Chapitre 9, 14 Jean Echenoz
Commentaire de texte : Chapitre 9, 14 Jean Echenoz. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Kevin Nguyen • 17 Mai 2017 • Commentaire de texte • 1 310 Mots (6 Pages) • 2 668 Vues
Ce texte est le chapitre 9 du roman 14 de Jean Echenoz publié en 2012 qui évoque des personnages dans des situations plus ou moins différents pendant la première guerre mondiale. Jean Echenoz est un romancier français qui a remporté le prix Goncourt en 1999, il est connu pour ses jeux de mots, ses figures de style, ses ambiguïtés ainsi que le symbolisme des noms de ses personnages. Ce passage évoque la naissance de Juliette, fille de Blanche et de Charles. Charles, un soldat partir combattre au front durant la première guerre mondiale avec son frère, a été muté dans l’aviation à l’aide de M .Monteil, médecin de famille alors qu’il devait combattre au sol, cependant il meurt tiré par un avion adverse lors d’une mission de reconnaissance. Il évoque aussi la culpabilité que porte M. Monteil face à la mort de Charles. Comment les personnages du roman font-ils face au destin ? On s’intéressera dans un premier temps aux personnages face au destin, puis dans un second temps nous verrons les solutions qui permettent de résoudre les problèmes liés au destin des personnages.
Intéressons-nous aux personnages face au destin en commençant à parler de la mort inattendue de Charles. On peut voir que la guerre au sol est particulièrement violente par rapport à la guerre aérienne. En effet, on observe l’évocation de trois des quatre éléments naturels à la ligne 24 avec « dans l’air, plus à l’abri du feu que sur la terre », l’air est positif par rapport à la terre et au feu qui évoque la violence. De plus on a une opposition à la ligne 30 avec « ciel […] boue ». On a donc une opposition entre le combat au sol et le combat aérien qui est censé être moins violent que les combats terrestres. On remarque aussi que les mots évoquant l’espace aérien sont toujours placés avant les termes évoquant le sol. De plus le ciel évoqué par « l’air » est comme associé à un lieu de sécurité avec « à l’abri » l.24 et « planque » l.28. On pourrait donc croire que Charles aurait eu donc moins de chance à mourir dans l’air qu’au sol. L’aviation est qualifié de « naissante » l.26, on croit donc que le rôle des civils soit peut actif et donc moins dangereux. Cependant, on apprend qu’il meurt dans les chapitres précédents lors d’une simple mission de reconnaissance, fusillé par un avion ennemi. On pourrait donc croire que le destin de Charles était de mourir puisque même si il réussit à éviter le combat au sol, beaucoup plus violent, il mourra dans l’air d’une manière inattendue. Enfin on relève à la ligne 31 « aurait » au conditionnel, qui montre qui l’aurait eu plus de chance à survivre plus longtemps au sol que dans l’air. On pourrait estimer que le destin de la mort de Charles serait juste puisqu’il est décrit comme étant méprisant, ingrat et méchant qui le rendrait détestable. On peut donc dire que malgré cette mutation, le destin a joué un sur sa mort.
Voyons maintenant le côté responsable de M. Monteil sur la mort de Charles. On pourrait croire que M. Monteil est responsable de la mort de Charles, puisque c’est lui qui a permis à Charles de muté dans l’aviation alors qu’il devait combattre au sol, en pensant qu’il aurait moins de chance de mourir. Cependant, Charles meurt très vite et M. Monteil culpabilise comme on peut le voir dans tout le paragraphe 2 et 3 comme avec « Je me le reprocherai toujours » l .31-32. On peut voir qu’il n’arrête pas de se pardonner auprès de Blanche « Je ne me le pardonne pas » l.21, « Pardonnez-moi » l.40. On voit aussi que cela hantera pendant toute sa vie avec une exagération à la ligne 21 et 22 avec « je ne m’en remettrai jamais ». On peut aussi accentuer la faute sur M. Monteil avec « faux calcul » l.29, qui montre le caractère scientifique et qui est associé à M. Monteil qui est médecin, et que ce « calcul » aurait pu être évité. On peut donc dire que malgré le destin de Charles, sa mort a causé une sensation de culpabilité chez M. Monteil, personnage qui se trouve hors du front.
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