En quoi le rire est au service de la critique (malade imaginaire)
Commentaire de texte : En quoi le rire est au service de la critique (malade imaginaire). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mathazerty • 5 Novembre 2022 • Commentaire de texte • 820 Mots (4 Pages) • 480 Vues
Jean-Baptiste Poquelin dit Molière est un célèbre comédien et dramaturge français du 17ème siècle. Molière a écrit une trentaine de comédies en vers ou en prose, il exploite les diverses ressources du comique : verbal, gestuel, visuel et de situation. C’est un grand créateur de formes dramatiques, il interprète la plupart des rôles principaux de ses pièces. Il meurt d’ailleurs quelques heures après avoir interprété le rôle du Malade Imaginaire en 1673. Ses débuts ont été très compliqués mais sa troupe devient finalement « troupe du roi » Louis XIV en 1665. C’est un emblème de la culture française, qui est couramment désigné par la périphrase « langue de Molière ». Quelques-unes de ses pièces de théâtre ont été censurées car elles ont choqué le public comme Dom Juan. Cependant d’autres ont obtenues un grand succès dès le départ, c’est le cas de la pièce Le Médecin malgré lui. La pièce a été représentée pour la première fois le 6 aout 1666, Molière avait alors 44ans. Cette pièce met en scène Sganarelle, un ivrogne, marié à Martine qui fait passer son mari pour un grand médecin. L’extrait que nous allons analyser est tiré de la scène 4 de l’acte II. Dans les scènes précédentes, Sganarelle est présenté comme le plus grand médecin du monde. Nous étudierons en quoi le rire est au service de la critique. Nous verrons dans un premier temps la scène de comédie puis nous analyserons la critique de certains personnages et la supériorité de Sganarelle.
En premier lieu, cette scène est une scène de comédie. En effet, le but de la comédie est de faire rire, ici il est réussi car Molière utilise la comédie de Sganarelle, la comédie de la jeune fille malade : Lucinde, ainsi que plusieurs formes de comédie : geste, répétition et situation.
Pour commencer, Sganarelle se fait passer pour un excellent médecin alors que ce n’est pas du tout le cas. Selon Sganarelle le but du médecin est uniquement de dicter le comportement du patient et non de le guérir, il utilise une préposition restrictive : « il ne faut pas qu’elle meure, sans l’ordonnance du médecin ». Il n’a aucune compassion envers les malades en utilisant des adverbes « Tant mieux » (l.35) ou encore des adjectifs pour appuyer son indifférence « c’est fort bien fait » (l.37). Tout cela fait rire le spectateur tout comme le fait qu’il utilise des méthodes idiotes pour deviner la maladie de Lucinde, ce qui est prouver par une comparaison à la ligne 40 « voilà un pouls qui marque que votre fille est muette » or on ne devine pas que quelqu’un est muet grâce a son pouls. Il utilise ici une répétition car il connaissait déjà sa maladie mais il utilise aussi des mots complexe et médical pour paraitre intelligent comme ici « pouls » (l.40) ou encore il parle d’Aristote sans pouvoir dire ce que cet homme a dit : « Aristote là-dessus dit… de fort belle choses » (l.57).
Il y a aussi la comédie de Lucinde, qui est utilisé pour faire rire le public. Elle ne parle pas mais utilise des onomatopées dès qu’elle parle, c’est-à-dire des interjections qui imitent des bruits, à la ligne 14 par exemple : « han, hi, hon, han ». D’après la didascalie de la ligne 13 : « réponds par signes, en portant ses mains à sa bouche » elle essaye de faire comprendre qu’elle est muette. Cependant sa maladie n’est pas très crédible mais peut être fait exprès pour éviter son mariage forcé.
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