Analyse lineaire Nana
Analyse sectorielle : Analyse lineaire Nana. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Elidpr • 23 Mars 2020 • Analyse sectorielle • 570 Mots (3 Pages) • 10 229 Vues
Analyse linéaire Nana
Le texte se compose de trois mouvements correspondants aux trois paragraphes.
Le premier mouvement consiste en l’observation admirative de Nana par elle-même.
Lignes 1 à 10 :Le ravissement d’elle-même
Le portrait débute par une première vision de Nana à travers son propre regard. Pour autant, Zola n’oublie pas la dimension réaliste de son écriture. On assiste à la scène par le biais du regard de Nana, le lecteur est donc un observateur d’une scène où la jeune femme s’examine « regardant avec attention » (l.2), « étudia » (l.5), « se voir » (l.6), « s’examinant » (l.8). Ce regard qu’elle se porte semble être une description presque scientifique, en effet le vocabulaire anatomique utilisé par le narrateur est précis et permet une description chirurgicale du physique de la jeune fille « cou » (l.1), « petit signe brun » (l.2), « hanche droite » (l.2), « doigt » (l.3), « corps » (l.4), « bras » (l.6), « torse » (l.6), « taille » (l.7), « dos » (l.7), « gorge » (l.7), « cuisses » (l.8), « genoux » (l.8), « reins » (l.9), « ventre » (l.9).
Le second personnage, Muffat, est introduit par le narrateur en citant à nouveau une partie du corps : « mains » (l.10) et c’est ainsi le lien entre les deux protagonistes. Au cours de ce premier mouvement on remarque que le regard de Nana sur son corps évolue et se renforce : « s’était absorbée dans son ravissement d’elle-même » (l.1), « le trouvant sans doute drôle et joli » (l.3), « amusée » (l.4); finalement ce regard se précise être celui d’une jeune femme qui s’accepte « elle finit par se plaire » (l.8).
Le deuxième mouvement explore le dégoût que Muffat ressent pour lui même
Lignes 11 à 15 : le malaise de Muffat
Le narrateur énonce le malaise de Muffat qui, en développant son mépris, rejette la culpabilité de son dégoût sur Nana « elle avait » (l.11), ici Nana est le sujet de l’action. On remarque un champ lexical péjoratif « corrompu » (l.11), « gâté » (l.12), « ordures » (l.12), « pourrir » (l.12), « mal » (l.13) qui renforce le dégoût de Muffat. Il est conscient des conséquences de cette relation « lui empoisonné » (l.14), « sa famille détruite » (l.14), « un coin de société qui craquait et s’effondrait » (l.14). et appuie la culpabilité de Nana qu’il accuse de l’avoir contaminé « la désorganisation apportée par ce ferment » (l.13).
Le troisième mouvement nous révèle une vision animale et quasi monstrueuse de Nana
Lignes 16 à la fin : La métamorphose animale
On assiste à une métamorphose de Nana en animal, en une créature mythologique qui apporte au texte une dimension fantastique. Le narrateur accompagne la métamorphose animale avec le champ lexical du corps humain « bras » (l.16), « mains » (l.16), « tête » (l.16), « coudes » (l.17), « yeux » (l.17), « bouche » (l.17), « visage » (l.17) pour passer d’un « chignon de cheveux
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