Commentaire composé Indiana
Commentaire de texte : Commentaire composé Indiana. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar nina_ben13 • 2 Avril 2016 • Commentaire de texte • 1 590 Mots (7 Pages) • 17 886 Vues
Benezech Nina 1°8
Commentaire composé
Texte : G.Sand, Indiana, 1832
Problématique :Comment l'auteur par cette mise en scène théâtrale dénonce le mariage tel qu'il est pensé au XIXe siècle ?
Ce texte est un extrait d’Indiana, publié par George Sand en 1832. Indiana est le personnage principal du roman, et c’est à travers celle-ci qu’on découvre la position de G.Sand par rapport au mariage à l’époque. Elle défend les femmes qui sont opprimées dans le mariage, l'auteur fait passer à travers Indiana une remise en question du mariage tel qu’il est conçu au XIXe siècle. En effet, nous allons donc nous demander comment l'auteur par cette mise en scène théâtrale dénonce le mariage tel qu'il est pensé au XIXe siècle ? Pour répondre à cette problématique, nous allons développer trois idées importantes de ce textes : la mise en scène théâtrale puis l'illustration du mariage traditionnel et enfin la victoire d'Indiana.
Tout d'abord, ce texte est caractérisé par la mise en scène théâtrale. En effet, nous avons affaire à un dialogue serré entre nos deux personnages qui sont en crises. De plus, chaque réplique est introduite par des tirets, sans citer le nom de l'interlocuteur, nous avons des questions-réponses qui se succèdent de manières très rapide ce qui provoque un duel entre la femme et son mari. Sans compter la présence d'insulte de la part du mari comme le montre le texte « femmelette » ; « sotte et impertinente créature » ; et enfin « orgueil imbécile ». Nous retrouvons également la mise en scène théâtrale avec la présence de jurons « mille couleuvres » ; et « mordieu ».
En effet, le rôle des didascalies pour chaque protagoniste appuie la mise en scène théâtrale. Car elles sont présentent pour préciser le ton et les gestes de chaque personnages. Mais également pour montrer la force de courage d'Indiana qui conserve son opinion malgré la pression du colonel, comme le montre « ton glacial » ou encore « sans changer d'avis ». Toutefois les didascalies sont aussi présentent pour montrer la colère du mari « verdit de colère et de surprise » ; « d'une voix chevrotante ». Grâce aux didascalies, nous avons des informations sur la scène gestuelle. C'est le cas avec le mari où nous avons une violence par geste comme nous le montre ces deux phrases « lui meurtrissant la main entre son index et son pouce » et « serrant ses bras contre sa poitrine pour résister à la tentation de le frapper ».
De plus, G.Sand choisie le dialogue théâtrale pour rendre la scène entre les deux époux dramatiques et tendues, il utilise donc une autre manière de rendre la scène plus percutante. En effet, l'utilisation du discours direct permet de faire sentir la personnalité de chacun et la violence de leur dialogue. C'est également un moyen pour elle de faire passer ses idées par l'intermédiaire de son héroïne, tout en jouant sur les émotions du lecteur, à la fois inquiet des risques que prend la jeune femme et impressionné devant son courage et sa maîtrise de soi.
En effet, dans cet extrait, G.Sand nous parle du mariage traditionnel de l'époque. Pour cela, il utilise un rapport de domination entre la relation de la femme et de son mari. Si bien que nous retrouvons des termes tel que « esclaves », « maîtres » ou encore « seigneur », ces mots expriment l'esclavage et la féodalité présentent au XIXe siècle. Indiana utilise des mots forts comme « domination » et « empire », pour le mari, ce statut symbolise un pouvoir sur la femme. Car, il pense que se pouvoir est dicté par une sorte de loi de la nature. Mais Indiana, lui répond qu'il ne s'agit que d'un fait de société : « la loi de ce pays vous a fait mon maître », « la société vous le confirme ».
En plus de ce statut, le personnage possède celui du colonel. Il apparaît comme une véritable caricature du mari borné et sûr de sa domination. Pourtant, il ne possède aucun argument et ne s'appuie que sur des clichés confirmant la dépendance féminine « qui donc porte une jupe et doit filer une quenouille ? ». De plus, pour le colonel, la femme est bonne qu'aux tâches domestiques, et aux activités frivoles. Car, pour lui, elle ne possède aucune capacité intellectuelle : « la sotte et impertinente créature », « imbécile », et « dérangement de votre esprit ».
Enfin, ce texte nous montre la victoire d'Indiana fasse à son mari. En effet, elle lui résiste grâce à son courage remarquable. Elle ne montre aucune peur ni aucune faiblesse devant son mari, ni devant ses insultes, ni devant l’agression physique. Le narrateur souligne sa maîtrise de soi tout au long de la scène par les didascalies « digne et froid comme elle », « d’un ton glacial », « sans changer de visage », alors que son mari se laisse emporter par la colère ou la surprise au point de verdir et de chevroter. Le recours a la violence du colonel nous montre une marque de faiblesse dont il a lui-même conscience : « il sentit qu’il avait tort, et il ne craignait rien tant au monde que de rougir de lui-même » . L'intervention de Ralph confirme cette défaite du colonel qui se voit lui-même obligé de céder à une force supérieure. De plus, Indiana se trouve également confortée par la force de sa conviction: il ne s’agit pas pour elle de se justifier, comme si elle était coupable de quoi que ce soit, mais au contraire de prouver son bon droit et la justesse de ses revendications. C’est ce que montre dans le texte sa volonté de convaincre, maintes fois affirmée: « Je veux vous convaincre », « pour vous prouver... », « pour vous montrer... ». C’est donc elle qui a des leçons à donner à son mari, et non l’inverse.
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