Analyse Phèdre, Racine
Commentaire de texte : Analyse Phèdre, Racine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Aurelien16 • 6 Avril 2021 • Commentaire de texte • 1 159 Mots (5 Pages) • 657 Vues
Phèdre
I.
a)
V. 20 = Phèdre répond à la question d’Oenone par une autre question 🡪 disfonctionnement de la communication = réticences de l’aveu.
V. 36 = L’apostrophe montre ici que Phèdre ne s’adresse pas à Oenone mais à Arianne. Elle s’échappe donc de la situation d’énonciation 🡪 fuit un aveu difficile.
V.44 = Les points de suspensions montrent ici la difficulté de Phèdre à avouer son amour. On peut considérer que c’est une aposiopèse car il manque le COD.
« Ce fils de l’amazone » : périphrase qui permet de laisser deviner sans dire : difficulté de l’aveu.
« C’est toi » : Le présentatif sert ici à accuser Oenone. Phèdre se décharge de sa culpabilité en la mettant sur sa nourrice.
b)
V. 1-2 = ? 🡪 Oenone apparait ici comme la maïeute. Elle pose bcp de questions (13 ou 14 répliques) pour inciter Phèdre à parler.
Oenone reprend les mots de Phèdre pour relancer le dialogue et susciter l’aveu :
- Mon cœur (v.5) – Votre cœur (v.7) / je meurs (v.9) – mourez (v.10)
V. 28-29 = « délivrez » « parlez ». Oenone prend un ton plus directif et utilise l’impératif pour pousser Phèdre à parler.
c)
V. 44-45 … = permet de retarder l’aveu. Créé un effet d’attente. 🡪 pour la périphrase V.45.
V. 29 = Stichomythies 🡪 accélère le rythme et créent un moment de tension dû à l’annonce de l’aveu
=> Les 3 répliques suivantes de Phèdre = rupture de la communication =/ aveu annoncé 🡪 jeu sur l’effet d’attente.
V. 45 = Stichomythies qui accélèrent le rythme et créent un moment de tension autour de l’aveu
II.
a)
V. 23 : répétition du nom « horreur » qui insiste sur ce sentiment de terreur 🡪 3e occurrence v. 43.
V. 21 : « tu frémiras » 🡪 manifestation physique de la peur qui donne un aspect plus visible et de plus de force au sentiment de peur.
V.21 – 25 : Allitération en -r. Son dysphorique qui fait entendre la terreur des personnages.
V. 30 : Ciel ! … ? … ? 🡪 L’interjection = exclamation = double question : illustre ici l’agitation inférieure de Phèdre et son sentiment de terreur.
b)
V.26-27 : pleurs / genoux que je tiens embrassés
=> Mention aux pleurs et mise en scène d’Oenone dans une posture affective et pathétique 🡪 Oenone, miroir du public, est prise de pitié face à Phèdre.
V.48 : Juste ciel ! Tout mon sange dans mes veines se glace ! 🡪 Vocabulaire physiologique qui permet de faire ressentir le sentiment de peur de manière plus forte = pas seulement mentale mais aussi physique.
🡪 Interjection = double exclamation qui montrent le sentiment très fort qui s’empare d’Oenone à cette révélation
V.34 « oublions » : P1 pluriel = empathie d’Oenone qui s’associe à sa maîtresse.
V.40-41 « déplorable » « misérable » 🡪 mise en valeur du registre pathétique avec ces parasynonymes mis à la rime.
c)
V.32 « fatale colère » : adj mis en valeur par son antéposition = mot tragique de fatalité.
V.44 nom « fatal » : 3e occurrence de l’adj « fatal » (//v.32). Met en valeur la notion tragique de fatalité.
V.32 « Ô haine de Vénus ! » : Interjection lyrique = modalité exclamative = Plainte de Phèdre qui s’adresse directement aux dieux, avec mention d’une déesse précise 🡪 « Vénus » 🡪 Fatalité car malédiction divine.
V.39-40 « sang » : Syllepse de sens qui signifie ici la famille qui laisse entendre le sens de mort. Associe les sens et montre que la famille de Phèdre est marquée par la mort 🡪 malédiction familiale.
III.
a)
V.24 « mon crime » : Phèdre désigne son amour par le mot crime 🡪 criminalisation de l’amour. 2e occurrence mais ici elle se désigne encore + clairement comme coupable avec le déterminant possessif de P1.
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