Analyse linéaire Marivaux / « Les fausses confidences » ,
Commentaire de texte : Analyse linéaire Marivaux / « Les fausses confidences » ,. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar maxmq28 • 21 Juin 2022 • Commentaire de texte • 822 Mots (4 Pages) • 634 Vues
Marivaux a cherché incessamment dans son théâtre à capter ce moment très particulier et fugace de la naissance du sentiment amoureux.
Dans la pièce qui nous occupe justement « La fausse confidences » , Dubois - récemment employé chez une jeune veuve riche dont est épris son maître - cherche
+ à faire naître ce sentiment dans le cœur d’Araminte, afin entre autres de régler les problèmes financiers de Dorante. Ce dernier, épris de la veuve, réussit à s’introduire chez elle en tant qu’intendant.
Araminte, curieuse, vient de questionner Dubois sur son nouvel intendant … qui après en lui avoir fait un portrait très élogieux vient de lui avouer les sentiments de son maître : écoutons-les
Problématique
La lecture de cet extrait nous invite à nous demander comment, par sa volonté de manipulation, Dubois transforme un vrai sentiment en une fausse confidence.
On peut distinguer en effet 2 moments dans cette scène
Une première partie où Dubois construit un récit très orienté dans le but de persuader Araminte de la profondeur des sentiments de son maître (l.1 à 26)
Ce récit amène une délibération : faut-il ou non renvoyer Dorante, délibération subtilement orientée – encore – par notre valet. (l.27 à 45)
Le récit d’un vrai sentiment remanié par un manipulateur
La révélation d’un coup de foudre (l.1 à 11)
N.B : Adresse de Dubois qui répond à une question d’A. = il a réussi à attiser sa curiosité et sans doute sa coquetterie.
Sa réponse est circonstanciée mais de façon très … imprécise : un lieu très fréquenté « l’Opéra », un moment vague avec l’emploi de l’article indéfini « un jour » mais précisé quant au jour de la semaine « un vendredi », précision renforcée par la répétition « oui, un vendredi » (épanorthose) qui met à jour l’effort de mémoire de notre narrateur
Un narrateur justement qui s’ancre fortement dans l’énonciation avec les verbes « je m’en ressouviens » et « à ce qu’il me raconta » : un narrateur qui se met quasiment en scène : « je le trouvai « = Dubois est sujet, Dorante objet. Il faut imaginer Dubois qui rejoue littéralement devant Araminte la scène.
Dorante : objet donc d’un coup de foudre dramatisé par notre metteur en scène – acteur - manipulateur qui en réunit les ingrédients
La vue comme élément déclencheur « il vous vit »
D’une émotion très forte « extasié », métaphore spirituelle cocassement associée à une remarque très prosaïque « il ne remuait plus » dont l’imparfait laisse entendre la durabilité du choc + métaphore « il n’y avait personne au logis » = Dorante est dépossédé, « égaré »
Une narration qui n’oublie pas son but = faire naître un sentiment amoureux chez Araminte : un portrait flatteur de Dorante en creux « meilleur maître » , « esprit jovial », « humeur charmante »
Araminte, par sa
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