Corpus sur quatres poèmes romantiques

Corpus: En quoi peut-on dire que ces quatre textes sont romantiques ?

Le corpus proposé à notre étude est composé de quatre poèmes du XIXe siècle. Les deux premiers textes sont « Rêverie »  et « L’enfant »  du recueil Les Orientales de Victor Hugo publié en 1829. Le troisième est « Le lac » (1820) des Médiations poétiques de Lamartine et enfin « El Desdichado » sorti en 1854 dans Les chimères de Nerval. Tous ces textes appartiennent au courant littéraire du romantisme, on pourrait donc se demander en quoi ces quatre poèmes sont-ils romantiques. Nous allons d’abord analyser la fonction de la Nature, puis le rôle du poète à travers ces différentes poésies.

La Nature, une des principales caractéristiques du romantisme,  est un aspect important dans les textes. Tout d’abord, à travers elle les émotions personnelles du poète peuvent être montrées. En effet dans « Rêverie » le champ lexical du déclin de la Nature (« l’automne décline » v.5 « bois jaunissant » v.4 et « l’astre géant disparait » v.3)  révèle la mélancolie de Hugo. Dans « El Desdichado » la « fleur qui plaisait tant à mon cœur » v.7 est d’après Nerval symbole de tristesse et de folie, tandis que « le Pausilippe et la mer d’Italie » v.6 sont associé à une vision plus heureuse pour le poète.

Ensuite la Nature et les paysages représentés dans les poèmes évoquent souvent le Temps, comme dans « Le lac » où Lamartine lutte contre la fuite du temps « O Temps suspends ton vol »v.21 pour rendre les souvenirs éternels. « gardez, belle nature au moins le souvenir » v.51-52 L’endroit devient témoin d’évènements heureux. « Où tu la vis s’assoir »v.8  D’autre part « Rêverie » aborde le thème du temps à travers des cycles comme les saisons « automne » v.5 et 14 et jour-nuit « soleil » v.6, «l’horizon violet » v.18  ou « l’astre géant rougit » v.3.

 Par ailleurs nous pouvons constater que la Nature pousse également à la rêverie et au rêve. C’est ainsi que dans « Rêverie » le poète est à la recherche d’un lieu exotique « villes mauresque, éclatante, inouïe »v.10, « gerbe épanouie »v.11 et « palais de fées » v.17. En plus nous pouvons constater que dans le poème « L’enfant » on présente l’ile de Chio avant sa destruction comme un endroit utopique  qui est l’endroit « des vins » v.2 de « ses coteaux » v.5 et qui dans « les flots reflétait ses grands bois » v. 4  

        Nous avons donc vu que le rêve est considérable pour la représentation de la Nature. Désormais on doit aussi lui attacher de l’importance pour le rôle du poète. C’est ainsi que dans « Rêverie » le mal-être pousse Victor Hugo à s’échapper mentalement du monde décevant. Le rêve de l’endroit exotique lui donne l’envie de crée à nouveau, il est censé d’ «  inspirer, ranimer mes (ses) chansons » v. 14-15 Au contraire dans « El Desdichado » c’est la pensée aux femmes qui redonne force et inspiration poétique à l’artiste, après avoir perdu toute sa motivation lors de la mort de sa « seule étoile » v.3. Il s’agit ici de Jenny Colon qui représente pour lui l’image de la femme idéale et la figure de la mère perdue. En effet l’image féminine est importante dans ce poème. Nerval fait allusion à « la reine » v10, à « la sirène » v.11, à « la sainte » et à « la fée » v. 14.

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