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Commentaire - Le colonel Chabert

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Par   •  14 Janvier 2019  •  Commentaire de texte  •  1 389 Mots (6 Pages)  •  7 514 Vues

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Commentaire compsé sur un extrait du roman « Le Colonel Chabert »  de Balzac.

               Le « Colonel Chabert » est un roman écrit en 1832 par Honoré de BALZAC. Honoré de BALZAC est un écrivain du XIXEME siècle et appartenant au courant des auteurs réalistes. L’intrigue de ce roman se déroule durant la période de restauration de la Monarchie en France et raconte l’histoire du Colonel Chabert, un ancien général de l‘armée de Napoléon et injustement considéré mort lors de la bataille d’Eylau qui revient des années plus tard afin de récupérer son titre et ses biens. Dans l’extrait étudié, le Colonel est décrit par Balzac, le genre est donc une description. Mail il est important de se demander en quoi le portrait du Colonel Chabert dévoile sa situation ? Nous allons donc analyser dans un premier temps le portrait physique et moral de Chabert, puis son portrait surnaturel en tant que mort-vivant, et enfin l’illusion de l’évolution de Chabert dans son portrait.

               L’image que Derville, l’avoué, a du Colonel Chabert en entrant, est tout d’abord celle d’un personnage très dégradé physiquement. En effet, l’auteur dresse un portrait très péjoratif du colonel en utilisant l’imparfait de description (« était » ; « semblait » ; …).  En effet, il compare Chabert à un « vieux soldat », un  « vieillard », donnant des détails de son  visage et de son corps avec des « rides blanches » et des « sinuosités froides ». Le champ lexical de la vieillesse employée ici par l’auteur rend le personnage encore plus âgé qu’il ne l’est et la périphrase « vieille tête » accentue encore plus cet effet. Son visage est en « lame de couteau », ceci est une métaphore permettant décrire la forme de son visage allongé et maigre en raison de son âgé, de son passé et de ses dures conditions de vie. L’auteur emploie aussi des adjectifs dévalorisants dans sa description tels que « sec » ; « maigre », pour accentuer l’état d’affaiblissement et d’usure du colonel Chabert.

De plus, Balzac aime utiliser le principe de physiognomonie qui consiste à donner une idée du caractère et du moral du personnage au travers de sa description physique. Grâce à ce procédé, Balzac décrit Chabert, qui apparait comme un être « foudroyé » socialement par la vie. En effet, après avoir vécu aisément et avoir été reconnu par la société en tant que Colonel, il vit maintenant dans la misère et est considéré comme décédé. Ses vêtements témoignent de sa pauvreté: « haillon » ; « une mauvaise cravate de soie noire ». Dans cette dernière formulation, Balzac illustre ce déclin social en anéantissant les efforts faits par Chabert pour se présenter sous son meilleur jour et s’élever socialement en portant cette cravate, par l’utilisation l’adjectif péjoratif « mauvaise » qui le fait aussitôt redescendre dans l’échelle sociale. Son visage, « son crâne horriblement mutilé par une cicatrice transversale qui prenait à l’occiput et venait mourir à l’œil droit »,  montrent toutes les souffrances et les « épreuves » qu’il a endurées. Chabert est également « détruit » moralement par la vie, et apparait comme atteint de « démence », de « folie », « avec les dégradants symptômes par lesquels se caractérise l'idiotisme ».                                                                                      Enfin, au début de l’extrait, Chabert est « parfaitement immobile », avec un teint « pâle, livide », donnant aux lecteurs l’impression que Chabert est un cadavre.

              Le portrait de Chabert dressé par Balzac n’est pas seulement celui d’un homme âgé, usé et affaibli, mais également celui d’un « mort-vivant ». En effet, Chabert a une « physionomie cadavéreuse ». De plus, de nombreux termes utilisés par l’auteur dans la description de Chabert appartiennent au champ de la mort: « cadavre » ; « funeste » ; « pâle, livide » ; « défunt » ; « terne » ; « noir » ; « immobilité ».  Chabert « semblait mort » comme le prouve « l’absence de tout mouvement dans le corps, de toute chaleur dans le regard ».

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