Analyse Montaigne "Or je trouve, pour revenir à mon propos"
Commentaire de texte : Analyse Montaigne "Or je trouve, pour revenir à mon propos". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar iaglaf • 11 Avril 2021 • Commentaire de texte • 791 Mots (4 Pages) • 1 508 Vues
Présentation
Les Essais sont l’œuvre principale de Montaigne, auteur humaniste du XVIème siècle il en commence la rédaction en 1572 et ne l’achève qu’à sa mort en 1592.
Il y aborde sous un angle philosophique mais aussi politique et social toute une variété de sujets comme la médecine, l’éducation, l’amité, la religion etc... et livre ses réflexions sur sa propre vie et sur la condition de l’homme.
Dans le chapitre, « Des Cannibales », publié en 1595, Montaigne évoque la découverte du Nouveau Monde et l’étonnement des Européens face aux coutumes des sauvages qui sont différentes des leurs.
Il évoque la civilisation européenne et commente les termes « barbarie » et « sauvage » qu’il juge inexacts et propose sa propre vision des choses.
Problématique
Comment Montaigne, en redéfinissant les termes‘barbare’et ‘sauvage’, retourne la situation et critique la vision ethnocentriste des européens?
Mouvement du texte
I) Contestation des préjugés européens envers les indigènes (1 à 8) Or→ Sauvage
II)Confrontation Nature-Culture (8 à 12) En ceux-là→ mère Nature
III)Critique de la civilisation qui paraît alors inferieure, impuissante (12 à 23) Nous avons→ fin
Analyse
I)
Le texte commence par un rappel au sujet qu’il souhaite aborder (« pour revenir à mon propos»). Dès le début, Montaigne insiste sur le fait qu’il s’agit de son point de vue (pronom personnel «je» + déterminant possessif «mon») ce qui montre déjà qu’il s’agit d’un essai puisqu’il nous livre sa propre pensée et ses reflexions personnelles.
Montaigne est honnête et explique qu’il ne s’est pas déplacé lui même en Amérique, il s’est donc appuyé sur des témoignages comme le montre « a ce qu’on m’en a rapporté ».
Il explique d’abord qu’ « il n’y a rien de barbare et de sauvage en cette nation » et que « chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage » Il dit qu’on juge les autres sociétés selon ce que l’on connaît déjà, sans veritable ouverture d’esprit et sans objectivité. « Nous n’avons d’autre mire de la vérité et de la raison, que l’exemple et idée des opinions et usances du pays où nous sommes »
A la ligne 3, il utilise l’expression «Comme de vrai» (=«Il est vrai que») et passe du pronom «je» au pronom«nous». Cela lui permet de généraliser son propos et de se rapprocher du lecteur en se mettant a son niveau.
Il dénonce ensuite les préjugés ethnocentristes des européens en décrivant la société avec un ton ironique, il insiste sur ce fait grâce a la répétition de l’adjectif « parfait » « parfaite religion, parfaite police, parfait et accompli usage de toutes choses »
Selon Montaigne, nous nous méprenons en appelant les autres sauvages car nous nous basons uniquement sur notre propre expérience de vie.
Il y a ensuite une transition et Montaigne compare desormais la société civilisée de celle des sauvage
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