Corpus de choix narratifs

        Le corpus est constitué de deux textes appartenant à des siècles différents, mais au même genre littéraire qui est le Roman. Victor Hugo, écrivain du XIXème siècle, écrit le Roman Les misérables, Livre IV, 5ème partie, dans lequel Javert, un policier, va établir une réflexion sur le sort qu 'il doit réservé à Jean Valjean, un homme qui s'est échappé du bagne mais qui l'a sauvé. Le second, écrit par Jean Giono, est un extrait du Roman Un Roi sans divertissement parut en 1947. Ce roman est constitué de trois parties, cet extrait se déroule à la fin de la première et nous décrit l'attente de Langlois, capitaine de gendarmerie, qui va bientôt démasquer MV, tueur du village. Les auteurs de ces textes utilisent des choix narratifs différents, ce qui peut avoir un impact sur la connaissance que peut avoir le lecteur sur les personnages évoqués.

        Tout d'abord, dans ces deux romans roman, les auteurs nous apprennent de nombreuses informations concernant les personnages évoqués, souvent ressemblants.

En effet, Giono, à l'aide d'un narrateur interne, va nous montré que Langlois, capitaine de gendarmerie, est très autoritaire envers ses gendarmes et Frédéric II. Il ordonne « Installe-toi », ligne 1660 à Frédéric II, et « Attention, c'est ici que j'ai besoin de discipline car […] je suis décidé à casser la tête à n'importe lequel d'entre vous si vous ne m'obéissez pas au doigt et à l’œil. » ligne 1683, cela montre qu'il est le chef de l'arrestation d'MV et ne veut pas que cette opération échoue. Dans le roman de Victor Hugo, nous savons que, comme Langlois, Javert est un homme qui fait régner l'autorité, nous le voyons grâce au champs lexical de la justice avec les mots « malfaiteur » ligne 5, « repris de justice » ligne 5, « devoir » ligne 7 ou « obligation » ligne 7, on sait alors qu'il fait régner la justice et arrête les malfrats, puisqu'il est policier.  

Langlois est aussi très respectueux envers les lois humaines. Il dit que « les lois humaines, [il] les respecte. Et il y a une qui dit : On ne doit arrêter personne, […] entre le lever et le coucher du soleil. » ligne 1663, il veut arrêter MV dans de décantes conditions même si celui-ci à fait des actions ignobles.

Pour Javert, la loi est aussi très importante car il est policier. Cependant on nous dit que Jean Valjean est un « malfaiteur » échappé du bagne et ayant a sauvé la vie à Javert. Javert va alors « […]trahir la société pour rester fidèle à sa conscience. », et ainsi ne pas tuer Jean Valjean, même si c'est contre la loi et contre ses mœurs.

Ces deux auteurs nous apprennent de nombreuses informations concernant les personnages. Celles-ci peuvent être rapprochés dans les deux textes. Cependant, les choix narratifs utilisés sont éloignés dans ces textes, ce qui va engendrer une connaissance différente des deux personnages.

        De plus, ces deux textes utilisent des choix narratifs très différents, les personnages seront alors plus ou moins bien connus du lecteur. En effet, du point de vue du narrateur, Hugo met en place un narrateur externe, il ne fait pas parti de l’histoire, il utilise beaucoup le pronom « il », ou « lui » et « sa », cela montre qu'il est observateur de l’histoire. Il fait que nous la raconter, à l'aide de l'imparfait, avec « Il voyait » ligne 1, « Une chose l'avait étonné » ligne 10 ou « il avait » ligne 24, le narrateur nous décrit ce qu'il a vu et, dans ce texte, l'imparfait à une valeur descriptive.

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