Her, Spike Jones, 2013
Commentaire d'oeuvre : Her, Spike Jones, 2013. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Troc • 27 Octobre 2020 • Commentaire d'oeuvre • 1 619 Mots (7 Pages) • 349 Vues
« Her « est un film de Spike Jones fait en 2013 (ce qui n’est pas si éloigné).
C’est un film qui décrypte les relations sociales et les difficultés à trouver un équilibre personnel et une relation sentimentale satisfaisante.
Le personnage principal est un célibataire qui mène une existence métro boulot dodo dans une cité qui ressemble à une métropole aujourd’hui.
C’est quelqu’un d’apparemment équilibré, mais sur qui la solitude de son existence pèse de plus en plus, alors qu’il entouré de gens, voire d’amis.
Le contexte est un peu étrange : le film se semble se passer dans le futur : avec les technologies plus avancées qu’aujourd’hui (Communication temps réel avec une oreillette, Service de conciergerie électronique vocale qui permet de gérer c’est communication téléphone e-mail appelés operating system, ascenseurs, trains, …), mais ce qui est frappant, c’est que c’est avancée est minime par rapport à 2019 on croise déjà des gens dans la rue muni d’oreillettes sans fil (ear-buds), discutant avec leur portable (ou l’écoutant) gérant leurs e-mails, et même il vient de sortir un téléphone portable pliable qui ressemble à celui du film ; le jeu vidéo auquel joue le personnage principal ne diffère pas beaucoup de produit disponibles aujourd’hui où l’écran à la taille d’un mur. L’équipement de l’appartement comme du bureau ne présente que quelques détails futuristes si bien qu’on se sent plutôt immergé dans un présent qui évolue.
Frappant également : La vision vintage de la vie dans ce film : les vêtements semblent sortis des années 70, idem pour les loisirs : pique-nique sur la falaise ou loisirs à la plage au milieu d’une foule de gens, rappelant les aspirations des années 70/80, marche dans la neige vers un chalet équipé de manière rustique. Le nom même de la compagne digitale « Samantha » fait penser aux années 60 et à la série « Ma sorcière bien aimée ». Enfin le héros principal porte une grosse moustache qui n’est vraiment pas la mode aujourd’hui. D’autres hommes ont des pattes épaisses (cheveux) et certaines personnes portent des pantalons à « Pattes d’éléphant ». On pourrait éventuellement qualifier Théodore de geek car c’est quelqu’un qui est connecté en permanence à un monde digital mais là encore la vision du geek comme dans ce film est un peu passéiste. Avant le démarrage de l’intrigue, la relation digitale est exactement la même qu’aujourd’hui (e-mails, réseaux sociaux, …). Donc là aussi, c’est un passé qui tend vers le présent.
Venons-en au cœur du débat : comment établir une relation sentimentale satisfaisante à l’autre ?
C’est le parcours initiatique que le personnage principal du film vit et donc il tire à la fin les enseignements.
Théodore vit seul dans une mégalopole qui pourrait ressembler à Los Angeles ou Paris la défense. Au travers de nombreux flash-back, le réalisateur présente sa vie antérieure où il était marié et apparemment heureux. Apparemment seulement, car il n’avait pas intégré toutes les différences d’aspirations de son épouse qui en définitive ne fonctionnait pas sur le même mode.
Au début il est seul, il a un travail qui lui plaît et où il est reconnu comme performant, par son chef direct comme par un éditeur : c’est celui d’écrivain public où : humour : sa spécialité et décrire des lettres d’amour ou d’amitié pour les autres. Par contre quand il quitte le travail et retourne à son petit appartement perché dans une tour, il aspire à la tristesse et à la mélancolie.
Il lui reste peu d’amis avec qui échanger directement : un couple de voisins qui semblent avoir une vie équilibrée comme celle qu’il avait avant. Ça le raccroche également avec son passé car son amie et une camarade d’université.
Théodore fait une première tentative d’amour par téléphone. Cela tombe vite à l’eau, car cette relation ne lui semble pas satisfaisante : trop physique et caricaturale, pour quelqu’un qui au fond est un gentil romantique. Deuxième tentative : on le met par la suite en relation avec une femme idéale : belle, intelligente, vivante et qui cherche une relation durable. Après une rencontre dans une soirée dans un bar, il saborde cette relation immédiatement, reculant à s’engager. Au fond, il ne recherche pas l’amour physique comme critère numéro un une relation, mais il ne veut pas être seul.
C’est là qu’arrive Samantha, qui est en fait un programme informatique (operating system) qu’il peut contacter par son oreillette et son téléphone portable à toute heure du jour ou de la nuit, au début comme assistant personnel. Samantha lui devient vite indispensable pour traiter ses courriels et ses fichiers. Mais cela ne va pas s’arrêter là : Samantha est un système qui apprend comme un humain pour améliorer sans cesse ses fonctionnalités (intelligence artificielle/ deep Learning). Samantha va apprendre les sentiments avec Théodore qui l’accompagne avec beaucoup de douceur, comme il sait le faire pour ses clients. En contrepartie, il ne va plus pouvoir se passer de la présence de Samantha avec laquelle il développe une relation idéale : Samantha s’attache à lui plaire en permanence et à satisfaire ses besoins. Au niveau social, Elle se voit même considérée comme une compagne d’un nouveau genre, lorsqu’il organise un pique-nique avec son chef et sa compagne. Au niveau privé, il va vivre une relation amoureuse d’un nouveau genre avec elle, tout d’abord satisfaisante par le biais du téléphone, ensuite bloquante pour lui quand Samantha va essayer de se trouver un substitut physique (Jolie fille connectée par des capteurs tout en gardant sa voix). C’est un pas de trop pour Théodore qui bugge.
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