Commentaire colonel chabert

Le texte que nous allons etudier est l’excipit du roman realiste intitule Colonel Chabert, ecrit par Balzac en 1844. Dans cet extrait, alors que l’on croit Chabert mort, il revient pour reclamer son titre et ses droits. Face à son echec, Derville, l’avocat du Colonel Chabert, accuse l’impuissance de la justice de son epoque. Nous verrons en quoi cet excipit est un texte engage presentant une analyse de la societe de l’epoque de Balzac et sur l’ecriture romanesque.

Pour voir en quoi cet excipit est un texte engage presentant une analyse de la societe de l’epoque de Balzac et sur l’ecriture romanesque, nous nous attacherons à etudier le texte suivant deux axes de lecture. Nous verrons d’abord comment cet excipit est un dénouement qui porte sur les personnages et élargit la réflexion à d’autres pans de la société. Ensuite nous verrons comment cet excipit est une conclusion qui présente une réflexion sur la condition humaine et sur l’écriture romanesque.

Nous allons dans un premier temps voir comment ce denouement permet de decrire la vie pitoyable du Colonel Charbet tout en élargissant la réflexion à d’autres pans de la société. La vie miserable de Charbert est decrite tout au long du roman, et resumée en une phrase dans l’extrait : “Sorti de l’hospice des Enfants trouvés, il revient mourir à l’hospice de la Vieillesse, après avoir, dans l’intervalle, aidé Napoléon à conquérir l’Égypte et l’Europe”. Avec cette phrase, la vie du Colonel Chabert est presentée comme une boucle, comme s’il etait revenu a son point de depart: l’hospice. Il commence sa vie comme “enfant trouve”, et la finit comme vielliard. Ajouté a l’etonnement de Derville concernant le destin de Chabert, illustre par le point d’exclamation dans la premiere phrase ”Quelle destinee!”, invitant le lecteur à reflechir sur les differentes etapes de la vie du Colonel. De plus, l’incipit et l’excipit du roman sont similaires, ajoutant a l’idee que la vie du Colonel Chabert n’etait qu’une boucle. En effet, les deux passages commencent avec une phrase exclamative prononcée par un avoue. Avec l’etonnement de Derville et la phrase presentant le vie du Colonel Chabert comme une boucle et la similarite entre l’incipit et l excipit, l’auteur montre que les actions courageuses du Colonel Chabert et son arrivée au sommet de l’echelle sociale ne lui auront pas servi; Chabert finit quand meme tout seul, abandonne, et sans un sou, a “l’hospice de la Viellesse”.

Apres avoir parle de la vie du Colonel Charbet, Derville continue en analysant la societe dans laquelle il vit. Apres les evenements et le conflit de l’histoire enfin resolus, il en conclut qu’il existe dans sa société trois hommes qui ont acces au secret de l’âme humaine, auxquels les humains se confient: le Prêtre, le Médecin et l’Homme de justice. Il presente d’abord un point commun aux trois types d’homme, le fait qu’ils “ne peuvent pas estimer le monde”. Il relie les trois hommes par la base de leur profession, qui est d’interagir avec leurs patients, ce qui leur donne un point de vue realiste. Le fait qu’ils portent des robes noires, que l’auteur relie au deuil grâce à une metaphore, qui est caracteristique du registre tragique, utilise par Derville dans son monologue. Selon Derville, les trois hommes portent “le deuil de toutes les vertus, de toutes les illusions”. Ces mots normalement opposes sont presentes comme egaux par Derville. Balzac, à travers Derville, continue à analyser et critiquer la societe de son epoque. Il ne parle plus du medecin, qui ne soigne que les blessure physiques, et s’interesse au pretre et a l’avoue. Il se concentre maintenent sur les differents points de vue des deux types d’hommes.

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