Baudelaire Spleen 78
Commentaire de texte : Baudelaire Spleen 78. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Hanna Taravel • 17 Février 2016 • Commentaire de texte • 578 Mots (3 Pages) • 4 586 Vues
Spleen LXXVIII
- Intro : S'agit d'un poème de la section Spleen et Idéal, intitulé « Spleen 78 », du recueil de poèmes Les Fleurs du Mal écrit en 1857 par Charles Baudelaire.
4e et dernier poème intitulé Spleen, constitué de 5 quatrains d’alexandrins, traduit le Spleen, qui pour Baudelaire, est un état physique et moral associé à l'angoisse et l'ennui de la vie et de la condition humaine vouée à la mort.
→ Vous montrerez que la composition du poème dévoile les différentes phases d'une crise de spleen
- Structure originale
→ Trois premiers quatrains introduits par subordonnée de temps « quand »
Marque 3 étapes « le ciel, la terre, la pluie » (v1,5,9), la pluie lie le ciel et la terre
Anaphore qui insistent sur les circonstances à l'origine du spleen, aggravation sensation d'emprisonnement
→ Quatrains 4 et 5 sont l'aboutissement de l'aggravation : « Des cloches.. sautent avec furie » (v13), lexique du désespoir : « hurlement, geindre, vaincu »
Strophe 4 : crise violente « sautent, lancent »
Strophe 5 : anéantissement « pleur, angoisse, plante »
- Les phases de la crise
Strophes 1, 2 et 3 : emprisonnement progressif
→ Premier quatrain : mvt de retrécissement
V1 et 2 : emjambement renforce la pesanteur du ciel
Comparaison du ciel à une couvercle, « comme un couvercle » v1, Réduit l'espace, sensation d'étouffement
Sensation qui s'applique à la victime, l'esprit est personnfié « l'esprit gémissant en proie » v2
Opposition ciel/horizon à esprit/cercle, réduction d'espace, écrasement
Oxymore « jour noir » terme opressant
→ Deuxième quatrain : espérance emprisonnée
Allégorie de l'espérance, représentée par la chauve-souris : « L'espérance s'en va.. », insiste sur la lutte inutile de l'esprit
Efficacité de l'image de l'espace étroit dans lequel se trouve la chauve-souris, « cachot, murs, plafonds », angoisse croissante, fuite désespérée
Augmentation de l'horreur par adj depréciatifs : « humide, pourris »
→ Troisième quatrain : aggravation
Reprise du thème des 2 premières strophes, « immenses trainées, prison, barreaux », l'emprisonnement est maintenant exprimé directement
contexte de la prison : insectes effrayants et hostiles « infâmes araignées »
« La pluie » : fusion terre et ciel, accentuation de l'opression
« Et que » prop de gradation souligne l'aggravation
Conclusion : progression extérieur>intérieur, « prison, barreaux, au fond de nos cerveaux », de + en + angoissant.
Strophes 4 et 5 : Crise puis défaite
→ Quatrième quatrain : sommet de l'angoisse
Crise éclate brusquement, « tout à coup »
Expression du déchainement de la crise : signes sonores, « hurlements », mvt, « sautent avec furie, lancent »
Absurdité , « Les cloches sautent », la crise
→ Cinquième quatrain : l'échec
Ouverture du quatrain : « - » marque une coupure avec la crise, « et » marque l'abutissement de la crise, la prise de conscience de l'échec
Référence à la mort, signe d'échec, « et de longs corbillards »
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