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Explication linéaire Baudelaire (A une passante)

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Par   •  25 Mai 2022  •  Analyse sectorielle  •  1 533 Mots (7 Pages)  •  458 Vues

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        EXPLICATION LINEAIRE 5 (A UNE PASSANTE/FLEURS DU MAL)        

  • INFORMATION DE L’AUTEUR :

X

  • CONTEXTE HISTORIQUE :

Construction de paris assez bruyante

  • INTRODUCTION :
  • Amorce
  • Présentation de l’œuvre

Date

1861

Mouvement littéraire

X

Où se situe le texte dans l’œuvre

Tableaux parisiens

Thème

X

Enjeux

X

  • Lecture
  • Problématique (exemples)

P1 :

P2 :

  • Annonce du plan

Introduction

La forme régulière du sonnet ainsi que le thème de la rencontre sont traditionnelles en poésie. C’est le cas dans le poème intitulé « À une passante », extrait des « Tableaux parisiens », deuxième section du recueil Les Fleurs du mal de Baudelaire réédité en

1861. Ce poème régulier (2 quatrains et 2 tercets) repose sur le thème de la rencontre, comme c’est souvent le cas dans cette section des Fleurs du mal (cf. « Les petites

Vieilles » ou « Les Aveugles »). Les hasards de la grande ville font se croiser le poète, sans doute attablé à la terrasse d’un café, et une belle inconnue, à la fois fascinante et insaisissable.

Ainsi nous pourrions nous demander comment cette rencontre fugace demeure marquante pour le poète.

Pour cela nous verrons que les quatrains évoquent la rencontre, puis comment les tercets expriment le désespoir du poète.

  • EXPLICATION LINEAIRE (DEROULER DU PLAN)

I) Une rencontre marquante (vers 1 à 8)

- D’emblée, le vers 1 inscrit le sonnet dans le décor des « Tableaux parisiens » puisque « la rue est assourdissante » et « hurlait ». Il s’agit donc du Paris moderne, affairé et bruyant puisque c’est à cette époque qu’a lieu la percée des grands boulevards par le Baron Haussmann. L’adjectif « assourdissante » comme le verbe « hurler » soulignent la dissonance et l’agitation de la rue. Tout paraît hostile à la rêverie dans ce décor urbain et les assonances en « OU » (rue/assourdissante/ autour/ hurlait) semblent insister sur ce brouhaha sourd ponctué de stridences. D’ailleurs la construction même du vers 1 montre que le poète est pris dans un étau puisque l’expression « autour de moi » est encadrée par la rue « assourdissante » et ses hurlements.

- Cependant la cacophonie va s’effacer comme par magie au vers 2 avec l’apparition de la passante. Sa beauté saisissante contraste puisqu’elle n’est qu’harmonie tandis que la rue est dysharmonie. « Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse » (1/ 2/3/4) Les adjectifs antéposés présentent cette belle inconnue d’un point de vue physique : elle n’est que beauté, élégance et même sa « douleur » évoque quelque chose d’altier de majestueux. Ce coup de foudre passe par le sens de la vue et le poète brosse un tableau de la jolie passante qu’il poursuit aux vers 3 et 4 : « Une femme passa, d’une main fastueuse

Soulevant, balançant, le feston et l’ourlet ; » (1/ 2/ 3/ 4)

- La démarche de la femme ressemble à une danse ample et rythmée comme le suggèrent le rythme en 4 temps ainsi que les participes présents « soulevant » et « balançant » qui font de sa démarche une valse élégante qui emporte le cœur du poète. On peut être sensible à la cadence des 4 groupes de mots de 3 syllabes.

- Le vers 5 constitue en quelque sorte un enjambement sur le 2D quatrain : « Agile et noble, avec sa jambe de statue. » Le portrait transforme la jeune femme une beauté artistique avec sa « jambe de statue », sa « main fastueuse » qui peut suggérer le faste donc une beauté aristocratique. En effet, la mode était aux longues robes que la femme devait soulever au rythme de son pas pour éviter au « feston » et à « l’ourlet » de balayer le sol. Il y a donc une idéalisation esthétique, et le deuil de la femme la sublime encore davantage puisqu’elle devient alors plus étrange et plus puissante.

- Le vers 6 insiste sur la réaction du poète qui est dominé par l’émotion et ne peut se contrôler comme le prouve le terme « extravagant » qui signifie que la raison est impuissante face à l’émotion. Le pronom « moi » est isolé et détaché au début 2 du vers 6 et il faut attendre le vers 8 pour voir apparaître le COD du verbe « boire » qui est « la douceur qui fascine et le plaisir qui tue ». L’attitude du poète est à la fois ardente et brûlante car il éprouve un feu intérieur, mais aussi nouée comme l’indique l’adjectif « crispé ». Une dualité s’opère donc en lui car il est à la fois intimidé et paralysé mais aussi fasciné par sa beauté saisissante.

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