Commentaire amélie nothomb
Commentaire de texte : Commentaire amélie nothomb. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar EstelleGdqs • 14 Février 2019 • Commentaire de texte • 581 Mots (3 Pages) • 600 Vues
Commentaire de français
D’abord, l’auteur dépeint le portrait d’un personnage à l’apparence monstrueuse et hors du commun. En effet, A. Nothomb emploie un superlatif pour désigner Epiphane : « le plus laid », ce qui met en évidence sa laideur. Le protagoniste se compare à divers éléments hétéroclite, et dévoile ainsi un physique repoussant, où rien n’est harmonieux : « mon visage ressemble à une oreille », « A la place des yeux, je dispose de deux boutonnières flasques ». Par ailleurs, Epiphane se dépeint à travers l’antithèse « ses carpettes en acryliques qui ont l’air sales même quand on vient de se les laver », qui insiste sur son physique dérangeant. Aussi, le héros recourt à un niveau de langage familier pour se désigner et se dévalorise en parlant des « tronches de son espèces », de « tignasse »… Enfin, le texte évoque de nombreuses références au texte Notre Dame de Paris, car Epiphane est comparé dès son plus jeune âge à Quasimodo, personnage monstrueux bossu issu du Roman de V. Hugo, ce qui illustre la difformité du personnage. Ainsi, de nombreux procédés utilisés par l’auteur mettent en exergue le portait hideux du héros.
De plus, dans ce texte, la laideur du protagoniste apparaît comique car le personnage fait preuve d’autodérision. En effet, dès la première ligne, l’apparence du personnage suscite le rire du lecteur, du fait de l’incrédulité du héros lorsque qu’il se regarde pour la première fois dans un miroir. A cela s’ajoute la répétition de « je ris » en début de texte et l’affirmation « tant de hideur a quelque chose de drôle ». En outre, la description du visage du personnage, très détaillée, se révèle comique : il compare son visage à une oreille et parle de ses traits physiques comme des « absurdes boursouflures ». Enfin, le narrateur use d’autodérision » par l’expression « pour être présentable, il eût fallu que la barbe me pousse aussi sur le front et sur le nez », ce qui confère au texte un ton humoristique. Cette manière de se décrire dévoile le caractère du personnage, qui a appris à mettre à distance sa différence par le rire.
Enfin, nous pouvons faire le constat que le narrateur prend même un plaisir paradoxal à être hideux. Il éprouve en effet une certaine jouissance à observer les réactions des gens qui le regardent. La présence du champ lexical du bonheur en témoigne (« privilège », « volupté à être hideux », « plaisir »…), tout comme l’opposition entre l’anaphore « j’adore » et les réactions d’horreur et de dégoût évoquées ensuite. Il exprime également un désir de se dévoiler encore plus et de se donner en spectacle, ce qu’il exprime au discours direct : « je voudrais leur crier : et encore, vous ne voyez que ma figure ! ». Le champ lexical de la vue a lui aussi une place importante dans le texte : « je scrute », « leur champ de vision », « détourne le regard », « voyez »… Il démontre en effet le plaisir que prend le personnage à observer les passants qui croisent son regard. De même, il aime se décrire avec des mots péjoratifs, provoquant le dégoût et essaie de provoquer des réactions de répulsion chez le lecteur, comme celles que sa vue inspire : « suppurer », « recouvert d’eczéma »… La longueur et la précision de la description insiste sur le fait qu’il apprécie provoquer ce sentiment d’horreur.
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