Baudelaire : Spleen et Idéal
Synthèse : Baudelaire : Spleen et Idéal. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar pfffffffffffff • 23 Janvier 2022 • Synthèse • 1 214 Mots (5 Pages) • 701 Vues
A l’origine le spleen est un mot anglais qui désigne la rate. Il exprime aussi la mélancolie sans cause apparente, caractérisée par le dégoût de toute chose. Le spleen traduit un état de fatigue morale qu’expliquent, l’angoisse du temps qui passe, la solitude et l’ennui. Il traduit un profond mal de vivre, qui peut toucher au désespoir.
Synthèse sur Les Fleurs du Mal, Baudelaire, 1857 ;1861.
Une sensation est une impression perçue par l’un ou plusieurs des cinq sens. Dans Les Fleurs du Mal les sensations sont très présente surtout celle qui touche à la vue, l’odorat et l’ouïe. Dans le poème “Une Charogne”, la vue et l’odorat sont sollicités et font face à ce corps d’animal en décomposition, “D’où sortait de noirs bataillons/De larves”. Quant à l’odorat, il est submergé par les mauvaises odeurs, “La puanteur était si forte”, la diérèse et le registre familier du mot “puanteur” attire l’attention du lecteur. Le toucher est aussi évoqué, dans le poème “Le Revenant” avec les vers “Et je te donnerai, ma brune/Des baisers froids comme la lune/Et des caresses de serpent”. L’ouïe est évoquée dans plusieurs poèmes dont “L’Horloge”, quand “Trois mille six cents fois par heure, la Seconde/Chuchote : Souviens-toi !”, ce poème aborde aussi le temps qui passe.
Le temps qui passe fait écho aux différentes saisons évoquées dans le recueil.
Baudelaire met l’accent sur l’automne et l’hiver, ces deux saisons le plonge dans la mélancolie, le spleen. En effet dans le poème “la servante au grand cœur dont vous étiez jalouse”, l’hiver est assez présent “par une nuit bleue et froide de décembre”, cette saison inspire la mort à Baudelaire, dans ce même poème il parle des défunts “les pauvres morts” et de comment ils ressentent l’hiver “Vieux squelettes gelés travaillé par le ver, /Ils sentent s’égoutter les neiges de l’hiver”. Baudelaire, écrit aussi le poème “Chant d’automne” qui évoque fortement l’automne et l’hiver. Dans ce poème il nous avoue à quel point l’automne le terrifie car cette saison annonce l’arrivée de l’hiver qui est synonyme de mort inévitable pour lui. “Tout l’hiver va rentrer dans mon être : colère, /Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé”, le fait que le mot “colère” soit placé en contre rejet, suivie de la gradation avec “haine” puis “frisson” qui exprime une réaction physique, et le rythme binaire “dur et forcé” assimile l’écriture a une torture. Le rythme heurter et les sonorités dures expriment le chaos intérieur du poète. Tout ceci est causé par l’hiver cette saison froide et dure pour le poète.
Ces deux saisons sont aussi associées à plusieurs couleurs.
Toutes les couleurs expriment des émotions et elles ont toutes une influence sur nos émotions et notre humeur. Baudelaire utilise plusieurs couleurs. Le blanc est présent dans plusieurs poèmes tel que “Une Gravure fantastique”, “Où gisent, aux lueurs d’un soleil blanc et terne” et “Une Martyre”, "Un regard vague et blanc comme le crépuscule”, dans ces deux poèmes le blanc apparait impression dans le contexte du regard humain et en même temps dans le contexte de la lumière. Le rouge quant à lui fait écho au corps humain, plus particulièrement au cœur comme on peut le voir dans “Bénédiction” “J’arracherai ce cœur tout rouge de son sein” et dans “Chant d’automne” “Mon cœur ne sera plus qu’un bloc rouge et glacé”. Dans le poème “Une martyre” le sang et le rouge sont associés “Un sang rouge et vivant, dont la toile s’abreuve”. Quant au noir c’est la couleur qui est la plus présente dans le recueil. Dans le poème “Sed non satiata”, le noir est représenté par les yeux “Par ces deux grands yeux noirs, soupiraux de ton âme”. “L’Heautontimoroumenos” évoque le sang qui est cette
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