Alcools, Apollinaire
Dissertation : Alcools, Apollinaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Kezia Sakho • 28 Mars 2021 • Dissertation • 1 484 Mots (6 Pages) • 9 212 Vues
Dissertation sur Alcools :
Apollinaire est un poète et écrivain français qui a à travers son œuvre « Alcools », un recueil de poésie, a marqué le début de la modernité poétique tout en liant les traditions des siècles passés. Néanmoins, il affirme au début du premier poème de son recueil, Zone, qu’ « A la fin tu es las de ce monde ancien » qui exprime la volonté de rupture du poète par sa lassitude du passé. Apollinaire cherche à se libérer de l'influence de ceux qui l'ont précédé tout en conservant des éléments de la tradition poétique. On est donc tenu de se demander si cette rupture entre tradition et modernité suggéré par cette citation défini la modernité poétique et l’univers du recueil. Nous verrons tout d’abord dans un premier temps, nous nous concentrerons sur l’aspect moderne d’Alcools. Puis dans un second temps, nous aborderons par quel biais ce recueil rend hommage au passé et à la tradition. Puis dans un second temps, nous aborderons par quel biais ce recueil rend hommage au passé et à la tradition.
Le recueil Alcools est synonyme de modernité poétique.
D’une part de par ses thèmes. Apollinaire évoque l’univers urbain de multiples reprises notamment dans le premier poème du recueil « Zone », avec la Tour Eiffel comme symbole de modernité. « Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin »
Apollinaire fait les louanges de la vie en ville et son quotidien en évoquant la rue, ainsi que tout ce qui s’y lit, on a une énumération de ces éléments « Tu lis les prospectus, les catalogues les affiches qui chantent tout haut"
Voilà la poésie ce matin et pour la prose il y a les journaux ». Ces éléments sont issus de la littérature moderne, ce qui une fois de plus insiste sur cette vision du monde moderne que nous exprime Apollinaire dans ce recueil. Le thème de la ville sert également la modernité poétique à travers le poème « le Voyageur » ou le poète est le témoin de ces villes comme nous le voyons à « Les villes que j’ai vues vivaient comme des folles » qui sont à la fois réelles de par leur aspect moderne qu’il a vu de ses propres yeux puis également grâce à la comparaison « comme des folles » qui souligne le rythme prononcé de ces villes.
La modernité de ce recueil et donc de la poésie est aussi accentuée grâce à la structure des poèmes qui marquent la rupture avec la tradition.
Le thème de la ville sert également la modernité poétique à travers le poème « le Voyageur » ou le poète est le témoin de ces villes comme nous le voyons à « Les villes que j’ai vues vivaient comme des folles » qui sont à la fois réelles de par leur aspect moderne qu’il a vu de ses propres yeux puis également grâce à la comparaison « comme des folles » qui souligne le rythme prononcé de ces villes. Premièrement, le refus d’Apollinaire de ponctuation a pour effet de laisser les mots rythmer la lecture des poèmes et accentuer les sonorités ce qui s’oppose aux règles établies de l’univers poétique traditionnel Deuxièmement, Apollinaire a aussi revisité certaines formes poétiques classiques. Dans ce recueil, la versification y est très variée, brisant une fois de plus les traditions. L’hétéromètrie caractérise plusieurs poèmes du recueil tel que « À la santé », le deuxième poème du recueil qui se distingue par ses vers très court. « Moi-même ». On y trouve même « La Maison des morts », dans lequel les vers peuvent se limiter à même une syllabe : « Où ». Apollinaire place son recueil sous le signe de la modernité, néanmoins, il conserve une part de son inspiration dans la tradition poétique et le passé.
Nonobstant, Apollinaire rend hommage à la tradition et au passé.
On retrouve dans le recueil « Alcools » un certain nombre de références à l’univers des mythique en tous genres qu’ils soient antiques ou bien tirés de l’univers gréco-romain. On distingue plusieurs références divines dans le recueil qui sont évoquées tel que le mythe d’Orphée, de Dionysos ou encore du Phoenix. Dans le recueil, le mythe d’Orphée est revisité, dans « La Chanson Du Mal-aimé » celui qui descend aux enfers représentés par les « ombres », et en revenant seul, il est transformé en un être épuré qui doit la vie à la poésie. Lorsqu’Apollinaire évoque le mythe de Dionysos, il fait évidemment à la vigne ainsi qu’au vin et la fête. Les références au vin sont nombreuses dans Alcools à même le titre d’ailleurs. Enfin, le mythe du Phoenix est repris par Apollinaire dans le poème « Le Braisier » où il porte en lui-même le feu et y jette son passé, il se purifie : « J'ai jeté dans le noble feu ». On peut donc lier cette image à celle du Phénix avec un feu qui brûle, mais permet de renaître. Le feu a perdu de son pouvoir avec l'apparition à la fin de poème de l'eau. Le poème est donc centré sur l'idée de la renaissance, symbolique du Phénix.
Malgré les structures très modernes des poèmes d’Apollinaire de ce recueil que l’on a vu précédemment, on constate qu’il conserve tout de même la structure classique dans certains poèmes. C’est notamment le cas dans « La chanson du mal aimé ». La forme de ce poème s’apparente à celle de la complainte, ce genre de chanson narrative issue du Moyen-âge. On remarque aussi le jeu des rimes dans « Nuit Rhénanes» aux rimes croisées, notamment les premiers vers tel que le 1 et 3 avec (une flamme/femmes) ou encore les allitérations en [v] et les assonances en [in] du premier vers : « Mon verre est plein d’un vin trembleur comme une flamme ». Ce qui crée la musicalité et donc se rallie au lyrisme traditionnel. On remarque aussi le jeu des rimes dans « Nuit Rhénanes» aux rimes croisées, notamment les premiers vers tel que le 1 et 3 avec (une flamme/femmes) ou encore les allitérations en [v] et les assonances en [in] du premier vers : « Mon verre est plein d’un vin trembleur comme une flamme »
...