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Petit pays/ Gael Faye

Commentaire d'oeuvre : Petit pays/ Gael Faye. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  26 Mars 2022  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 449 Mots (6 Pages)  •  472 Vues

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Tout d’abord l’auteur de Petit Pays est Gael Faye

Gaël Faye naît en 1982 à Bujumbura, capitale du Burundi. Ce petit pays se situe en Afrique de l’Est, entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. Né d’un père français et d’une mère rwandaise, il mène une enfance paisible, jusqu’à ce que le génocide du Rwanda, en 1994, le force à lexil. En 1995, il s’installe à Versailles avec sa mère, et tente de se recréer un environnement familier après la douloureuse perte de ses repères et le traumatisme de la guerre.

Le livre Petit pays est un livre qui constitue un témoignage poignant autour d’un des derniers génocides du XXe siècle : celui du Rwanda, lors duquel les Hutus massacrèrent des Tutsis.

Mais ce n’est pas le récit d’une guerre qu’il s’agit dans Petit pays, puisque c’est un enfant qui raconte.

Le narrateur, Gabriel, est un jeune garçon qui glisse vers l’adolescence quand le paisible pays où il a grandi, le Burundi, glisse vers le chaos. Gael Faye mêle donc le récit de sa joyeuse adolescence passée au pays et le récit de la violence tragique qui a lieu au Burundi et au Rwanda à l’époque.

Gabriel : C’est le personnage-narrateur. Il a grandi au Burundi et a vu son enfance paisible bouleversée par les horreurs du génocide entre Hutus et Tutsis. Plus tard, il vit dans la mélancolie de son pays et de son enfance perdue et c’est pour ces raisons qu’il retourne au pays à l’âge adulte

Le père de Gabriel est un ingénieur français qui vit confortablement au Burundi grâce à ses activités. Aimant et protecteur, il s’attache à tenir ses enfants à distance de la politique, et de tout ce qu’elle implique : rejet, haine, violence.

La mère de Gaby est originaire du Rwanda, elle a dû fuir son pays pour le Burundi à cause des troubles politiques. Mais le Burundi l’ennuie, et elle aspire à vivre en France, pour que ses enfants grandissent dans le confort et la sécurité. La mère éduque d’ailleurs ses deux enfants métis comme s’ils étaient blancs. Gabriel insiste sur la gracieuse beauté de sa mère.

La mère sombre dans la folie après le massacre raciste des membres de sa famille par des Hutus. Elle disparaît après une dispute familiale. Ce n’est qu’à la toute fin du récit qu’elle réapparait sous les traits d’une chanteuse détruite par la mélancolie et l’alcool.

Ana est la petite sœur du narrateur. C’est une bonne élève, une enfant sage et exemplaire. Gabriel et elle jouent ensemble et s’entendent très bien. Au retour de la mère, après le génocide, elle subit le récit des massacres.

 

Le père emploie plusieurs personnes pour gérer sa maison, ses enfants et son travail. Chacun s’inscrit progressivement, et parfois malgré lui, dans un camp. Innocent va ainsi devenir le chef d’un gang tutsi, tandis que Prothé est lapidé parce qu’il est hutu.

Les amis de Gabriel doivent eux aussi choisir un camp. Avant les troubles politiques, ils constituent une bande relativement fusionnelle. Leurs jeux enfantins les maintiennent en dehors du monde adulte. Mais le génocide les radicalise. L’entrée du redouté Francis dans la bande est cruciale dans cette escalade de la violence. Sous son influence, le fidèle ami Gino envisage une vengeance meurtrière à l’encontre des Hutus. Petit pays raconte ainsi la destruction progressive des amitiés de l’enfance. Gabriel conserve une profonde mélancolie de cette belle amitié.

Laure est la correspondante française de Gabriel. Ils ne se rencontrent pas, mais s’échangent des lettres. C’est par l’école que cette correspondance se met en place.

Cette histoire tragique reste belle et actuelle car les coupables n’ont pas encore tous été reconnus et condamnés, et les rescapés comme Gaël Faye restent traumatisés par ces événements

Les principaux thèmes sont donc :

-La mélancolie de l’enfance

Tout le récit est guidé par la mélancolie du bonheur enfantin.

-Les mécanismes du génocide

À travers le regard de Gabriel, le récit montre les mécanismes qui mènent une population à vouloir en détruire une autre.

-La migration et l’exil

Petit pays ne raconte pas seulement les massacres. Gabriel donne un visage aux mouvements de populations, qu’il s’agisse de migrations plus ou moins choisies ou d’exils douloureusement volontaires.

-Le tableau critique de l’Afrique

Le récit, qui se passe entre le Burundi, le Rwanda et le Zaïre, dresse le portrait critique des sociétés africaines.

-La lecture et l’écriture comme une libération

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