En quoi ce poème renouvelle-t-il le topos de la rencontre amoureuse ?
Commentaire de texte : En quoi ce poème renouvelle-t-il le topos de la rencontre amoureuse ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Chactas • 12 Mai 2016 • Commentaire de texte • 710 Mots (3 Pages) • 2 052 Vues
Problématique : en quoi ce poème renouvelle-t-il le topos de la rencontre amoureuse ?
I- Le choc d’une rencontre
A- Une scène de rencontre originale
I : Baudelaire renouvelle la tradition romantique : locus amoenus (lieu idéal) traditionnellement champêtre transposé dans un univers urbain bruyant, voire hostile (section des « tableaux parisiens ») :
PC : chp lex de la ville « rue assourdissante » (v.1), « passante », « passa » (v.3)
sonorités du v.1 (allitérations en [r] et en [s] + dentales [t] [d], assonances en [u] et en [ou]
Int : scène typique de la modernité urbaine, caractérisée par le mouvement, le bruit, la foule
PC : v.1, place de l'expression « autour de moi », qu'on aurait spontanément mis en toute fin de vers
Int : souligne l'immersion du « moi » dans cet univers urbain.
B- Présence-absence de la femme
I : La passante se présente à la fois comme une statue et comme une femme en mouvement.
PC : un portrait en mouvement (v.2-5). L’œil du passant est saisi à la fois par la mobilité de la femme (« d'une main fastueuse / Soulevant, balançant le feston et l'ourlet » (v.3-4) et par son immobilité (« jambe de statue » v.5). Le caractère « agile » (v.5) de cette passante s’oppose à l’image de « statue », comme si le sujet tentait désespérément, par le souvenir, de fixer et de figer ce mouvement, pour conserver l'image de cette femme (sorte d'arrêt sur image)
Int : la passante n'est pas immortelle (cf déesse de pierre du sonnet « La Beauté »), mais passante, justement, moderne et éphémère.
I : description d'une femme fatale, inaccessible
PC : chp lex de la majesté « grand, « majestueuse », « fastueuse », « noble », « statue »
chp lex de la douleur « deuil », « douleur », métaphore v. 7
→ sa douleur et sa majesté la rendent inaccessible, voire potentiellement dangereuse
C- Ambivalence des sentiments éprouvés par le poète
I : le poète est en quelque sorte contaminé par la douleur ressentie, manifestée et même incarnée par la femme :
PC : antithèses « La douceur qui fascine et le plaisir qui tue » (v.8)
Int : douceur et mort à la fois participent du sentiment amoureux // ambivalence de la figure de la femme chez Baudelaire. Eros et Thanatos ; impuissance du poète
I : La violence de l'amour fou est exacerbée par la ville et l’alcool
PC : à la première lecture, on peut comprendre l’expression « je buvais » au sens absolu, c’est-à-dire comme signifiant : « je buvais de l’alcool », et la « crisp(ation) » du poète évoque l’ivresse.
Int :
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