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Analyse linéaire, Le Lion et le Moucheron, Jean de La Fontaine

Commentaire de texte : Analyse linéaire, Le Lion et le Moucheron, Jean de La Fontaine. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  2 Janvier 2017  •  Commentaire de texte  •  972 Mots (4 Pages)  •  8 218 Vues

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Le Lion et le Moucheron analyse

        Le Lion et le Moucheron est une fable de Jean de La Fontaine. C’est la neuvième fable du livre deux, dans le recueil des Fables de la Fontaine. Cette fable raconte le combat entre un moucheron et un lion ; le moucheron parvient à tuer le lion, mais meurt également après, tué par une araignée.

        Tout d’abord, on peut voir que les animaux sont tous deux personnifiés, ce qui est une façon typique de La Fontaine de mettre en scène les animaux dans ses fables. Les deux animaux sont désignés par leurs noms avec des majuscules, parlent (v.3) et peuvent rire (v.23), ce qui leur donne un premier caractère humain commun. Une première antithèse paraît ensuite lors de la description des deux animaux. Le Lion est décrit comme un animal fort et puissant, et La Fontaine souligne le caractère animal du Lion en parlant de ses « griffes », et « dents » (v.24), « échine », « museau », « naseau » (v.20-21), « queue », « flancs » (v.27). C’est un « quadrupède » (v.15) qui lorsqu’il rugit fait trembler les environs. A l’inverse, le Moucheron est lui décrit comme un petit insecte, « invisible » (v.23), un « moucheron », « un avorton de mouche » (v.18-19), même si on voit le contraire dans ses paroles, et dans la description de ses actions qu’il n’en est rien : il « harcèle » le Lion (v.19), le « pique » (v.20).

        Ensuite, on remarque que les animaux sont non seulement différents par le physique mais aussi par le rang social. Le Lion est tout de suite désigné comme le « roi » (v.5), titre qui lui confère autorité et puissance, et le met immédiatement au-dessus du moucheron, qui est plutôt le courtisan du Lion, et donc du roi. Ce rang du moucheron est confirmé par sa description d’un insecte petit, synonyme d’infériorité et de faiblesse.

 Les deux animaux sont rapprochés par leur caractère : d’abord l’orgueil dont ils font part tous les deux. Le Lion se croit bien au-dessus du Moucheron, qu’il traite de « chétif insecte », « excrément de la terre » (v.1) et méprise largement. Le Moucheron n’est pas non plus impressionné par le Lion, dont le titre de roi ne fait pas peur. Cet orgueil le conduit également à sa perte ; c’est en se vantant de son exploit qu’il se fait tuer par une araignée. Les deux sont également animés d’une forte violence, décrite dans le combat. Le Moucheron lance le combat en provoquant le Lion, et rit de sa souffrance (v.23) ; le Lion est vite agacé, devient la « bête irritée » (v.24), et sa « rage monte » (v.22)

La fable met en scène le combat de façon très épique, tel une épopée. Plusieurs éléments mettent en valeur cet aspect épique. Tout d’abord, on peut voir que les étapes d’un schéma narratif de combat sont bien respectées : la provocation qui mène au combat (v.4), la charge (v.10), l’affrontement (v.13) et enfin la victoire (v.30).On remarque aussi l’opposition entre la taille des deux personnages (l’un fort et l’autre plus faible), et pourtant le plus faible, le Moucheron, sort vainqueur du combat ; on pense ainsi notamment à David et Goliath ou Ulysse et le Cyclope, où le personnage supposé plus faible triomphe. Le Moucheron est en effet bien décrit comme un personnage épique : il est décrit comme un « héros » (v.11), qui « triomphe » (v.23), c’est un « insecte du combat » (v.30).

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