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Dissertation Poesie cas

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Par   •  21 Novembre 2015  •  Dissertation  •  1 464 Mots (6 Pages)  •  1 273 Vues

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Lin                                                                                                                                           02/10/15

Emily

1e S2

 Français

          La poésie est un genre littéraire à forme variée qui a pris ampleur depuis l’Antiquité jusqu'à nos jours. Pour les poètes, celle-ci sert à retranscrire sur papier ses émotions et ses pensées à l'aide de différentes procédés d’écriture. Les procédés littéraires, les figures de style, les sonorités, les rimes produisent des effets, produisent du sens. Les caractéristiques de la poésie sont nombreuses mais l'utilisation du vers en est la première. La poésie est soumise à des règles académiques qui définissent la beauté de cet art. Les poèmes qui ne les respectes pas peuvent être soumis à la censure. Les contraintes offrent donc un cadre à la poésie qui existent depuis le moyen-age avec les troubadours et trouvères. Cela se renforce avec la pléiade et la poésie classique. Puis au XVIIIe siècle, on a l'apparition de nouvelles formes poétique comme la prose. Ainsi la poésie va sans cesse évoluer et s’éloigner de sa forme initiale.

Les contraintes formelles sont-elles un obstacle à une expression libre et originale pour le poète?

Certains poètes voient les contraintes formelles comme un frein mais elles restent une aide pour leur expression poétique et ainsi atteindre la beauté littéraire.

          Dans la poésie, chaque strophe, chaque vers voire même chaque mot à son importance. Le poète ne peut pas écrire l’équivalent d'un roman pour exprimer son idée. Pendant son écriture, le poète doit constamment penser au mot suivant. Il y a des complications de versification, une réflection dans la continuité, dans la succession des mots. Les contraintes ralentissent donc le poète dans son expression poétique.

A partir du XIXe siècle, la forme traditionnelle de la poésie ne suffit plus à de nombreux  poètes qui vont innover de nouvelles formes pour exprimer leurs sujets poétiques. Ils vont marquer une rupture des contraintes imposées. «Academie Medrano» de Blaise Cendrars contourne le sonnet classique et en propose une forme libéraliste. On a ni rime, ni strophe et des vers dont les polices d’écritures diffères comme au vers 4 et 5 «Les Belles Lettres» sont en italiques et «les Affiches se fiches de toi» sont en gras. Les lecteurs sont désorientés avec des mots à l'envers au vers 8 et 9. De même qu'au vers 12, le poète insère une accolade et propose deux chemins différents. Guillaume Apollinaire rejoint aussi ce poète dans la transformation des formes poétiques. Son œuvre «Ondes» est un calligramme qui imite le sujet poétique donc ici la pluie.  Ils ont contourné les contraintes. Ils ont utilisé la forme comme une expression, comme un jeux.

          Certains poètes se démarquent grâce l'utilisation de leur langue. Ils jouent avec les mots et traitent des sujets poétiques différents.  Le poème en prose «L’Huître» de Francis Ponge  remet en cause le système classique. A première vue, le poème ne propose qu'une description de l’huître mais en réalité c'est tout un monde que le poète remet en cause. Il utilise la richesse de la langue pour montrer un monde meilleur comme à la dernière phrase «Parfois très rare une formule perle à leur gosier de nacre, d'où l'on trouve aussitôt à s'orner.» Comme la perle, la beauté du monde est accessible. Autres poètes qui instaurent un jeu de mot avec les lecteurs, sont Henri Michaux dans «Le grand combat» et Raymond Queneau dans «Si tu imagines». Henri Michaux insère des mots inventés qui n’empêchent pas la compréhension du texte dans son poème comme «emparouille» au premier vers ou «rague» au vers 2 qui ressemblent respectivement aux verbes s'emparer et racler. Le poème de Raymond Queneau est sans ponctuation et avec des rimes absentes. Cela se présente comme une chanson. Il tourne en dérision le thème du «carpe diem»: «si tu t'imagines xa va xa va xa va durer toujours» au vers 4 à 6, «les beaux jours s'en vont» au vers 27. Il utilise une langue qui lui est propre «xa va» au vers 5, «sque» au vers 33 et aussi des thèmes familiers «se gourer» au vers 10 et «biceps» au vers 17. Queneau rejette les règles académiques. En changeant ainsi la forme traditionnelle, la définition du beau est modifiée aussi.

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