A la musique

A la Musique

Titre= Aller à un concert

Moment de partage social où les différentes couches sociales se retrouvaient.

Poème de 9 quatrains : quatrains 1à5 sur les bourgeois opposés aux quatrains 6à9 sur les classes sociales inférieures.

I/ CRITIQUE DE LA BOURGEOISIE DE CHARLEVILLE (quatrains 1à5)

a) Par l'ostentation,

●champs lexical de la richesse « parade », « gandin », « notaire », »breloque », « rentiers », « prisent en argent », « boutons clairs », « onaing ».

●Fragments dialogues en style direct « En somme », « vous savez c'est de la contrebande » pour évoquer la banalité des conversations = vantardise.

●Lenteur rythmique des vers 11 et 15 « of/fi/ci/eux » et « sé/ri/eu/se/ment » où l'on doit prononcer la diérèse et qui insiste sur la prétention des bourgeois à discuter politque « traités ».

●Enjambement des vers 19-20 qui évoque l'étalement des richesses : « déborde » qui décrit le trop-plein de tabac ou de corpulence, est placé en rejet au vers 2.

●Hypallages (figure de style) du vers 8 « le notaire pend à ses breloques à chiffres » et du vers 4 « portent, les jeudis soirs, leur bêtises jalouses » qui exrime la dépendance des bourgeois à l'égard des accessoires qui leur servent de façade sociale.

Conclu ostentation= les bourgeois ne sont pas mélomanes mais sont là pour afficher une soi-disante culture et exhiber leurs biens matériels.

b) Par le cadre spatial

●Description stricte, géométrique d'une ville conservatrice et figée : « place taillée », « mesquines » « square...correct »... Nature artificielle à l'image du conformisme des bourgeois.

●Rythme régulier du vers 1 (deux hémistiches) et du vers 5 (tétramètre) qui dénote la monotonie de leur vie parfaitement réglée.

●Jeu sur les sonorités des trois 1er quatrains, allitérations en [ k g r b ] qui renforce l'impression d'une ville qui se traîne, enfermée dans ses habitudes.

●Utilisation de déterminants pluriels qui généralisent « les », « tous » « ses », « leurs ».

●Emploi du présent de l'indicatif qui a une valeur de présent de vérité générale, d'habitude, V4 « Tous les jeudis soirs » .

c) Par la Lourdeur

●Champs lexical de la grosseur : «poussifs qu'étranglent les chaleurs », « gros bureaux bouffis », « grosses », « rondeurs », « bedaine », « déborde ».

●« Rentiers à lorgnons » = grotesque = lourdeur intellectuelle.

●Jeu des sonorités = allitérations en [ b p r ] = consonnes roulées

●« Cornacs », assimilent des bourgeois à des éléphants.

● Au 19ème siècle, plus on est gros, plus on est aisé.

II/ MARGINALITE ET LIBERTE DU POETE = (quatrains 7à9 )

a) 6ème quatrain = strophe de transition avec classe sociale inférieure, plus en marge de la société

« voyous », « pioupious », « bonnes » et qui accentue le décalage entre l'univers bourgeois des cinq 1er quatrains et la marginalité du poète des trois derniers quatrains. « Moi », en début de vers, rattache le poète aux voyous.

b) Non conformisme de Rimbaud « débraille », « étudiant », « drôle », « baisers » et des jeunes gens « alertes fillettes », « riant », « mèches folles », « chairs » dont les jeux de regards, le silence, les chuchotements s'opposent aux bourgeois qui cherchent à se faire remarquer.

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