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Germinal, Emile zola

Commentaire de texte : Germinal, Emile zola. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  4 Mars 2017  •  Commentaire de texte  •  537 Mots (3 Pages)  •  1 062 Vues

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Emile Zola, Germinal

En 1885, Emile ZOLA, un écrivain réaliste engagé contre les inégalités sociales, publie Germinal où il transmet indirectement ses idéologies politiques.

Les Rougon-Macquart est une oeuvre qui raconte l’histoire d’une famille sur plusieurs générations. Germinal en fait partie, Etienne, son héros, est un fils des Rougon-Maquart. Le titre de ce roman nous est partiellement expliqué par le biais de cet extrait : l’idée de la révolution qui germe dans les esprits des ouvriers.

Cet extrait nous met en présence d’une révolte en marche, illustrant la confrontation des conditions sociales entre bourgeois et ouvriers. Emile Zola nous évoque par force toutes ces scènes a l’aide de : dans un premier temps la puissance de la foule en marche et puis ensuite en expliquant ces révolutions de manière prophétique.

La puissance de cette foule en marche est exposée à travers sa nature bestiale, décrite par des métaphores animales ainsi que des comparaisons effrayantes, telles que « les hommes auraient des mâchoires de loups », ou « les hommes saignants comme des bouchers en pleine tuerie ». De plus, le champ lexical de l’animal « femelles »,  « galoper », « rut », accentue sur l’impuissance face à l’absence de raison. Notre compréhension nous pousse à penser que la marche du peuple se transforme en celle d’un troupeau sans frein. Mais une note de violence ressort avec le champ lexical du sang.

La domination de la foule en marche est soulignée par une évocation collective et par des énumérations. Le champ lexical de la foule est présent néanmoins pour rappeler une certaine âme collective. La Marseillaise, le chant révolutionnaire unificateur, s’y trouve aussi. La foule est représentée comme une masse compacte, un seul homme, ce qui engendre une réaction de terreur chez les bourgeois.

Les bourgeois qui ont tout à perdre, ont en face d’eux des mineurs ne possédant rien. Les regards terrifiés des bourgeois renforcent l’idée de la grandeur de la foule en marche. Mais la ponctuation, telle que les points d’exclamation ou d’interrogation, que les bourgeois emploient nous montre une certaine nervosité et inquiétude dans leurs voix. Zola nous fait part des pensées et des dialogues des bourgeois ce qui nous permet aussi d’analyser comment les bourgeois aperçoivent les ouvriers : comme une menace. En effet le champ lexical de la menace est présent avec « terrifié » ou « inquiétante », mais aussi un oxymore tel que « belle horreur » qui nous pousse au dégout.

À la valeur animalisée de la foule et à son unité d’individus fondus dans une même masse féroce répondent les regards effrayés des bourgeois. La description réaliste de cette foule enragée en marche, associer à la connotation annonciatrice cette scène intronise à ce fragment une force surprenante. Et de par son souffle épique, cet extrait s’imprègne d’une visée prophétique : la vision d’une humanité en révolte. . Cet extrait est apparenté à une autre scène de ce livre décrivant la manière dont les ouvriers, affamés et sans le sou, détruisent toutes les machines se trouvant sur leur passage. Zola avait en effet fait une comparaison entre les machines et les bourgeois, et donc par cette scène les bourgeois ont  été décrits comme impuissants face à la peur des ouvriers menaçants.

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