sont expliquées et apprises, ou bien essayer de les interpréter et de les explorer sous d’autres angles, propres à nous-même ?

Prenons comme domaines d’exemples les artistes peintres.

Dans un premier temps, intéressons-nous à Nicolas Poussin, peintre classique du XIXe siècle. Ses œuvres, extrêmement précises et minutieuses, correspondent parfaitement à l’apprentissage de la peinture qui lui a été enseigné.  Il peint ce qu’il a appris, en respectant les codes de la société. Ainsi, par exemple, peindre une femme avec un chien à ses côtés, représente à l’époque l’idée de la femme fidèle. Nous y voyons une démarche classique, conformiste, voire scientifique. Chaque détail, chaque couleur, a sa place précise. Il « voit les choses comme elles sont ».

Ensuite, prenons Picasso, célèbre peintre espagnol du XXe siècle, comme second exemple. Il a également reçu une éducation académique classique, répondant aux critères usuels. Cependant, après quelques années de peinture formaliste, il décide d’explorer d’autres pistes plus personnelles. Il commence par éliminer toutes courbes du corps humain et les remplace par des carrés ou des rectangles. C’est l’apparition du cubisme, une révolution dans ce domaine de l’art et une évolution pour lui, en deux démarches bien distinctes. Il passe du conformisme, à une véritable remise en question, voire à une « rébellion artistique ». Il découvre sa véritable identité et marque l’histoire de l’art à jamais en concrétisant ses rêves et ses fantasmes.

Pour finir, analysons le parcours de Marcel Duchamp, artiste français du XXe siècle également. Anticonformiste né, il refuse toute éducation artistique classique. Précurseur de l’art moderne d’aujourd’hui, il fait passer les sentiments, les questionnements avant le reste, et surtout avant la prétention principale de l’art, celle d’être « esthétique ». Il change, par ses interrogations incessantes, voire exploratrices, la définition générale de l’Art. Par exemple, il prend un urinoir, le signe et le date. Cette œuvre est une des plus importante du XXe siècle. M. Duchamp fait partie de la catégorie de personne « qui rêvent des choses et se demandent comment elles pourraient être »

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