Cyrano de Bergerac - incipit des Etats et empires de la Lune
Commentaire de texte : Cyrano de Bergerac - incipit des Etats et empires de la Lune. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mary Tournelle • 29 Septembre 2019 • Commentaire de texte • 721 Mots (3 Pages) • 2 405 Vues
I. Premier mouvement : une discussion animée et burlesque
> Une situation qui laisse songeur
La première phrase : le premier mot du texte est « la Lune », preuve que c’est le thème principal.
Les quatre amis + le narrateur > sur le chemin du retour. On peut imaginer qu’ils sont un état second : « neuf du soir » > on imagine qu’ils sont sortis, ce qui est confirmé par l’expression :
« nous revenions d’une maison proche de Paris »
> des théories étranges
Les amis semblent être dans la surenchère pour décrire la Lune de façon de plus en plus burlesque :
> « de boule de safran » > métaphore qui associe une épice précieuse à un terme un peu ridicule, qui dégrade la Lune – 1ère dégradation
> « lucarne du ciel par où ... » > fenêtre vers le paradis. Lucarne = familiarité. - 2ème dégradation
> « Diane et Apollon » > ce qui est noble, mais on en dit que la déesse s’occupe de repasser les vêtements sur la Lune. > nouvelle association de noble et de trivial, nouvelle dégradation
> enfin, un ami le compare à un Soleil (= noble) mais qui se serait « déshabillé de ses rayons » (= métaphore triviale), et « regardait par un trou » > image d’un voyeur.
= C’est une surenchère BURLESQUE : les amis semblent dire n’importe quoi.
> Le narrateur se présente comme supérieur
« je crois sans m’amuser » > avec cette négation, il s’exclut du groupe.
Il oppose « mes » enthousiasmes aux « vôtres » > opposition dans les déterminants.
Il se cache derrière des scientifiques, dont il fait une énumération « Pythagore, Epicure…. » > accumulation pour montrer que lui, sait, alors que les autres sont incultes.
Il est le seul à parler au discours direct : seule sa parole compte.
II. Deuxième mouvement : paragraphe de transition
> Le narrateur est confronté à sa propre ignorance
- énervé, agacé par deux choses : le fait que ses amis ne l’écoutent pas (« grand éclat de rire », « égosiller de plus belle »), et surtout qu’il ait été incapable de trouver la bonne justification.
« gros de mille définitions de lune dont je ne pouvais accoucher » > compare sa pensée à une grossesse qui n’en finit plus > effet burlesque / comique.
> Annonce de l’élément perturbateur
« écoute, lecteur » > impératif + adresse directe au lecteur, comme pour le convaincre lui, alors qu’il n’a pas réussi à convaincre ses amis.
Son lecteur > il lui laisse le choix d’être un croyant ou non (cf Cyrano = libertin)
Mots religieux « Providence », « miracle »
Mots sans connotation religieuse « accident », « fortune »
III. Troisième mouvement : le fantastique
> la mise en scène du livre ouvert
il insiste sur la brutalité de l’apparition « à peine rentré chez moi », « je tombai de la vue ». Le livre « que je n’y avais point mis » > idée d’une apparition
= il donne des allures de rationnel, en expliquant que c’est un livre de philosophe.
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