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Bac Francais: Objet d'étude le théâtre

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Par   •  16 Mars 2012  •  2 608 Mots (11 Pages)  •  3 258 Vues

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Devoir maison 1ère – Objet d'étude : théâtre (texte et représentation)

1) Vous répondrez d'abord à la question suivante (4 points) : Quels sont les points communs aux trois textes ?

2) Vous traiterez ensuite un des sujets suivants au choix (16 points) :

 Invention : Imaginez un monologue dans lequel un personnage prépare la déclaration d'amour mensongère qu'il s'apprête à faire à un autre. Il en juge, au fur et à mesure, la qualité et en prévoit les effets. Vous n'oublierez pas de donner, au fil du texte, les indications de mise en scène que vous jugez nécessaires.

 Dissertation : Assister à une représentation théâtrale permet-il d'apprécier davantage une pièce et de mieux la comprendre ?

Texte A - Molière (1622 - 1673), extrait de Dom Juan (1665), acte II, scène 4

Pour obtenir les faveurs d'une jeune paysanne, Charlotte, Dom Juan, un grand seigneur, lui a promis qu'il l'épouserait. Mais Mathurine, une autre paysanne à qui il a fait la même promesse, survient.

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20 MATHURINE, à Dom Juan - Monsieur, que faites-vous donc là avec Charlotte ? Est-ce que vous lui parlez d'amour aussi ?

DOM JUAN, bas à Mathurine - Non, au contraire, c'est elle qui me témoignait une envie d'être ma femme, et je lui répondais que j'étais engagé à vous.

CHARLOTTE, à Dom Juan - Qu'est-ce que c'est donc que vous veut Mathurine ?

DOM JUAN, bas à Mathurine - Tout ce que vous direz sera inutile ; elle s'est mis cela dans la tête.

CHARLOTTE - Quement donc ? Mathurine ...

DOM JUAN, bas à Charlotte - C'est en vain que vous lui parlerez ; vous ne lui ôterez point cette fantaisie.

MATHURINE - Est-ce que... ?

DOM JUAN, bas à Mathurine - Il n'y a pas moyen de lui faire entendre raison.

CHARLOTTE - Je voudrais...

DOM JUAN, bas à Charlotte - Elle est obstinée comme tous les diables.

MATHURINE - Vrament...

DOM JUAN, bas à Mathurine - Ne lui dites rien, c'est une folle.

CHARLOTTE - Je pense...

DOM JUAN, bas à Charlotte - Laissez-la là, c'est une extravagante.

MATHURINE - Non, non : il faut que je lui parle.

CHARLOTTE - Je veux voir un peu ses raisons.

MATHURINE - Quoi ?

DOM JUAN, bas à Mathurine - Gageons qu'elle va vous dire que je lui ai promis de l'épouser.

Texte B - Beaumarchais (1732 - 1799), extrait de Le Mariage de Figaro (1781), acte V, scène 7

Suzanne, suivante de la comtesse Almaviva, va épouser le valet Figaro. Mais le comte Almaviva, qui la désire, veut obtenir ses faveurs. Suzanne avertit sa maîtresse et son fiancé. Pour ramener à elle son époux, la comtesse décide de prendre la place de Suzanne, lors d'un rendez-vous que le comte lui a fixé dans le jardin, à la tombée de la nuit. Figaro, mis au courant de la rencontre, assiste à la scène.

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25 LE COMTE prend la main de la femme : Mais quelle peau fine et douce, et qu'il s'en faut que la Comtesse ait la main aussi belle !

LA COMTESSE, à part : Oh ! la prévention !

LE COMTE : A-t-elle ce bras ferme et rondelet ? ces jolis doigts pleins de grâce et d'espièglerie ?

LA COMTESSE, de la voix de Suzanne : Ainsi l'amour ?...

LE COMTE : L'amour... n'est que le roman du cœur : c'est le plaisir qui en est l'histoire; il m'amène à vos genoux.

LA COMTESSE : Vous ne l'aimez plus ?

LE COMTE : Je l'aime beaucoup ; mais trois ans d'union rendent l'hymen1 si respectable !

LA COMTESSE : Que vouliez-vous en elle ?

LE COMTE, la caressant : Ce que je trouve en toi, ma beauté...

LA COMTESSE : Mais dites donc.

LE COMTE : ... Je ne sais : moins d'uniformité peut-être, plus de piquant dans les manières ; un je ne sais quoi, qui fait le charme ; quelquefois un refus, que sais-je ? Nos femmes croient tout accomplir en nous aimant ; cela dit une fois, elles nous aiment, nous aiment ! (quand elles nous aiment), et sont si complaisantes, et si constamment obligeantes, et toujours, et sans relâche, qu'on est tout surpris, un beau soir, de trouver la satiété2, où l'on recherchait le bonheur !

LA COMTESSE, à part : Ah ! quelle leçon !

LE COMTE : En vérité, Suzon, j'ai pensé mille fois que si nous poursuivons ailleurs ce plaisir qui nous fuit chez elles, c'est qu'elles n'étudient pas assez l'art de soutenir notre goût, de se renouveler à l'amour, de ranimer, pour ainsi dire, le charme de leur possession, par celui de la variété.

LA COMTESSE, piquée : Donc elles doivent tout ?...

LE COMTE, riant : Et l'homme rien ? Changerons-nous la marche de la nature ? Notre tâche, à nous, fut de les obtenir : la leur...

LA COMTESSE : La leur ?

LE COMTE : Est de nous retenir : on l'oublie trop.

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