Explication spleen de Baudelaire
Commentaire de texte : Explication spleen de Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Théophile Berlureau • 2 Octobre 2022 • Commentaire de texte • 1 087 Mots (5 Pages) • 907 Vues
Spleen, Baudelaire
Introduction :
Charles Baudelaire est un poète maudit du XIXème siècle. Son recueil de poèmes est intitulé Les Fleurs du mal est publié pour la première fois en juin 1857. Le poème ‘Spleen’ clôture la section Spleen et Idéal ; il est aussi le dernier poème des quatre Spleen. Ce poème met en scène l’échec du poète, dont les tentatives de s’évader de la réalité et d’atteindre l’idéal ont été inefficaces ; il est vaincu par le spleen. Nous nous demanderons comment le poète cherche-t-il à faire ressentir au lecteur l’expérience du spleen ?
La montée de la crise
Le paroxysme de la crise et la défait du poète face au spleen
Composition et structure :
Ce poème est construit en cinq quatrains composés d’alexandrins ; il ne comporte que deux phrases. La première phrase occupe les quatre premières strophes. Il y a trois subordonnées circonstancielles de temps qui sont introduites au début des strophes 1,2 et 3 par la conjonction de subordination quand, puis il y a la principale qui se trouve dans la strophe 4 ; la deuxième phrase quant à elle occupe la dernière strophe.
On distingue 3 mouvements dans ce poème. Les trois premières strophes décrivent la montée oppressante du spleen. La quatrième strophe décrit la crise brutale qui résulte de l’oppression et le paroxysme de la crise. La dernière strophe signe la victoire du spleen et l’échec du poète.
Titre :
Le spleen( désignant en anglais la mélancolie) est un état pathologique caractérisé par une profonde tristesse, par un pessimisme généralisé ; c’est un;etat d’abattement accompagné de rêveries.
Analyse linéaire :
Strophe 1 :
-Il y a une anaphore avec la conjonction de subordination ‘Quand’ qui ouvre les trois premiers quatrains(v1, v4, v9) ; cela rappelle que le monde est soumis à un temps pesant et destructeur.
- Cette pesanteur est amplifiée par le champ lexical du poids ‘bas’ ‘lourd’, ‘pèse’, ‘couvercle’(v1) qui traduit le sentiment d’enfermement du poète qui ne peut plus s’élever vers l’idéal.
- La montée de l’angoisse commence avec le ciel qui au lieu de guider l’être vers l’idéal , le rabat vers le sol.
- Le mot ‘gémissant’(v2) traduit une douleur et une souffrance morale importante.
- le mot ‘ennuis’(v2) a un sens fort. C’est un sentiment de lassitude coïncident avec une impression profonde de vide.
- Les vers 3 et 4 mettent en évidence un paradoxe : le regard se porte vers l’horizon mais pourtant il se sent encerclé.
- Le pronom personnel ‘nous’(v4) indique que Baudelaire n’en fait pas tant un cas personnel que celui de tout être humain.
- Il y a un oxymore (v4) : ‘jour’ qui représente la lumière et qui est le symbole de la joie renversée par le mot ‘noir’ qui représente plus le désespoir.
Strophe 2 :
- la métaphore filée se poursuit dans la 2ème strophe entre le monde et un espace carcéral : ‘cachot’(v5), ‘murs’(v7). Le mode devient ainsi une prison angoissante ety sans issue.
- le terme ‘Espérance’ au vers 6 est une allégorie de l’idéal. Mais la comparaison ‘comme une chauve souris’ assimile l’Espérance à un animal de nuit, symbolisant la mélancolie une fois de plus.
- La sensation d’enfermement et de pesanteur se convertit en angoisse ; les champs lexicaux de la noirceur, de la souffrance et du pourrissement, marquent le texte de leur empreinte.
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