Commentaire levier-strauss
Commentaire de texte : Commentaire levier-strauss. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mahey Muesser • 23 Décembre 2022 • Commentaire de texte • 1 314 Mots (6 Pages) • 245 Vues
Le XXe siècle traditionnellement marqué trois mouvements littéraires tels que le Surréalisme, l’Absurde, vient être clôturé par le Nouveau Roman. Il est aussi le siècle ou l’on voit les conditions de vie s’améliorer en France mais pas dans le monde entier, ou bien l’homme fait face à un monde complexe et se questionne de plus en plus. Le texte présenté à notre étude, l’incipit constituant les premiéres lignes de l’ouvrage Tristes Tropiques, est publié en 1955 par Claude Lévi-Strauss philosophe qui l’initie en relatant les débuts de l’auteur en tant qu’ethnologue au Brésil. Sous forme de texte argumentatif anti-voyage à tonalité polémique, Lévi-Strauss évoque au présent de narration ses premières impressions concernant l’écriture de cet ouvrage dont nous allons en comprendre ses positions catégoriques sur son métier d’éthnologue. En commençant par opposer sa vision occidentale à celle qu’il en a du Brésil, là ou il étudie les comportements des populations « claniques » avec une vision scientifique , celui-ci va avoir une vision radicale mais objective tout en donnant à lire un certain type de mœurs différentes de notre civilisation occidentale. De ce fait nous nous demanderons en quoi le commencement d’une carrière d’ethnologue de l’auteur rend compte de la découverte des divergences sociétales et morales entre l’Occident et le reste du Monde ? Pour cela nous etudierons sa vision personelle sur le voyage, puis son opinion sur son métier d’éthnographe et enfin nous analyserons la dissemblance de ces « tristes tropiques » face à l’Occident.
Tout d’abord, cela est raconté à la première personne car l’incipit débute par un « Je » sembable au « J’accuse » de Zola venant ainsi montrer l’auteur rend compte d’une certaine aversion que son périple au Brésil provoque en lui dont nous pouvons comprendre par un champ lexical du voyage associé au champ lexical des sentiments négatifs. Par « voyage », « explorateurs », « expéditions » contrebalancés par « hais », « dêgout » et « honte », nous pouvons en dire que l’incipit montre un aspect anti-voyage qui a fait hésiter l’auteur à écrire son livre.
Quant à cette hésitation, l’auteur nous explique qu’il lui a fallu néanmoins « Quinze ans » avant le projet « d’entreprendre ce livre ». L’amertume des souvenirs qu’il en garde l’ont visiblement freiné personnellement de part l’omniprésence du « Je » suivi de verbes d’actions venant appuyer le fait qu’il a voyagé auparavant. De plus, sa volonté d’en parler était donc mitigée entre ses sentiments négatifs envers le voyage mais surtout envers les expéditions d’éthnographe et les sentiments suscités en lui.
Lévi-STRAUSS dépeint neanmoins un portrait du métier d’éthnographe dont le lecteur peut rapidement se faire une opinion. En effet, l’usage de la rhétorique filée en prétérition ne permet pas au lecteur d’y répondre, car tout simplement il connaît la réponse à la question. Surtout quand la question comporte « détails incipides » et « évènements insignifiants » : le lecteur sait que l’auteur y réponds mais va aussi en dépeindre un aspect négatif qui vient ainsi thernir sa vision. Il s’agit d’une forme de captatio benevolentiae qui consiste pour l’auteur à prévenir les éventuelles réticences du lecteur devant la prétendue médiocrité des impressions de voyage.
Ces détails qu’il n’a pas envie de narrer, mais qu’il le fait quand-même passant par une posture de l’éthnographe quasi scrutteuse des mœurs tropicales. Force est de constater que son but est de montrer que son travail relève d’une certaine dureté où l’aventure normalement conautée positivement est substituée par un autre aspect moins joyeux du travail avec la négation totale dégradant la place de l’aventure. Elle est cependant « servitude », employée pour montrer l’état de dépendance, efforts et vaines dépenses au service des contraintes du métier. Elle est également réduite à de longues pertes de temps, « de la faim, de la fatigue, parfois de la maladie ».Elle se dissout dans « ces mille corvées », hyperbole qui banalise l’existence prétenduement aventureuse de l’explorateur.
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