Analyse linéaire / Marivaux Les fausses confidences
Analyse sectorielle : Analyse linéaire / Marivaux Les fausses confidences. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Franck Vert • 19 Juin 2022 • Analyse sectorielle • 939 Mots (4 Pages) • 472 Vues
Marivaux, né en 1688 est l’un des plus grands dramaturges français du siècle des lumières. Ses comédies critiquent l’ordre social du début du 18e siècle, ou la naissance prévaut sur le mérite. Ses pièces consistent souvent en des intrigues fondées sur des jeux d’interversion et de tromperies.
Les fausses confidences est une comédie en trois actes et en prose, jouée pour la première fois en 1737. Cette œuvre nous conte l’histoire de Dorante, un petit bourgeois amoureux d’Araminte, qui appartient à la grande bourgeoisie et qui lui semble donc inaccessible. Cependant les fausses confidences de son ancien valet Dubois, permettrons leur union amoureuse.
Nous analyserons ici un extrait de la scène 14 de l’acte I dans lequel Dubois fait sa première fausse confidence à Araminte.
Je vais maintenant vous lire le texte.
(Lecture)
Dans cette analyse, nous nous demanderons : ‘’Comment Dubois utilise-t-il la confidence comme stratagème pour éveiller l’intérêt d’Araminte pour Dorante ?’’
Nous analyserons dans un premier temps la première confidence de Dubois à savoir que Dorante aime Araminte, de « N’importe, je veux le congédier » à « elle lui coupe la gorge. ». Puis, dans la deuxième partie, jusqu’à « car il sent bien son tort » nous discuterons de la seconde confidence : Dorante refuse d’épouser une autre femme. Enfin, de « Cela est fâcheux » à « Tu m’étonnes à un point ! » nous aborderons la troisième confidence : le récit romancé du coup de foudre.
Dans la première partie du texte, Dubois annonce à Araminte que Dorante est amoureux d’elle. Il utilise le ton de la confidence pour l’appâter. L’extrait commence avec des pronoms et expressions qui désignent la femme qu’aime Dorante, « tu la connais, cette personne ». Dubois ménage le suspens, il manipule, dès le début, Araminte. On retrouve ensuite les champs lexicaux de l’observation et du grandiose : « le plaisir ; enchanté ; contempler ; voir ; extraordinaire ; a l’air ; et ; m’a paru » On ressent, de pars ces champs lexicaux que Araminte a déjà observé attentivement Dorante et qu’elle l’a trouvé plein de qualités. Cependant, l’expression indéfinie et le vocabulaire affectif dans « ciel ! le pauvre garçon, de quoi s’avise-t-il ? » nous montre le ton condescendant d’Araminte, elle rappelle qu’elle et Dorante ne sont pas de la même condition sociale. Enfin le champ lexical de la mort, physique et morale : « sa démence ; ruine ; coupe la gorge ; elle le ruine » démontre d’abord la puissance de l’amour de Dorante, mais expose aussi que Dubois a subi l’amour que Dorante porte à Araminte, en effet il a été le valet de Dorante.
Après avoir analysé le premier mouvement, je vais maintenant aborder le second, dans lequel Dubois fait une seconde confidence : Dorante refuse d’épouser une autre femme qu’Araminte. Cette seconde partie commence par un vocabulaire mélioratif ainsi qu’une conjonction adversative plus une négation. « Il est bien fait, d’une figure passable, bien élevé et de bonne famille, mais il n’est pas riche. » Dubois fait un éloge de Dorante mais rappelle sa différence de niveau social, il n’est pas riche. Ensuite, l’adverbe d’interrogation « actuellement ? » et la didascalie descriptive « avec négligence » nous démontrent que le détachement apparent d’Araminte est faux, car il est tout de suite invalidé par sa question, qui montre son intérêt pour Dorante. De plus, Dubois brosse un portrait pathétique de Dorante « mon cœur est parti » « la larme à l’œil ». Ici, Dubois dramatise le portrait de Dorante en permettant à Araminte de l’entendre et de se le représenter, il se fait à la fois metteur en scène et comédien, Araminte est son publique. Cette analyse est appuyée par le discours directe rapporté par Dubois « Je le tromperais, me disait-il »
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