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Commentaire composé du Supplément au voyage de bougainville

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Par   •  23 Février 2021  •  Commentaire de texte  •  2 468 Mots (10 Pages)  •  1 045 Vues

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D’une famille bourgeoise, Denis Diderot naît le 5 octobre 1713 à Langres. Il eût cinq frères et sœurs dont un qui décèdera avant d’atteindre l’âge adulte, il fut l’aîné de cette fratrie. L’entreprise familiale ne lui plaisant pas il décida de faire des études de philosophie et de théologie à Paris, celui-ci y rencontra Jean-Jacques Rousseau avec qui une forte amitié va se créer. Il fut de nombreux voyage dans le Nord de l’Europe comme Leipzig, la Hollande jusqu’à aller à St Petersburg. Denis Diderot est reconnu pour sa libre pensée, il se rattache au mouvement des Lumières, ce courant intellectuel et philosophique des Lumières rejette l’autorité arbitraire ou encore l’absolutisme. Cela consiste à rejeter le modèle de la monarchie mais surtout d’avoir confiance en l’homme et en ses différents progrès avec la mise en avant de la raison et de l’esprit critique. Il rédigea durant sa vie de nombreuses œuvres dont les plus connus sont « Pensées Philosophiques » (1746), « La Religieuse » (1760) et « Jacques le fataliste » (1771). Dans cette œuvre, qui est écrite un an après la publication de l’œuvre « Voyage autour du monde » (1771) du navigateur Louis Antoine de Bougainville ou il rapporte son expédition en Polynésie. En écrivant Supplément au Voyage de Bougainville, Diderot a pensé à mettre un ajout à son œuvre sous la forme d'une conversation plaisante et espiègle, ce n'est pas sans audace philosophique. L'affirmation du droit à la raison, la passion de la connaissance et de la découverte, l'audace de la philosophie de l’auteur et les hypothèses morales font de ce dialogue l'un des sommets de l'illumination et de la pensée. Cet extrait étudié nous transcrit le dialogue entre deux personnages A et B qui est en fait la discussion entre un tahitien appelé dans l’œuvre « homme sauvage » et un européen civilisé qui raconte l’œuvre de Bougainville étant surpris de cette nouvelle culture qui est celle de Tahiti. Ils abordent divers sujets dont le jugement de Bougainville sera énormément utilisé pour nous montrer le contraste entre la culture et la manière de vivre dans ces deux milieux différents que sont l’Europe et Tahiti. L’extrait fait partie du Chapitre I de l’œuvre.

En quoi le fossé culturel entre l’Europe et Tahiti amène-t-il cette vision utopique de la vie sauvage ?

Dans une première partie nous étudierons ce fossé culturel entre les deux civilisations puis nous analyserons cette vision fabuleuse de la vie sauvage.

L’énorme gouffre culturel entre les deux peuples de Tahiti et de l’Europe nous amènera pour une première sous partie sur ce jugement externe apporté par Louis Antoine de Bougainville sur les tahitiens et dans une deuxième sous partie nous verrons toutes ces différences relevées par Bougainville et Diderot.

Tout d’abord l’utilisation du champ lexical de l’hostilité avec les mots « et des sauvages » ligne 1 « contre les bêtes féroces » l.2 « cruel » l.2 nous montre que ces terres peuvent parfois être dangereuses, le fait d’utilisé ces termes fort nous pousse à penser qu’il est dur d’y vivre. En effet le termes « sauvage » nous est transmis comme si les habitants de la ville étaient eux aussi des sauvages. Le fait de que ce peuple et les autres êtres vivants vivent sur les mêmes lieux peuvent porter à nous faire croire que si ces autres êtres vivants sont appelés « bêtes féroces », les habitants, vivant avec eux sont aussi des « sauvages ». Les tahitiens vivent en harmonie avec la nature, donc avec ces animaux, ce qui est totalement le contraire que les européens qui eux, vivent seul, ils sont complètement à part sauf pour certains. De plus, la périphrase « la politesse à Tahiti » l.15 nous illustre parfaitement ce décalage social et culturel entre ces deux civilisations différentes, en effet l’utilisation de cette périphrase tournée à l’inverse de son sens. Elle parle de la politesse venant des habitants de Tahiti, pour les tahitiens, tout le monde est poli car c’est dans les coutumes du pays et du peuple. Mais pour les européens, ces différentes coutumes sont interprétées de malpolie ou même irrespectueuse, l’exemple le plus flagrant est au niveau des mœurs sexuelles, où à Tahiti, les femmes sont beaucoup plus libres que les femmes en Europe, il est même d’usage d’offrir des femmes prêtent à s’adonner au plaisir des nouveaux arrivants en guise de respect. Les européens trouvent ceci totalement impoli d’où le jugement de Louis-Antoine de Bougainville par rapport à ça et la mise en valeur de celui-ci avec la réécriture faites pas Denis Diderot. Mais il ne s’arrête pas là, notamment avec l’emploi du temps du plus-que-parfait « eût imposé » l.11 ce temps nous désigne encore cette énorme différence entre les deux peuples. Le verbe parle ici d’Aotourou, Bougainville l’avais pris sur son bord, ce fut à ce moment là son premier voyage. Effectivement c’est assez abstrait comparé aux européens qui ont fait énormément d’exploration dans le monde entier à cette époque-là. Le verbe nous montre qu’il n’a pas l’habitude de ce genre de périple, lui qui était resté sur son pays depuis sa naissance. Il confond donc la première terre qu’il vit avec la « patrie du voyageur », donc ici des européens. Alors que les européens savent où ils vont et ce qu’ils doivent faire, là est toute la différence, là est une des plusieurs diversité entre les différents peuples. Ainsi Diderot nous fait par du jugement de Bougainville remanié de sa plume.

Ensuite, Diderot ne s’arrête pas là. Dans un premier temps, la gradation des mots « ni » l.16 nous montre l’importance des « ni ». Puisque Diderot l’a écrite pour faire en sorte que chaque « ni » rendent plus importante la différence entre les deux peuples et pour montrer qu’il y en a beaucoup. L’alphabet est majoritairement similaire pour la plupart des pays d’Europe, le fait de voir un alphabet justement sans certaines lettres que les européens, eux utilisent énormément n’est pas naturel. Ils pourraient trouver ceci étrange n’ayant jamais certains caractères ou lettres, cette différence d’alphabet entre ces deux civilisations est une énorme différence que Bougainville et Diderot souhaite particulièrement souligner. Pour confirmer cela, la métaphore « L’intervalle qui le sépare de nous est plus grand que la distance de l’enfant qui naît à l’homme décrépit. La puissance de cette métaphore nous montre ici à quel point la différence entre l’Europe et Tahiti est flagrante. Effectivement, Diderot compare ici la différence entre l’Europe et Tahiti en nous montrant que cette différence entre les deux peuples est plus grande

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