Commentaire de texte ces cheveux d'or Joachim du Bellay
Commentaire de texte : Commentaire de texte ces cheveux d'or Joachim du Bellay. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar P-A.C • 16 Mai 2020 • Commentaire de texte • 993 Mots (4 Pages) • 1 482 Vues
Travail préparatoire « Ces cheveux d’or »
Biographie de l’auteur :
Joachim Du Bellay est un poète français né vers 1522 à Liré en Anjou, et mort le 1er janvier 1560 à Paris. Sa rencontre avec Pierre de Ronsard fut à l’origine de la formation de la « Pléiade », groupe de poètes auquel Du Bellay donna son manifeste, « la Défense et illustration de la langue française ». Son œuvre la plus célèbre, « Les Regrets », est un recueil de sonnets d’inspiration élégiaque et satirique, écrit à l’occasion de son voyage à Rome de 1553 à 1557.
C’est à la faculté de droit, à Poitiers, que du Bellay rencontre Pierre de Ronsard, qu’il suivra au collège de Coqueret. C’est là, sous l’influence de son professeur de grec, Jean Dorat, qu’ils décideront de former un groupe de poètes appelé « la Brigade ». Il écrit alors une thèse : « Défense et illustration de la langue française ». L’objectif de la Brigade est de créer des chefs d’œuvres en français aussi bons que ceux des latins et des grecs (objectifs parfaitement en accord avec François 1er, roi de l’époque, qui souhaite donner des lettres de noblesse au français). Plus tard, la Brigade se transformera en « Pléiade » avec l’arrivée de quatre nouveaux membres : Rémi Belleau, Etienne Jodelle, Pontus de Tyard et Jean-Antoine Baïf.
Son premier recueil de sonnets, « L’Olive » imite le style du latin Pétrarque. Plus tard, du Bellay ne quittera la France que pour accompagner son oncle (un évêque), à la cour pontificale, à Rome. Il attendait avec impatience de découvrir Rome et la culture antique… Cruelle déception. Comme secrétaire de son oncle, du Bellay vivra une vie d’ennui, loin de la liberté qu’il espérait, il se retrouve au beau milieu des intrigues de la cour du Pape. Il écrira là-bas « Les Regrets », où il critiquera la vie romaine et exprimera son envie de rejoindre son Anjou natal.
Affaibli et vieilli par sa surdité qui resurgit, Du Bellay meurt en 1560 d’une apoplexie à sa table de travail (le 1er janvier), à l’âge de 37 ans, mettant fin à la Pléiade. Il est inhumé à Paris, en la chapelle de Saint-Crépin.
Etude linéaire du sonnet :
Ce sonnet est composé de deux quatrain suivis de deux tercets. Il est écrit en décasyllabe. Les rimes sont embrassées dans les quatrains mais aussi dans les tercets.
On notera également que les rimes sont toutes féminines.
Comment Joachim du Bellay exprime-t-il le sentiment ambivalent que lui procure son amour ?
Le premier quatrain contient trois métaphores. Elles mettent en scène le sujet amoureux. L'état amoureux est décrit dans la chronologie de ses effets.
La 1ère métaphore met en relation les cheveux de la femme qui deviennent des liens. Elle souligne l’impression de l’amant d’être prisonnier de la beauté de la femme : « Ces cheveux d'or ».
La 2ème métaphore est développée au vers 3. Elle assimile l'amour à une flamme qui brûle "éprise". Cette métaphore exprime la violence physique de l'émotion ressentie, violence traduite aussi par l’étreinte du cœur dans le vers 3 : « autour du cœur éprise ».
La 3ème métaphore contenue dans le dernier vers du quatrain exprime le pouvoir du regard de la femme : « ces yeux le trait qui me transperce l’âme »
Le discours prend la forme d'une interpellation directe, Vers 1 « Madame ». Cette apostrophe souligne la distance entre le poète et la femme aimée. Distance qui témoigne de la froideur de cette femme qui contraste avec l'ardeur de la confession amoureuse. L'amante est physiquement représentée par une synecdoque « Ces cheveux d’or ».
Dans le 2ème quatrain, trois métaphores sont développées parallèlement (« le lien, le glaive, la flamme »). Ces métaphores accentuent le fait que l’amant est à la fois prisonnier, brulé et mortellement blessé et cela à cause d’une « ennemie » qu’il chérie malgré la souffrance qu’il endure.
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