Corpus Baudelaire
Fiche de lecture : Corpus Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ayalahlou • 4 Mars 2017 • Fiche de lecture • 1 105 Mots (5 Pages) • 1 036 Vues
Poète du XIX siècle, Baudelaire, exprime dans ses écrits sa vision de la femme et son déchirement entre spleen et idéal. C’est ainsi que dans « Parfum exotique », « Le serpent qui danse », « Le Vampire » ou encore avec « Un hémisphère dans une chevelure » que la femme révèle ce déchirement.
Tout d’abord , Baudelaire présente la femme comme un rêve qui oppose sensualité et complexité . En effet , on retrouve cette notion de rêve explicite « mon âme rêveuse » (v.11 T B), « tout un rêve » (l.8 T D) ou encore en fermant les yeux comme pour imaginer et rêver « les deux yeux fermés »(v.1 T A) pour atteindre cet idéal qu’est la femme .Un idéal qui est appuyé, par la suite, par le biais de sa sensualité. Baudelaire fait allusion à cette dernière en mettant en avant la femme et son « corps si beau »(v.2 T B) « ton sein chaleureux »(V.2 T A) « tes baisers » (T C) ou encore « Les caresses de ta chevelure » (L.17 T D) qu’il « aime voir » (V.1 T B). Le poète utilise ensuite le polyptote de la chaleur « chaud » (v1) « chaleureux »(v2) « éternelle chaleur »(l.5), puis « feux »(V4) dans « parfum exotique » pour souligner une sensualité et un apaisement idéal procuré par la femme . Néanmoins , l’oxymore « soleil monotone « ( V4) suggère une sensualité dont l’auteur se lasse , l’amenant au « spleen » . Cet notion de « spleen » est reprise par la suite, puisque la femme est aussi décrite de part sa complexité. Dans « le serpent qui danse » , elle est associée ,grâce a des parallélismes, à la fois à « l’or » et au « fer » (V.7) ; à la « douceur » et à « l’amertume »(V.14) . Une complexité reprise dans « un hémisphère dans une chevelure » , avec l’anaphore de « tout » , suggérant comment Baudelaire perçoit la femme .
D’autre part , le poète noyé dans son « spleen » ,nous invite à voyager avec lui, se libérer et atteindre son idéal . Un spleen qui prend l’apparence « d'un soleil monotone » (V.4) et d’ « une île paresseuse » (V.5) ou « Encor tout [est] fatigué »(v.11) dans « Parfum exotique » , ou d’ « un port fourmillant de chants mélancoliques »(L.14) dans « un hémisphère dans une chevelure ». Cependant, Baudelaire oppose ce spleen à son idéal que procure la femme . Il est suggéré grâce au champ lexical de l’exotisme et du voyage «parfum exotique » « nature » « arbres singuliers » « fruits savoureux » « navire » « azur tropical » « musc et huile de coco » dans tous les poèmes de ce corpus . Mais aussi avec des personnifications telles que « la nature donne » (v.5) dans « parfum exotique » ou « mon âme voyage » à la ligne 6 ou encore avec la métaphore de la femme « Mer odorante et vagabonde »(v.7) dans « le serpent qui danse ». Baudelaire souligne que ce voyage est procuré principalement par la femme « guidé par ton odeur vers de charmants climats » (V.9) . Elle lui permet aussi de voyager dans le temps pour se remémorer les « souvenirs »(l.28) .
De plus , Baudelaire est complètement dépendant et prisonnier de son amour envers la femme aimée . Une dépendance qui peut être perçue comme spleen et idéal aussi . Dans « Parfum exotique » elle le « guide » les « deux yeux fermés » (v.2) elle le complète donc et l’aide à trouver son idéal . En revanche dans « Le vampire » , Il est prisonnier d’un puissant spleen exercé par la femme « infâme a qui je suis lié »(v.7) et nous montre des exemples anaphoriques à la troisième strophe de sa dépendance . Baudelaire veut « conquérir [sa] liberté » (v.14) . L’amour charnel qu’il lui porte lui procure des envies urgentes et sensuelles et contre lesquelles il ne peut se contrôler. Il la supplie « Laisse moi »(l.1) « Laisse moi »(l.26) dans « un hémisphère dans ta chevelure » de « plonger son visage »(l.2) dans sa chevelure et de « mordre ses tresses »(l.26) . Cette dépendance à la femme devient vitale et indispensable quand Baudelaire compare la femme à l’air. il « respire l’odeur de [son]sein chaleureux » (v.2) dans « parfum exotique » . Le verbe « respirer » est repris à la ligne 1 dans « une hémisphère dans une chevelure » suivi de « longtemps », le poète se compare aussi à un « homme altéré » ce qui souligne l’aspect vital de la femme.
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