Extrait de La Légende des siècles V.Hugo
Commentaire de texte : Extrait de La Légende des siècles V.Hugo. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar elise.godet • 3 Octobre 2021 • Commentaire de texte • 1 977 Mots (8 Pages) • 443 Vues
Né le 26 février 1802 à Besançon et mort le 22 mai 1885 à Paris. Victor Hugo est un poète, romancier et dramaturge français appartenant au mouvement du romantisme (qui, je rappelle, se caractérise par la dominance de la sensibilité, de l’émotion et de l’imagination). Monstre sacré de la littérature française, Victor Hugo est également une personnalité politique et un intellectuel engagé qui a joué un rôle majeur dans l’histoire du du XIXème siècle.
Durant son exil, il se lance dans l’écriture de La Légende des siècles, un recueil de nombreux poèmes différents, plus ou moins longs, organisé en 28 chapitres et écrit entre 1855 et 1876. L’œuvre a été publiée à trois reprises en 1859, en 1877 et en 1883. On y trouve des récits épiques inspirés de la Bible, de mythologies antiques, de traditions diverses, ou totalement inventés par Hugo ; mais aussi des allégories et des réflexions philosophiques ou religieuses.
Cet extrait de La légende des siècles est un récit raconté sous forme de poème « L’homme est en mer. » composé d’alexandrins et d’une seule strophe dans lequel Victor Hugo évoque et nous raconte le quotidien d’un pêcheur qui risque sa vie chaque jour en mer. Dans ce poème, comment Victor Hugo arrive-t-il à impressionner le lecteur face au destin du pêcheur ? Afin de répondre à cette problématique, nous nous pencherons sur la vie du pêcheur qui est ancrée dans un quotidien familial répétitif et simple, puis nous verrons comment l’auteur arrive à dramatiser la situation qui est épique avec un lieu, la mer qui devient violente et incontrôlable et un pêcheur qui risque la mort dans ce milieu hostile et démesuré.
SAUTER DEUX LIGNES
Tout d’abord, à ma première approche de ce poème, j’ai pu remarquer que le début du texte est profondément imprégné d’un quotidien familial très simple et d’un personnage aux conditions de vie professionnelles austères.
Effectivement, nous allons commencer par caractériser la situation professionnelle du héros
Ainsi, nous apprenons que le personnage de ce poème a une profession qui l’exerce depuis son plus jeune âge, qui est, le métier de pêcheur : « Depuis l’enfance matelot » V1
Nous retrouvons, d’ailleurs dans ce texte très fréquemment le vocabulaire de la pêche :« est en mer » v1, « barque » v6, « voiles » v6, « les toiles » v7, « poisson » v17 , « matelot »V1, « hameçon »v8 puis nous remarquons que plus le poème avance, plus le vocabulaire devient spécifique et technique comme avec les mots « musoir » v5 « agrès »v 25. Cela montre que sa vie est sans cesse occupée par son métier de pêcheur qui est marqué par des conditions difficiles.
Ensuite, intéressons-nous à la famille du pêcheur et au quotidien de cette dernière. Nous observons que celle-ci mène un train de vie très simple et presque banal.
En effet, déjà, nous comprenons que cette famille est composée du père, le héros, de sa femme « Jeannie » et de leurs « cinq enfants ». Nous distinguons un champ lexical de la maison avec les termes suivants : « l'âtre, le logis, la soupe », on remarque alors un langage employé simple et ordinaire, ce qui caractérise alors une vie simple.
Puis, J’ai donc eu l’impression que cette vie est marquée par la banalité avec des actions au début du texte très simples comme « cousant, remaillant, préparant, surveillant, priant », ces verbes d’action sont donnés dans une seule et même phrase avec un rythme identique, ce qui caractérise et nous donne l’impression d’une vie marquée par l’uniformité, la routine et par l’ennui , un quotidien monotone et une femme « Jeannie » qui reste au foyer pour s’occuper des enfants et qui refait sans cesse les mêmes choses chaque jour. Ces conditions de vie sont présentées en arrière plan alors qu’au premier plan est présentée la pêche. Cela nous montre alors que la pêche est un besoin vital pour la famille. Le rejet au vers 4 crée un effet d’insistance sur la fin de phrase : « Car les petites enfants ont faim », cela nous confirme que la nourriture est donc un besoin important. Cela devient donc un devoir, une mission pour le père d’aller chercher de la nourriture pour sa famille, l’anaphore au vers 3 du verbe « il faut » impose une obligation personnelle. On imagine donc très rapidement qu’ils ne roulent pas sur l’or. Cette idée se confirme avec l’évocation du domicile familial où l’auteur compare « la chambre » avec un « poisson aux nageoires d’argent » en nous disant le « poisson » est « deux fois » plus grand que « la chambre ». Il utilise un superlatif de supériorité et insiste sur le fait que leur maison est plutôt petite et sur l’idée qu’ils sont plutôt pauvres. Son navire est aussi petit, l’auteur le compare à « une barque à quatre voiles ».
Pour conclure sur ce premier paragraphe, le lecteur fait la connaissance d’un pêcheur aux conditions de travail difficiles, mari et père de cinq enfants. Une famille sans superflu qui ne roule pas sur l’or. Le quotidien familial se résume à la routine et à la banalité d’une vie marquée par la vie professionnel du héros.
SAUTER DEUX LIGNES
Pour finir, nous pouvons dire que Victor Hugo fait de ce personnage, le héros de son épopée. Effectivement, nous allons mettre en avant d’abord les éléments d’une nature hostile, dangereuse et même mortelle qui sera l’environnement où le héros va naviguer puis nous analyserons en quoi les actions du pêcheur sont héroîque et dangereuses.
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