Analyse d'un passage de Madame Bovary (Gustave Flaubert)

Analyse 2 p.86-87

Introduction :

 Réalisme : Le réalisme est un mouvement littéraire apparut en France vers les années 1850. Il est né du besoin de réagir contre le sentimentalisme romantique. Le réalisme consiste à représenter le plus fidèlement possible la réalité sans idéalisation et est inspirée de la vie quotidienne de la classe moyenne. Personnages clés : la femme mariée ou des bourgeois. Les thèmes principaux sont la nature et l’amour. Le réalisme a été influencé par le romantisme ; ils le critiquent.

 Œuvre : Madame Bovary, est un roman de Gustave Flaubert paru en 1857, après une pré-parution en 1856 dans le journal La Revue de Paris. Flaubert y a consacré 5 ans de sa vie, faisant particulièrement attention au style d’écriture. Flaubert a été condamné pour offense à la morale publique et religieuse à cause de l’impersonnalité il ne donne pas son avis et donc ne précise pas que ce que fait Emma est pas forcément optimal Il s'agit d'une œuvre majeure de la littérature française et mondiale.

C’est l’histoire d’une jeune femme, prénommée Emma, qui tombe amoureuse et se marie avec Charles Bovary. Mais très rapidement elle se lasse de sa relation avec Charles qu’elle trouve médiocre. Ce sont ses lectures de jeunesse qui ont forgé sa vision de la relation amoureuse. Elle est à la recherche de l’homme idéal, romantique, mais Charles ne correspond pas à ses critères. Elle va donc se tourner vers d’autres hommes, Rodolphe et Léon, qui la feront s’approcher de l’amour parfait selon elle.

 Passage : Avant ce passage, on apprend que Charles s’est marié avec Emma, la fille de M. Rouault. Ils se sont installés ensemble, puis, juste avant le passage que je vais analyser, le narrateur commence à expliquer la vie d’Emma au couvent avant de rencontrer Charles.

Analyse :

Hypothèse de lecture : Flaubert présente la vie monotone au couvent à travers la vieille fille et la compare à Emma, qui elle aussi, s’échappe dans la littérature pour rendre sa vie plus attrayante. Flaubert profite de cela pour montrer son ironie à l’égard de la littérature romantique.

Axe 1 : La vie au couvent monotone.

Axe 2 : Les rêveries d’Emma à travers la lecture romantique que Flaubert ironise.

Axe 1 :

 CL du couvent : couvent (l.1), archevêché (l.3), bonnes sœurs (l.6), pensionnaires (l.8)

Lieu dans lequel vit Emma. Cela représente sa réalité, elle est enfermée tous les jours. Il ne se passe rien de palpitant dans sa vie.

 CL de l’ancien : vieille fille (l.1), ancienne famille (l.4), Révolution (l.5), siècle passé (l.10), vieux (l.28)

Cela montre qu’Emma vit dans une atmosphère plutôt ancienne pour l’époque. Cela est monotone. Elle qui est jeune, ne peut pas faire ce que toutes les filles de son âge font.

 Comparaison : « Protégée par l’archevêché comme appartenant à une ancienne famille de gentilshommes ruinés sous la Révolution (l.3 à 5)

Cela rejoint le champ lexical de l’ancien. Elle est protégée, elle est limitée dans ses actions pour que rien ne puisse lui arriver. Sa vie ne parait donc pas passionnante.

 Utilisation de l’imparfait

L’imparfait est utilisé pour décrire la vie passée d’Emma. Ici, il crée une sorte de monotonie. Sa vie ne parait pas intéressante.

Axe 2 :

 CL de la lecture : ouvrage (l.8), contait (l.12), histoires (l.12), nouvelles (l.12-13), roman (l.14), chapitres (l.17)

Dans son quotidien ennuyant, monotone, Emma s’adonne à la lecture. Cela lui permet de s’évader, de penser à autre chose.

 Métaphore : « La bonne demoiselle avalait de longs chapitres, … » (l.16-17)

En utilisant cette métaphore, Flaubert veut montrer le fort attrait qu’éprouve Emma pour ses lectures. Mais on ressent l’ironie de Flaubert à travers le verbe « avalait ».

 Métaphore : « Emma se graissa donc les mains à cette poussière des vieux cabinets de lecture

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