Dissertation, apologue conte philosophique
Dissertation : Dissertation, apologue conte philosophique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Patoo57 • 20 Janvier 2018 • Dissertation • 1 181 Mots (5 Pages) • 1 304 Vues
MEHIRA Mardi 14 novembre 2017
Elias
1S5 DM : Français
L’apologue et le conte philosophique sont des récits qui ont une visée morale. Ils sont pour la plupart plaisants, car le lecteur préfère généralement lire une histoire plutôt qu’un texte de philosophie ou un traité. Toutefois, nous pouvons nous demander s’ils sont véritablement efficaces. Alors, dans quelles mesures l’apologue et le conte philosophique sont-ils une forme d’argumentation efficace ? Nous montrerons d’une part en quoi cela étaye l’affirmation et d’autre part quelles en sont les limites et les autres façons de convaincre et persuader.
Tout d’abord, ces formes nous permettent de nous instruire et nous enseignent certaines valeurs. Elles encouragent l’esprit critique collectif. En effet, certains écrivains veulent mettre en avant des endroits idylliques des sociétés étrangères ou fictives afin d’ exposer les défauts et envisager un changement de leur société. Par exemple, dans les chapitres XVII et XVIII de Candide de Voltaire, l’auteur présente l’Eldorado, un lieu où tout va bien avec des richesses inouïes et un roi qui écoute et est attentif envers ses sujets. De plus, les fables aident à la concorde sociale. Dans ce cas, la fable de Jean de La Fontaine Les Membres et L’Estomac démontre que le corps humain comme le corps social a besoin de « travailleurs » (les membres) et de « directeurs » (l’estomac) dans le but de fonctionner convenablement.
Par ailleurs, le conte philosophique et l’apologue permettent d’inciter le lecteur à la réflexion. Il y a généralement dans ce genre de textes un sage qui enseigne de bonnes leçons. Entre autres, dans le chapitre XXX de Candide, le bon Turc dit « le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin ». On peut citer également la fable Le Lion et Le Rat de La Fontaine, dans laquelle la morale est « on a souvent besoin d’un plus petit que soi ». Cela peut bien influencer le lecteur dans sa manière de penser.
D’autre part, l’apologue et le conte philosophique sont des récits plaisants. Ils sont plaisants par la nature variée des actants. Premièrement, par le fait que la nature est utilisée pour représenter les hommes, et pouvoir les critiquer sans risquer la censure. Ainsi, dans Le Corbeau et le Renard, La Fontaine se sert du renard (« Apprenez que tout flatteur Vit aux dépens de celui qui t’écoute ») pour pointer les hypocrites et les flatteurs et les prévenir de leurs mauvaises actions. Aussi, dans le conte philosophique, les auteurs ont recours aux personnages étrangers et facilement influençables qui peuvent voir notre société sous un autre angle, et donc permettre de la critiquer. On peut citer les chapitres XXI et XXII dans Candide, où ce dernier se trouve à Paris, est dupé et volé et trompe Cunégonde avec une fausse marquise.
En outre, le lectorat prend également du plaisir en lisant l’apologue ou le conte philosophique grâce aux péripéties de l’histoire qui les captivent. En effet, les personnages principaux sont fréquemment face à des situations difficiles et injustifiés. Cependant, ils en ressortent souvent plus fort et deviennent de véritables héros. On peut prendre comme exemple Le Petit Poucet de Perrault, qui est certes le plus petit mais qui réussit à sauver sa fratrie à l’aide de son ingéniosité. De même, dans les passages où l’auteur expose des récits utopiques tel le « paradis », en utilisant des registres comiques, ironiques et fantastiques, qui amusent le lecteur et le fait même rêver. On retrouve cette notion d’utopie dans Les Aventures de Télémaque, en Bétique, où l’on remonte dans les délices de « l’âge d’or » : la nature accompagne l’Homme, le climat est tempéré et le cadre est idyllique.
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