Fiche de lecture Petit pays, de Gael Faye
Commentaire de texte : Fiche de lecture Petit pays, de Gael Faye. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Pierre Renard • 27 Octobre 2018 • Commentaire de texte • 1 573 Mots (7 Pages) • 32 392 Vues
Petit pays, de Gael Faye
Biographie :
Gael Faye, est né en 1982 à Bujumbura au Burundi (Le Burundi est un petit pays enclavé mais très ouvert sur le monde et marqué par plusieurs influences culturelles.), d’une mère rwandaise et d’un père français. Gael a étudié à l’école français et a commencé a écrire durant les hostilités a Bujumbura. Il commence ses 1ers raps et hip hop avec des amis en seconde.
Il forme le groupe Milk Coffee and Sugar avec Edgar Sekloka. Le duo sort un album en 2010 et est nommé « découverte » du Printemps de Bourges en 2011. Edgar Sekloka décide de quitter le duo en 2015. Pili Pili sur un croissant au beurre, son premier album solo, sort en 2013. Il reçoit le prix Charles-Cros des lycéens (2014) de la nouvelle chanson francophone.
En août 2016, il publie son premier roman, Petit Pays, qui remporte un grand succès et plusieurs prix littéraires, dont le prix Goncourt des lycéens en 2016. Petit Pays est un roman ayant pour « décors » les terribles événements au Rwanda et au Burundi dans les années 1990. On suit ici la jeunesse de Gabriel, entre enfance légère et la guerre qui frappe à la porte.
Résumé :
Petit pays, est un roman contemporain écrit en 2016 par Gael Faye.
Le récit se déroule dans les années 90, en Afrique de l’est au Burundi. Gabriel, appelé Gaby, est un garçon de 10 ans, vivant avec sa sœur, Ana âgée au début du roman de 9 ans, et ses parents, Yvonne, d’origine Rwandaise, exilée en 1963, et son père, Michel qui est français et militaire en Afrique. Dès le début du récit, on découvre le quotidien de Gaby, nous parlant des disputes de ses parents, s’aggravant avec les conflits politiques. Il nous décrit la vie qu’il passe étant enfant, notamment avec le thème important de l’amitié. En effet, Gaby, passe ses journées avec 5 camarades, Gino, Armand, Francis, 2 jumeaux. Ils font les « 400 coups », dans un combi, située dans une impasse, leur assurant leurs protections. L’amitié relaté par cette enfant est nourrie de bonheur, de joie et une grande complicité se créée. De plus, le bonheur de Gaby est décrit lors de sa rencontre avec Laure, sa correspondante française qu’il a lors de son entrée en 6ème.
Cependant, a cette époque, au Rwanda se déroula le génocide des « Tutsi » (sont un groupe de population habitant la région des Grands Lacs africains) en 1994. Cela a été organisé par l’Etat Rwandais, et est raconté par l’œil effrayé de l’enfant, vivant les souffrances à la fois physiques et morales. Ainsi ce génocide de Rwanda a fait 1 millions de morts en 100 jours, et Gaby nous relatent cette horreur et violence envers un peuple. Or, l’utilisation du pronom personnel « je » par Faye, permet de rendre une image plus réaliste au lecteur.
Le lecteur, li grandi et voit évolué au fil des années Gaby, cela permet de partager ses émotions, son détachement qu’il éprouve (une sorte d’indifférence face aux évènements), mais aussi l’inquiétude lors des explosions, massacres, puis une colère naissante dès le plus jeune âge.
Gabriel est attaché à son pays d’enfance, le Burundi. En effet, le titre nous le souligne, « petit pays ». Il montre ainsi toute l’amour qu’il a pour sa terre, toutes ses années vécues. Ainsi, le prologue du début nous le montre, car Gabriel est âgé de 33 ans et se remémore ses années de bonheur mais a la fois de tristesse, de nostalgie au point d’y retourner.
Pour conclure, Petit Pays nous résume une enfance difficile d’un jeune garçon âgée de 10 ans, subissant quotidiennement l’atrocité de la guerre, et la violence soumise à un peuple.
Explication, du thème de la littérature :
La Littérature ?
Outre les thèmes principaux de l’amitié, du regard étranger, d’une enfance malheureuse, j’aimerais vous parler de la découverte pour Gaby de la littérature. En effet j’’ai relaté que ce thème était dominant durant le roman.
Au départ, Gaby ne semble pas précisément intéressé par la lecture, l’écriture ou même l’usage des langues. Pourtant le jour où il va rechercher son vélo au village, il remarque la richesse du kirundi que l’on parle au Burundi et qu’il ne connaît pas. Il ne l’a pas appris parce qu’à Bujumbura, tout le monde parle français (p. 56). « Je n’avais jamais parlé le kirundi, a Buja, tout le monde parlait français. Il découvre les premières œuvres littéraires, celle de son oncle Pacifique : Quand il va voir sa grand-mère, il découvre les BD de Pacifique qui traînent sous le lit : Alain Chevallier, le journal de Spirou, Tintin, Rahan (p. 69). De plu il cite des références d’auteur français ; lorsque les tensions commencent à se faire sentir à l’école, il se souvient que les élèves disent de Cyrano de Bergerac que c’est un Tutsi, car il a un grand nez (p. 11). De plus, Gaby ressent un sentiment particulier, lorsque qu’il entend les clappements de la machine à écrire du père de son meilleur ami Gino (page 86-184-203). Cependant, c’est surtout Mme Economopoulos qui va initier Gaby à la littérature et ceci à un moment de sa vie où ses copains sont Devenus source de soucis plus que d’amusements. Le premier contact avec le livre est plutôt physique car l’enfant est fasciné par la grandeur de la bibliothèque lambrissée qui va du sol au plafond et la sensation du toucher des reliures (p. 172). L’expérience de la lecture donne immédiatement une impression de liberté parce que Gaby est capable de se plonger littéralement dans le monde de l’imaginaire, quand il dévore ce qu’on devine être Le vieil homme et la mer, il sent que « son lit se transformait en bateau ». Ainsi c’est à partir de cette rencontre avec Gaby et la bibliothèque que celui-ci découvrit une passion, il put alors se vider l’esprit, la littérature était pour lui un nouveau style de vie, cela l’évadait dans un autre monde. En effet, page 173, « grâce à mes lectures, j’avais aboli les limites de l’impasse, je respirais à nouveau, le monde s’étendait plus loin, au-delà des clôtures qui nous recroquevillaient sur nous-mêmes et sur nos peurs ».
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