Analyse de publicité sur l'ittinairance

Tout d’abord, si on analyse les éléments visuels de l’affiche, on remarque qu’elle met en scène majoritairement des stéréotypes de l’itinérance. En commençant par l’itinérant lui-même, au premier plan, jusqu’à la poubelle en second plan. Notre regard est d’abord attiré par le trottoir qui aspire l’itinérant .Cela rend l’affiche original, car elle illustre le slogan : «Plus on vit dans la rue, moins on a de chance d’en sortir». On voit ensuite un  homme au regard affaibli, avec l’œil droit peu ouvert et l’œil gauche totalement fermé. Cet état fait paraitre l’homme impuissant devant sa situation. Nous avons l’impression qu’il se laisse rentrer dans l’asphalte, il ne proteste pas, il ne se débat pas. Cela représente le manque d’espoir, de volonté et reflète la perte du goût de vivre de certains  itinérants. Malgré le fait qu’il semble très faible, voir même mourant, il exerce une pression sur sa bière. Cela représente l’importance au ravitaillement pour ces individus, mais évoque aussi l’envie qu’ils ont d’échapper à leur sort. La pauvreté de l’homme est représentée par ses vêtements, les sacs derrière lui et son corps. Ses vêtements déchirés et salis, démontrent que ces individus on de la difficulté à se procurer des vêtements. Sa seule possession, se trouve dans les deux  sacs derrière lui. La pilosité de son corps (longs cheveux et barbe) ainsi que la saleté présente aux bouts des doigts et des orteils représente la négligence du maintien corporel dû au manque d’argent. Il faut également remarquer la présence des lésions au niveau du visage, doigts et orteils. Cela fait référence aux dangers rencontrés par ces individus au cours de leur vie dans la rue.  Ce qui est aussi intéressant, c’est le fait que l’homme, malgré son état, se fond dans le décor dans les couleurs de l’affiche. Malgré le fait qu’il soit au plein milieu du trottoir, près d’une vitrine de magasin et d’un guichet automatique, le seul qui semble préoccupé par son état est son chien. Ces stéréotypes permettent de comprendre facilement que l’affiche parle de l’itinérance. Il faut un certain décodage pour pouvoir être sensibilisé à la cause.

En effet, la poubelle, le guichet et la vitrine de la boutique sont également des éléments significatifs importants de l’affiche. La poubelle est illuminée par le soleil et elle ressort de ce décor grisâtre par sa couleur plus vive. Cela fait ressortir le fait que la poubelle est un élément essentiel dans la survie d’un itinérant. Ensuite, ce n’est pas par hasard que l’individu se situe entre le guichet et la vitrine de la boutique. Ici, on veut souligner le fait que l’individu vit dans une société plutôt riche composée  de gens aisés. On veut ici dévoiler  une société riche qui ne prend pas soin de tout le monde et souligner la faible solidarité entre les habitants de celle-ci.  

Ensuite, si on analyse les composantes de la communication de l’affiche et le texte qui y apparait, on s’aperçoit qu’ils se chevauchent parfaitement avec la description de l’image faite ci-dessus. Cette affiche fait référence aux difficultés de l’itinérance. L’émetteur est l’association non gouvernementale soutenant la cause des personnes démunies : Samu social. Le message que soutient cette affiche est celle d’aider les plus démunis, car il est difficile de sortir de la rue toute seule.  Le récepteur, c’est tout le monde, puisque l’itinérance fait partie intégrante de la société actuelle. Nous pouvons par le fait même souligner que l’idée directrice est le fait que l’itinérance est un problème social. Le canal, dans mon cas, est l’écran. Quant au code, il est clair que l’image et le texte dans la langue française m’ont permis l’un autant que l’autre à comprendre le message véhiculé. Nous pouvons dire que le texte vient supporter l’image et vice-versa. Avec cette affiche, nous cherchons à sensibiliser la population à la cause des moins biens nantis. Une des fonctions de l’affiche est la fonction référentielle, car elle nous informe et nous explique simplement la situation des itinérant par des informations et des faits représentés par tous les stéréotypes présents. La difficulté de changer sa situation en tant que sans-abris est démontré dans le slogan : «Plus on vit dans la rue, moins on a de chance d’en sortir». Cette antithèse rapproche dans le même énoncé deux mots opposés, soit «plus» et «moins», pour mettre en évidence qu’il est difficile de changer son mode de vie dès qu’on commence à vivre dans la rue, mais il est encore plus difficile de le changer plus le temps passe, plus on vieillit, plus on devient faible, plus on perd la volonté d’en sortir, plus on devient impuissant face à la situation. Ce jeu de mots nous permet d’attribuer au discours une fonction poétique, puisque l’accent est mis sur la forme du message et sur son contenu. Il faut oublier de souligner que la fonction principale est incitative puisque le Samu Social demande la contribution des gens, comme on peut le constater sous le slogan par la présence de la phrase suivante : «Pour nous soutenir samusocial.fr». L’intention du message est alors évidement de sensibiliser tout individu à la misère vécue par ces personnes pour les pousser par la suite à contribuer monétairement à la cause.

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